Citation de Cazaubon78
Mes ancêtres ont migré ici il y a quatre-vingts ans à cause de la grande famine. Le frère de mon arrière-grand-père est mort durant la traversée lors d'une violente tempête. Les survivants se sont installés à Five Points.
La jeune femme fronça les sourcils.
- C'est un quartier de Manhattan ?
- Les Five Points ? C'était un ensemble de cinq rues, construites à proximité d'une ancienne mare asséchée. Les immigrants pauvres, comme nous, y vivaient. J'ai grandi dans un de ces affreux immeubles en bois sur Anthony Street..Nous logions à quatre dans une pièce : mes parents, ma grand-mère et moi. Un vrai taudis.
Ryan évoqua l'odeur des ordures qui régnait en permanence à l'extérieur et les gros rats qui couraient dès que la rue se vidait d'humains, à la nuit tombée.
- N'aviez-vous pas les moyens de vivre ailleurs ?
Plongé dans ses souvenirs, il secoua la tête.
- Mon père travaillait sur un marché aux poissons et ma mère blanchissait des draps. Nous avions juste de quoi payer le loyer et nous nourrir, presque exclusivement de chou et de pommes de terre.
Il grimaça à l'évocation des légumes, ajoutant qu'il ne supportait plus l'odeur du chou.
- Vos parents doivent être fiers de votre réussite.
- Ils ne sont plus là pour voir ça. Leurs désastreuses conditions de vie ont fini par avoir raison de leur santé. Mon père a été emporté par un abcès dentaire infecté, quant à ma mère, elle a fait de l'emphysème.
La jeune femme fronça les sourcils.
- C'est un quartier de Manhattan ?
- Les Five Points ? C'était un ensemble de cinq rues, construites à proximité d'une ancienne mare asséchée. Les immigrants pauvres, comme nous, y vivaient. J'ai grandi dans un de ces affreux immeubles en bois sur Anthony Street..Nous logions à quatre dans une pièce : mes parents, ma grand-mère et moi. Un vrai taudis.
Ryan évoqua l'odeur des ordures qui régnait en permanence à l'extérieur et les gros rats qui couraient dès que la rue se vidait d'humains, à la nuit tombée.
- N'aviez-vous pas les moyens de vivre ailleurs ?
Plongé dans ses souvenirs, il secoua la tête.
- Mon père travaillait sur un marché aux poissons et ma mère blanchissait des draps. Nous avions juste de quoi payer le loyer et nous nourrir, presque exclusivement de chou et de pommes de terre.
Il grimaça à l'évocation des légumes, ajoutant qu'il ne supportait plus l'odeur du chou.
- Vos parents doivent être fiers de votre réussite.
- Ils ne sont plus là pour voir ça. Leurs désastreuses conditions de vie ont fini par avoir raison de leur santé. Mon père a été emporté par un abcès dentaire infecté, quant à ma mère, elle a fait de l'emphysème.
