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Critiques de Christophe Gallo (22)
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Bienvenue

Je remercie infiniment les éditions des Tourments pour ce service presse. Une lecture que j'ai apprécié et qui me donne envie de découvrir les autres livres édités par cette maison d'édition atypique.



Un livre écrit à quatre mains Davy Artero avec Christophe Gallo.



On est projeté immédiatement dans l'histoire qu'on lit en apnée jusqu'à la dernière page.



"Courbée en deux, les pieds humides de ses souillures, elle n'ose envisager ce qu'est la tenture rosâtre fixée par des clous sur le sol. Elle ferme les yeux et même si elle s'était décidée de ne pas craquer, de rester forte malgré cette situation absurde et inexpliquée, la scène qui lui fait face ne lui laisse aucun choix.

Un long hurlement s'extirpe de sa bouche et lui déchire la gorge."



Ne vous fiez pas à ce format court, l'écriture est d'une très belle qualité avec l'horreur en trame de fond, des descriptions très bien travaillées et précises avec une angoisse palpable tout le long du récit.



Une lecture horrifique à souhait.



Le personnage principal, Solange, se réveille dans une pièce toute blanche avec un lit en ferraille et une table de chevet. Sur la table, un vase de fleurs avec ce simple mot sur un carton « Bienvenue ».



Solange, pour échapper au calvaire, va devoir se défendre et utiliser les moyens en son pouvoir pour y parvenir. Du coup on en prend plein les mirettes avec du sang dans tous les sens ... Mais même si on ferme les yeux de temps en temps, la lecture n'en est que plus addictive, avec un scénario digne d'un film !



Vers la fin, on pense que les auteurs nous entraînent vers un final gentillet, après avoir vécu l'horreur ! Mais c'est sans compter sur leur talent pour nous foutre une belle claque...



Tout est réuni pour passer un bon moment horrible avec des personnages horribles que l'on ne souhaite pas avoir à croiser, du sang en veux-tu en voilà, avec une angoisse qui monte crescendo pour un final surprenant !



J'ai hâte de pouvoir découvrir d'autres titres de cette maison d'édition et pourquoi pas un autre titre de Davy Artero et Christophe Gallo.
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Un cadeau de Noël pour Le Refuge, volume Sven..

Faisons un geste pour l’association Le Refuge en acquérant un (ou deux) des volumes d’« Un cadeau de Noël pour le Refuge » dont les droits d’auteur reviennent intégralement à l'association.



« Un Cadeau de Noël pour le Refuge » comporte deux tomes, édités par les Éditions Textes gais. Celui que je vous présente aujourd’hui est le « Volume Sven de Rennes » dans lequel vous trouverez ma nouvelle intitulée « Le tipi-refuge ». Ce volume comporte 18 textes, répondant tous à la double contrainte thématique de Noël et de l’homosexualité.



Un bel objet tout d’abord. Plus de 390 pages, à la mise en page plutôt confortable. Une belle couverture signée Sven de Rennes qui donne le ton. Sans surprise, une grande majorité des textes versent dans la romance et si, à mon goût (mais c’est très subjectif), certaines intrigues sont relativement convenues, trop prévisibles ou excessivement fleur-bleue, soyez certains que vu la variété de plumes, tous les textes sauront transmettre à leur façon aux uns ou aux autres une belle part d’émotions.



Pour ma part, sept textes m’ont particulièrement marquée et c’est ceux-là que je choisirai de présenter très brièvement.



- « Un cadeau de Noël » de H.V. Gavriel : une écriture fluide qui raconte un début de romance dans un lieu qui n’a rien d’émoustillant. La situation de départ est fort amusante (quand ça arrive aux autres), c’est léger, j’ai passé un bon moment avec ces deux beaux personnages.



- « Flocons de neige » de Christophe Gallo : comme à son habitude, l’auteur nous dépeint un univers soigné, un point de vue original et la mise en scène d’un personnage très finement croqué et esquissé. Un texte poignant.



- « Un week-end sur deux » de Magena Suret : Une belle écriture porteuse d’un message universel, qui ne se limite pas à l’orientation sexuelle. L’ignorance ou les conclusions hâtives peuvent apporter leur lot d’incompréhensions et de malentendus. Et changer le cours de nos vies. Échanger, il faut échanger !



