Quand on lui demandait si elle n'avait pas peur de voyager de la sorte, nuitamment, toute seule par les chemins, elle répondait qu'au contraire, c'étaient les autres qui avaient peur d'elle, car il est vrai que dans l'obscurité, on pouvait, tant l'essieu grinçait, tant les ferrailles cliquetaient et tant le cheval lui-même avait l'air d'une bête de l'autre monde, croire que c'était l'Ankou qui passait.