J'ai recommencé à vivre. Comme "avant". Avant d'être patron.
J'ai d'abord retrouvé le temps.
Le temps de me déplacer. Moi-même. De mon plein gré. Tout seul. Depuis une dizaine d'années, ce temps, en dehors des vacances, avait disparu. Les déplacements étaient du temps passé dans ma voiture, mon deuxième bureau, avec mon chauffeur, Philippe, à travailler. Seul, avec mes dossiers sur les genoux, ou bien au téléphone, ou bien avec un collaborateur. A dormir les cinq minutes qui me requinquaient pour une heure ou deux.