- « Nathan et Alan. Un sacré Père Noël » de V-D Prin : un texte dont j’ai particulièrement apprécié la lecture. Il y est question d’amour aussi mais l’auteur a choisi un point de vue inattendu qui m’a séduite. Pourquoi nous, adultes, compliquons toujours tout ? Alors que pour les enfants tout semble simple. Et s’avère tellement plus cohérent au final. Une jolie histoire, pleine de troubles, d’émois et de messages primordiaux.



- « La marque rose » de Sébastien Monod : une bien belle écriture, acérée et économe qui met en relief un scénario simple qui doit son originalité à l’épaisseur de ses personnages. Un texte très court, efficace, mordant et touchant.



- « Noël au balcon » de Vincent Koch : la vie est ironique parfois. Heureusement on a l’impression parfois que de bonnes marraines sont là pour rétablir les choses. L’auteur signe un chouette conte de fées moderne où festivités, tolérance et humour sont à l’honneur.



- Et enfin « Dix ans et quelques mots après » de Gilles Millo-Vacéri. Une très belle histoire dans laquelle j’ai plongé de suite et dont l’intrigue aurait été classique s’il n’y avait pas eu cette surprenante chute. Un autre texte saisissant.



En conclusion, un recueil agréable à lire. À noter pas mal de coquilles mais cela n’enlève pas au plaisir de lecture. De belles surprises et quelques noms que je ne connaissais pas et que je vais suivre dorénavant. Je suis fière personnellement de faire partie du sommaire et de contribuer comme je le peux à cette cause.



Je présenterai le volume Félix d'Eon lorsque je l’aurai lu. Mais il vaut assurément la peine. Alors si vous le pouvez, commandez donc les deux. D'autant que je le rappelle, pour les petits budgets, le Refuge gagnera le même montant que ce soit pour la vente d'un livre broché ou d'un ebook.

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Les Chaotides

J ’ai découvert Christophe Gallo à travers ses nouvelles publiées dans les recueils Stellaire, Steampunk et Zombies, aux éditions Elenya. Aussi, lorsque j’ai appris qu’un recueil de quinze nouvelles de sa plume, intitulé Les chaotides, devait voir le jour, je ne pouvais que me réjouir...

Avant même d’avoir ouvert le livre, la superbe couverture de Jimmy Rogon nous plonge dans l’ambiance : à la fois sombre et glaçante, elle parvient à nous mettre mal à l’aise tout en nous faisant mourir d’envie d’en savoir plus et de commencer la lecture. Et ce titre mystérieux ?

Eh bien, on peut dire que le contenu est à l’avenant. Chaque nouvelle est une petite pièce noire et finement ciselée, avec une pointe de fantastique et des chutes choc à foison. Toutes distillent leur dose d’émotion faisant constamment vaciller le lecteur entre douleur et plaisir.

Le livre est court et se lit vite. Très vite. D’autant plus qu’une fois commencé, impossible de le refermer. Le style est tranchant et efficace, l’écriture évocatrice.

Mais c’est la construction générale du recueil qui révèle les plus grandes qualités de l’ouvrage. Car si chaque nouvelle peut se lire de façon indépendante, le livre prend réellement toute sa saveur grâce aux liens habilement tissés entre des textes qui se répondent et s’enchaînent de telle sorte qu’une fois arrivé au bout, on n’a qu’une envie : tout reprendre au commencement pour mieux apprécier encore ces histoires étranges où fantasmes et réalité s’entremêlent.

Et l’on revoit défiler devant ses yeux des personnages qui sont pour la plupart torturés, malades, paumés, tordus, attachants ou bien détestables, bref... humains ! Mais attention, ce n’est pas le côté naïf et joyeux de l’âme humaine qui intéresse l’auteur. Non. C’est plutôt son côté écorché vif, passionné, toujours sur le fil du rasoir. Et cela, Christophe Gallo le dépeint comme personne.

Bien sûr, pour apprécier ce livre, il ne faut pas être allergique à l’obscurité (mais comment apprécier la clarté sans s’être préalablement penché sur les ténèbres ?). Cela ne plaira sans doute pas à tous. Pour ma part, j’ai adoré et j’attends d’ailleurs avec impatience les prochains textes de cet auteur décidément très prometteur.
Lien : http://laurent.femenias.free..
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Les Chaotides

Avec les quinze nouvelles qui forment ce recueil, l'auteur a construit un univers taillé dans le vif. Le personnage principal du recueil est indéniablement le vide. On l'y retrouve dans toutes les histoires : sous-jacent, étouffant, effrayant, émouvant.



