Nuit de novembre éclairée à la lumière jaune sale des réverbères. Murs, grillages, barbelés, miradors. Décor de scène qui attend que la pièce démarre. Soldats et foule se font face.
Rien ne se produit, sauf la foule qui grossit. Et c'est cela l'événement, ces gens qui font nombre, simplement, sans beaucoup de mots.
C'est impressionnant, une foule silencieuse qui enfle, même pour des sentinelles armées. On se serre, on est au coude-à-coude. On se soutient, on se tient chaud. On a un peu moins peur. Ça sent la fraternité.