De belles histoires mettant en scène des personnages abîmés, brisés, passionnés. Personnes ordinaires en sorte. Qui se cherchent, avancent, tombent, se relèvent.



Christophe Gallo propose ici un univers où les frontières entre réel et fantasme sont très ténues. Un style économe, qui tranche, ciselé jusqu'à la chute souvent en coup-de-poing.

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Steampunk

Voilà un ensemble de récit intriguant. Je ne connaissais pas le genre Steampunk qui consiste en des récits futuristes prenant pour décor l'atmosphère de la société industrielle du XIXe siècle et, où se côtoient machine à vapeur, révolution industrielle. Mais ici, on y intègre une pointe de fantastique avec la présence d'êtres surnaturels : démon, elfe, ... Et de la magie. Une vraie découverte pour ma part. Le mélange est original, et les différents univers créés par les auteurs appréciables. Certaines nouvelles ont plus retenu mon attention que d'autres, Mais dans l'ensemble, elles sont toutes agréables à lire.
Lien : http://sariahlit.blogspot.fr..
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Steampunk

Un recueil que j’ai dévoré à la vitesse de la lumière tant les histoires sont passionnantes ! Je ne vais néanmoins parler que des nouvelles qui sont montées sur mon podium. Voici mon top 3.

L’Etrange boutique de Miss Alice : La médaille d’or incontestable. D’une concision et d’une efficacité redoutables. Tout est finesse, élégance, équilibre. Une chute à vous rendre jaloux tant elle est inattendue ! Une réflexion sur la société et la politique.

Double tranchant : Alors là c’est l’originalité à l’état brut ! Tout en dynamisme et en énergie. Et pour cause c’est un combat qui nous est donné à voir. Une lutte acharnée entre deux mondes. Et une chute qui prête à réfléchir !

Le Scarabée doré : Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à du Poe en la lisant. Un petit bijou gothique pelliculé de métal. Un vrai plaisir !
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Un cadeau de Noël pour Le Refuge, volume Sven..

« Un cadeau de Noël pour le Refuge » est le fruit du philanthropisme. Trente-huit auteurs débutants ou confirmés ont pris la plume pour produire une œuvre publiable dont la vente profitera directement à l’association qui vient en aide aux jeunes homosexuels rejetés par leurs parents.



Les textes sont compilés en deux tomes édités par les Éditions Textes Gais. Celui que je vais vous présenter est le « Volume Sven de Rennes » dans lequel vous trouverez ma nouvelle intitulée «Flocons de fer». Ce tome comporte dix-huit textes, répondant tous à la double contrainte thématique de Noël et de l’homosexualité.



L’amour et la haine s’y livrent un féroce combat. C’est presque une épopée. La victoire du bien est attendue car le message délivré par l’œuvre doit être positif mais le lecteur s’en moque. Ce qui l’intéresse c’est le déroulé de la bataille. Les péripéties traversées par les héros en proie aux affres d’un destin différent, parfois un peu lourd pour eux. Tous les avatars amoureux sont présents en première ligne : amical, fraternel, parental, romantique, homo-érotique, hétéro-érotique. En face, la haine en cortège de mépris, de rejet, d’abandon, de dépression et de suicide. Elle ne fait pas le poids dans ce monde-là qu’est la fiction. Elle ne devrait pas faire le poids dans notre monde non plus.



Le bien-fondé et la noblesse de cette entreprise ne sont absolument pas à démontrer. Le seul aspect que je me réserve le droit de juger est la qualité littéraire de l’œuvre. C’est un livre révélé au public, au lectorat, et en dépit de sa dimension humaniste, il s’expose de fait à la critique, aussi bien positive que négative.



À mon sens bon nombre de textes de ce recueil ont pêché par l’excès d’attention accordé par leurs auteurs à la finalité de la narration plutôt qu’à son déroulé. Ce n’est pas parce que l’on écrit pour le Refuge qu’il faut se cantonner à la simple et ô combien réductrice mise en scène de l’amour homosexuel qui triomphe des péripéties, bien insignifiantes au final, qui jalonnent son chemin. Faire converger toutes les énergies littéraires vers ce point terminal appauvrit la substance textuelle. C’est ainsi que le lecteur a le déplaisir de voir défiler devant ses yeux des personnages décharnés et creux, réduits à leur plus simple expression identitaire, dont les réactions convenues et artificielles prennent vie dans un univers si atrocement banal qu’il n’est est même plus réaliste.



Je vais présenter désormais les textes qui m’ont semblé être les plus aboutis, et qui ont suscité en moi une véritable émotion.



« Un cadeau de Noël » par H.V. Gavriel : Je n’avais jamais lu de romance M/M auparavant et je dois bien avouer que lorsque c’est bien mené, c’est extrêmement plaisant à lire. L’épaisseur des personnages tient à leur histoire émaillée de petites tragédies, et la relation entre eux est crédible car eux-mêmes sont tout à fait réalistes. Placer l’intrigue dans un décor qui a priori ne se prête pas à la romance est une très bonne idée. L’écriture fluide véhicule les images à la perfection et les moments érotiques sont décrits avec une telle précision qu’ils en deviennent émoustillants. Une très jolie lecture.



« Un week-end sur deux » par Magena Suret. La force de ce texte c’est son réalisme poignant. Il n’y a aucune péripétie sortie d’on ne sait quel chapeau. Les deux personnages principaux ne sont pas réduits à une simple et agréable apparence physique, ils sont humains tout simplement et non pas idéalisés, stéréotypés. Les quiproquos bien trouvés nourrissent la tension narrative. Le lecteur que je suis est conquis.



« Nathan et Alan. Un sacré père Noël ! » par V.D Prin. Voilà mon texte préféré du recueil. Tous les personnages y compris les secondaires sont épais, et la tension sexuelle entre les deux protagonistes est si bien décrite qu’elle en est suffocante. Mais le plus grand point fort de cette œuvre, c’est l’angle choisi par l’auteur. Le monde des enfants entre en collision avec celui des adultes. Ces petits êtres affranchis de toute morale sociale ou religieuse semblent voir la vérité partout où elle se trouve et le bonheur à portée de main. Je dois bien avouer que certains passages m’ont ému aux larmes.



« La marque rose » par Sébastien Monod. Un texte fort énigmatique. Une écriture parcellaire qui livre des bribes d’images formant un kaléidoscope urbain. Le choix de la focalisation interne place les réflexions du personnage principal au cœur du récit et s’opère une sorte de fusion entre l’extérieur et l’intérieur qui, par je ne sais quel mystère, parvient à susciter une véritable émotion.



« Dix ans et quelques mots après… » par Gilles-Milo-Vécéri. Ce texte aurait pu sembler basique à première vue. Mais c’était sans compter sur ce personnage de Bernard Lacaze qui traverse le récit tel un ange déchu, qui par pénitence de péchés passés, erre comme un fantôme à la recherche d’âmes à sauver. Il quitte l’histoire comme s’il était appelé dans une autre.



« Le tipi-refuge » par Lanto Onirina. Ce qui m’a fait apprécier ce texte c’est son souci de la nuance. L’homosexualité n’y est pas décrite frontalement mais apparaît par petites touches artistiquement appliquées. L’homoparentalité qui est abordée est au final presque secondaire car le message de cette œuvre n’est-il pas qu’un enfant avec deux papas a les mêmes angoisses et les mêmes rêves que celui élevé par un père et une mère ?



En guise de conclusion je dirai qu’ « Un cadeau de Noël pour le Refuge » est un recueil agréable à lire. L’émotion est au rendez-vous, soyez-en assurés ! Je suis fier d’avoir apporté ma modeste pierre à ce noble édifice. Et puis j’ai noté certains noms, certaines plumes dont je suivrai l’actualité avec intérêt !



Je présenterai le "Volume Félix d'Eon" lorsque je l’aurai lu. Mais il vaut assurément la peine. Alors si vous le pouvez, commandez donc les deux. D'autant que je le rappelle, pour les petits budgets, le Refuge gagnera le même montant que ce soit pour la vente d'un livre broché ou d'un ebook.
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Les Chaotides

J'ai dévoré ce livre et lu d'une seule traite le recueil ! Un appel du vide qui ne laisse pas indifférent. Un livre qui peu déranger ou fasciner mais dans lequel que je me suis aussi parfois retrouvée. Je ne regrette vraiment pas d'avoir acheté ce recueil de nouvelles car la plume de l'auteur m'a transporté dans un univers bien à lui, un univers qui me correspond. J'en recommande la lecture à tous ! Un superbe découverte, un auteur à suivre...

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Les Chaotides

Comment dire... Ca faisait longtemps que je n'avais pas lu de telles histoires!

Les nouvelles sont bien écrites et j'ai effectivement plongé dans le vide des Chaotides comme promis par le texte de la 4ème de couverture.

Pour ceux qui aiment le trash, découvrez ce jeune auteur prometteur. Vous ne serez pas déçus. C'est très très noir, c'est sûr. Ca bouscule bien. J'ai aimé certaines nouvelles plus que d'autres. Septième dessous et Steak de désespoir m'ont particulièrement plu, par leur originalité.

Je vais suivre son actualité, je suis curieuse de lire ses prochaines parutions.
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Les Chaotides

Comme le disait William Shakespeare:



Son coeur est vide et sonore comme une cloche dont sa langue serait le marteau.



Beaucoup de bruit pour rien de Shakespeare
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Zombies

Dix nouvelles sur les seize m’ont particulièrement surpris et enthousiasmé par leurs angles d’approche de la figure zombiesque. Les cinq restantes sont loin d’être mauvaises mais elles ont moins su capter mon attention. (Étant moi-même l’auteur de Matriochki, je ne suis pas en mesure d’en parler objectivement.) Peut-être par leur manque d’originalité ou bien

par leur trop grande ressemblance avec d’autres oeuvres. Ce qui fait que le défi de l’innovation proposé par le concours Zombies n’est pas à mon sens tout à fait relevé. La complexité de l’entreprise y est certainement pour beaucoup. Malgré tout, même si certains récits ne renouvellent pas le genre, leur style est suffisamment plaisant pour assurer un agréable moment de lecture. Je vais désormais aborder brièvement les nouvelles qui ont su me transporter.



La Condition, Marion Gallant :

Le zombie y est traité de façon décalée et ironique. Le récit est autodiégétique et le lecteur peut donc suivre en direct les transformations atroces que subit l’héroïne. Une réflexion originale sur l’ambition professionnelle.



Le Rêve étrange du Professeur Waldmann, Laurent Femenias :

Voilà une nouvelle qui pourrait marquer les balbutiements de la science-fiction. Un grand récit classique qui aurait pu s’appeler Hubris et Catharsis. Il n’y a pour ainsi dire pas de chute mais la richesse du style et du propos pallient ce petit inconvénient.



Le Réveil, La Manna :

Les images suscitées par le style étrange de cet auteur peuvent paraître absconses. Mais ce ton décalé sert à merveille un message inattendu dans un tel recueil. Une chute qui prête à sourire est suffisamment rare dans l’ensemble de cet ouvrage pour être mentionnée.



Le Carrefour du Diable, Olivier Masson

La principale originalité de cette nouvelle est de transporter la figure du zombie dans un espace temps inédit. Le Moyen-âge et sa peur du Diable.



Les Nouveaux cafards, John Steelwood :

L’auteur propose dans son récit un retournement des valeurs. Qui est le véritable monstre ? Le zombie ou l’être humain ? John Steelwood interroge son lecteur sur la légitimité de cet instinct de survie que possède l’homme.



Pantins, Yoann Legave :

Aucune autre nouvelle ne décrit avec autant de maestria les états d’âme du zombie qui se souvient avec regret de son ancienne condition d’être humain.



Les nouvelles des jurés Carine Roucan et Pierre Dupuis, Rémy Garcia et enfin Leïla Rogon mettent toutes trois en scène, sur des partitions différentes, l’amour jeté en pâture aux démons de la survie. La dernière oeuvre du recueil, celle de Lanto Onirina, sorte de point d’orgue d’un orchestre funèbre, met un point final à cette chasse aux zombies dont ni les personnages de papier ni le lecteur ne sortiront indemnes.



Je ne peux pas terminer ma critique en ne parlant pas des illustrations du génial Jimmy Rogon. La couverture est sanglante et trash à souhait. Elle attire l’oeil du potentiel acheteur et c’est exactement son rôle. Quant aux dessins intercalés entre les différents récits, ils sont d’une finesse et d’une exécution si parfaite qu’ils parviennent à hisser le gore et l’horreur au rang d’art. Ils subliment les pépites littéraires contenues dans ce très bon recueil.
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Stellaire

Petit moment d’histoire :

« Elenya » est le premier jour de la semaine en langage elfique (Quenya), selon Tolkien. Ce mot possède également un lien étroit avec les étoiles.

C’est donc tout naturellement que les éditions Elenya ont décidé de lancer leur premier concours de nouvelles sur le thème « stellaire ».



Stellaire, ça fait tout de suite penser à de la science-fiction. Pourtant il n’y a pas la moitié des nouvelles de ce recueil qui entrent dans cette catégorie (mais je ne suis pas toujours très douées pour les étiquettes, mea culpa).



J’ai en effet été très agréablement surprise par la façon dont les auteurs ont détourné le thème imposé pour rédiger leurs textes. Les étoiles sont synonymes de rêves, elles deviennent mirages puis luisent à nouveau dans les cœurs et les cieux. La plupart des nouvelles ne traitent pas directement des étoiles ou de l’espace, mais plutôt des diverses significations du mot. C’est très bien joué.



On se retrouve ainsi avec un panel de textes très varié, mais qui transporte toujours le lecteurs à travers diverses émotions. Il y a aussi des paris osés… mais qui ont très bien réussi (n’est-ce pas monsieur Dupuis ;-) ).



En bref : d’agréable découvertes ou re-découvertes.
Lien : http://lamagiedesmots.be/ste..
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Stellaire

Je trouve la couverture sympa mais je me demande si je n’aurais pas enlevé le personnage. En tout cas, elle reste quand même dans le thème du recueil.

J’ai passé un bon moment de lecture, j’ai apprécié le fait que ça soit court vu que j’avais peu de temps. C’est vrai que c’est très bien quand on n’a pas envie de se plonger dans un livre qui n’en finit plus. D’autant plus, que l’on peut facilement couper sa lecture, vu qu’il y a 11 nouvelles.

J’ai été tour à tour triste, en accord avec le message transmis, surprise, « dérangée », … Je suis donc passée par tout un tas d’émotions.

Sur toutes les nouvelles présentes dans Stellaire, mes préférées sont les deux premières et la dernière.

Avec, quand même, une préférence pour la première « 1.2.3 étoile » qui m’a fait verser une petite larme. Je l’ai trouvé très poétique et tout en douceur malgré le sujet abordé : la maladie d’un enfant.

J’adhère totalement au message de la seconde « Belles sous la lune » sur la mort de la biodiversité et le fait que les sociétés nous imposent leurs « cochonneries », c’est tout à fait ce qu’il se passe en ce moment mais malheureusement la plupart des gens ne s’en rendent pas compte. J’ai été très surprise de la fin, j’avoue que je ne l’ai pas vu venir.

J’ai trouvé la dernière « Les artisans de la vie » encore une fois poétique.

Ces nouvelles sont dans l’ensemble assez différentes les unes des autres, ce qui ne donne pas l’impression de lire toujours la même chose mais n’en sont pas moins cohérentes dans l’esprit du recueil.

En tout cas, livre à découvrir.
Lien : http://lesephemeresgourmandi..
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Les Chaotides

Sur les salons, Christophe présente son recueil comme étant une série de courtes nouvelles qui traitent du vide. Pour être honnête, j’ai du y réfléchir après avoir achevé ma lecture. Le vide… qu’entend-t-il par là ? Et puis j’ai compris. Il vaudrait mieux parler de « manque ». Il manque quelque chose à tous ces personnages : un père, une mère, la liberté, ou juste une case.



Le plus de ce recueil, c’est le fil, ténu mais bien présent, qui les relie toutes. On passe de personnage en scène, de scène en personnage avec un petit détail qui relie le récit à la nouvelle précédente. Et lorsqu’on arrive au dernier texte, le paquet est bien ficelé. C’est bien pensé !



La couverture résume bien l’esprit du livre : il s’agit de personnages torturés, chacun à leur façon. Chaque personnage, dans sa douleur, va commettre des actes aux conséquences chaotiques, sordides voire morbide. On est clairement dans le côté le plus sombre de l’être humain, et pourtant, certains textes sont contés avec une finesse presque poétique.



Livre destiné à un public averti, il ravira ceux qui abhorrent les happy end. On pourrait le comparer à « Morts dents lames » paru aux éditions La Madolière, hormis que je trouve « Les Chaotides » mieux construit, plus cohérent et où, certes, la violence est bien présente, mais pas gratuite.
Lien : http://lamagiedesmots.be/les..
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Zombies

Le travail sur ce livre est superbe ! Il y a des illustrations à faire froid dans le dos. Le concept de ce livre est assez originale car c'est un receuil de nouvelles qui ont été selectionées lors d'un concours d'écritures. Ainsi vous y retrouverez 16 nouvelles, dont celles du jury, qui se sont également prêté au jeu. Allant du plus soft au plus trash.



Mes préférées sont:

- Le réveil de LA MANNA,

- Le Carrefour du Diable d'Olivier Masson,

- Chaos de Leila Rogon.



Bien que les autres soient toutes aussi bonnes. Ce que j'ai aimé dans ce livre, c'est que le thème du Zombie ou de la Zombification est traitée différemment selon les auteurs. Ainsi, on peut être soit dans la tête du survivant ou bien dans celle de l'infecté. Il y en a des plus drôles que d'autres, des plus sarcastiques aussi. Ce qui créer un mélange très mordant.



Je recommande ce livre à un certain public avertis et aux amateurs de chair fraîche.
Lien : http://alhoasbooks.blogspot...
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Les Chaotides

Quel horizon d’attente face à la 1ère de couverture ? Un graphisme dérangeant, volontiers provocateur d’une grande beauté, proposé par Jimmy Rogon et induisant un malaise certain.

La 4ème de couverture annonce clairement « plonger dans le vide des Chaotides c’est découvrir un monde où le fantasme trouble la réalité ».

Bien. Donc on ouvre et on découvre les nouvelles… une par une.

Que dire ? Des textes tous plus morbides, dérangés les uns que les autres. Une écriture ciselée, un style tranchant, des chutes vertigineuses. Les personnages torturés, perdus, passent de nouvelles en nouvelles, créant une cohérence ; leur désarroi ou errance - que sais-je ? – devient le fil conducteur de ce recueil.

Recueil intéressant écrit de manière intelligente et efficace.

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Les Chaotides

Une fois n’est pas coutume, je n’ai pas apprécié l’envoi de Masse Critique. Pour tout vous dire, de ma lecture de la semaine dernière, il ne me reste rien sinon une image très sombre.



Dès l’arrivée du livre entre mes mains, la couverture m’a charmé par son graphisme mais son côté morbide m’a désenchanté. On peut dire que cette couverture reflète bien le contenu du livre. Il est composé de 15 nouvelles, toutes plus sordides les unes que les autres : torture, mort, désespoir s’y côtoient –j’allais écrire « allègrement » - mais il n’y a rien de léger dans ces histoires. Le seul élément qui a trouvé grâce à mes yeux, c’est que les personnages secondaires de plusieurs nouvelles se retrouvent à leur tour personnage principal. Ainsi le jeune homme prisonnier de la dernière nouvelle est en réalité le supplicié de la première nouvelle : le procédé est intéressant car il crée une cohésion, une certaine unité à ce recueil.



Cependant, tout n’est pas négatif : je trouve que l’auteur, dont c’est la première publication a parfois quelques fulgurances dans le style et les métaphores et une habileté à la construction d’intrigue. Il faudra suivre les pas de ce jeune auteur qui devrait, je pense, asseoir ces qualités dans ces prochains ouvrages. J’espère simplement qu’il s’épanouira dans des histoires moins désespérées et moins désespérantes.



Un grand merci malgré tout à Babelio et aux éditions Elenya de m’avoir fait découvrir ce jeune auteur.

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Bienvenue

Aujourd’hui, je vous plonge dans l’horreur avec « Bienvenue » de Davy Artero et Christophe Gallo paru chez Les Éditions des Tourments. Les auteurs, spécialistes de ce genre, vous proposent 120 pages de pure cruauté.

Attention, ce livre est destiné à un public averti !



*****

Etes-vous prêts à côtoyer le sordide, le glauque ? Oui ?

Alors bienvenue dans l’antre de la folie, dans l'enfer sur terre. Cet endroit, loin d'avoir tout le confort requis, vous mettra mal à l'aise. Vous y ferez à coup sûr d’horribles cauchemars.

Peut-être avez-vous une petite fringale ? Votre hôte se fera un plaisir de vous nourrir. Je ne suis pas sure que le repas vous convienne mais vous aurez au moins le mérite de prendre des forces pour faire face à ce qui vous attend !



*****

Davy Artero et Chistophe Gallo, deux auteurs fans d’horreurs vous proposent un séjour chez l’habitant … pas très rassurant, c’est le moins que l’on puisse dire. Un séjour hors du commun et inoubliable.

Vous y trouverez de l’horreur bien présente et bien calibrée qui n’a pas été sans me rappeler certains classiques dont je tairais le nom pour ne pas vous influencer.

Certaines scènes sont dénuées de toute compassion et font preuve d’une cruauté sans nom, en même temps, c’est ce qu’on attend d’une histoire d’horreur.

La fin, quant à elle, est plus que bien trouvée !



Pour les fans comme moi, je vous conseille vivement d’aller faire un tour sur le site de cette maison d’édition. Vous y trouverez beaucoup de choix intéressants pour satisfaire votre appétit sanguinaire.
Lien : https://www.facebook.com/les..
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Bienvenue

Dès le départ, le ton donné. On est de suite immergé dans une ambiance sombre et angoissante aux côtés de Solange qui se retrouve prisonnière. La majorité du récit se déroule comme un huis-clos. Une habitation (peut-on l'appeler comme tel!?) où au fur et à mesure de notre découverte, on sera englouti dans le gore, le répugnant. A vous donner la nausée.



Solange n'aura d'autre choix que d'explorer ces sinistres lieux pour trouver une manière de s'enfuir. Sous son apparente fragilité, elle se révélera une redoutable adversaire pour les habitants de ces lieux. Et croyez-moi, la véritable Solange ne pourra que vous surprendre.



Des habitants, une famille (bien étrange famille!) qui va achever de nous retourner l'estomac. Des personnalités dérangeantes, de véritables psychopathes. Que ce soit les adultes ou les enfants, l'auteur a divinement travaillé ses protagonistes. Il en a fait des êtres rebutants, angoissants. Même les enfants deviennent monstrueux. Alors qu'au départ on peut ressentir une pointe de peine pour eux, très vite leur personnalité nous répugne.



Des êtres humains devenus des monstres, des tueurs en série, des cannibales. Un lieu dont les couloirs sont le reflet de leur nature, des tableaux de leur folie. En voyageant dans ce décor, on ne peut que se sentir mal. C'est glauque, gore et les amateurs du genre seront plus que bien servis.



Mais cela ne fait pas tout, l'intrigue est bien là et notre curiosité sans cesse titillée. D'abord par Solange et la situation dans laquelle elle se trouve. Ensuite par l'étrangeté de cette famille. Enfin, par ces voix qui accompagnent les 2 protagonistes principaux.



Le style d'écriture est fluide et entraînant. On se retrouve comme captivé par l'horreur qui se déchaîne dans les mots que nos yeux découvrent. On est happé par cette intrigue très bien construite et qui surprend sur bien des points. Des révélations étonnantes qui vous feront voir les choses autrement. Le texte est court mais on vit l'aventure pleinement, sans avoir le sentiment de manquer de quoi que ce soit.



Jusqu'à ce dénouement totalement inattendu. Il nous apporte les réponses tout en nous plongeant plus encore dans l'horreur. Avec une touche de paranormal inattendue, surprenante et dont les conséquences sont plus qu'angoissantes.



Un récit terrifiant, oppressant et gore à souhait. Il nous montre l'horreur de la nature humaine, que la névrose et son accomplissement peuvent prendre différentes formes.
Lien : http://mespassionsmesenviesl..
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Les Chaotides

Christophe maîtrise parfaitement le format des nouvelles courtes : c'est percutant, l'histoire est développée mais va droit à l'essentiel, la chute surprend et boucle le récit tout en laissant une porte ouverte. En plus j'ai beaucoup apprécié que certaines histoires se recoupent, on suit plusieurs personnages sur plusieurs nouvelles, c'était très sympa. Certaines scènes ont réussi à bien me dégouter, chapeau Christophe, mention spéciale à Les yeux de mon père et les les rêves sont des renards.



Une très bonne découverte, fan d'horreur et de nouvelles, je vous recommande ce petit recueil !
Lien : http://dryade-intersiderale...
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