Claude-Inga Barbey

Une lecture sous forme de sketch, de billets d'humour. Très distrayante, à lire par petites touches, comme on déguste un bon cocktail à petites gorgées. L'humoriste suisse décortique la société de son œil acéré et perspicace, abordant tous les thèmes de la vie quotidienne, du plus insignifiant le parking, les prénoms, la neige...) à ceux plus impactants (Les frontaliers, le téléthon, les attentats, la maladie...).

J'ai beaucoup aimé retrouver des mots et des éléments de mon ex-quotidien suisse. Une plongée au cœur de l'Helvétie, qui peut se généraliser et plaire à tous !

Dérangeant, envoûtant et cruel comme un conte. Une pièce de marionnettes hypnotique dont on attend, avec appréhension, l’implacable lever de rideau.



Le début du roman a des allures de fable. A quatorze ans, lors d’un séjour à l’hôpital, l’héroïne fuit la réalité en s’immergeant dans le conte « la Reine des Neiges » d’Andersen. Devenue Kay, petit garçon avec un éclat de miroir logé dans le cœur et prisonnier d’un palais de glace, elle attend que son amie Gerda vienne la délivrer. Allongée sur le lit d’hôpital, son corps se transforme en statue de gel, tandis que le sang s’écoule d’elle et souille les draps.



Quinze ans plus tard, devenue professeur de littérature spécialisée dans les contes, elle a tout oublié de ce premier séjour à l’hôpital. De retour à la clinique psychiatrique pour découvrir la cause de ses fréquentes hémorragies, elle se remémore son enfance et le jour où le monde a basculé de la couleur au noir blanc. Car si son esprit a oublié, son corps se souvient du secret enseveli sous la neige.



Le texte est parsemé de nombreux symboles (l’omniprésence des couleurs blanche et rouge, l’étang, le miroir, la neige, le sang, les anges, les marionnettes), des cailloux blancs qui nous guident sur une pente descendante. Un livre qui se dévore d’une traite et se repose avec un sentiment de malaise et un arrière goût métallique dans la bouche.

Ce court roman raconte quelques jours de la vie de certaines personnes gravitant plus ou moins autour de Lisa. Il y a son mari (Tristan), ses enfants (Max et Lucie), la voisine (Astrid), son fils (Jean-Louis), etc. Claude-Inga Barbey a su créer des personnages sympathiques, certains parce qu'ils sont originaux, d'autres parce qu'ils le sont moins. Par exemple, Lucie ne se comporte pas vraiment comme une adolescente. J'ai trouvé cela rafraîchissant.

Un parallèle est fait entre Tristan et Jean-Louis. Chacun souffre, à sa manière, du regard des autres. Chacun nous force à bousculer nos clichés.

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Difficile à comprendre: (qui parle de qui... à quel propos?). Mais on se laisse facilement emporter: doux tendre et poétique, ainsi que belle édition. A relire?

En lisant la quatrième de couverture, je m’attendais à lire un roman. Et bien, je me suis totalement trompée (et pourtant c’est écrit "chroniques" sur la couverture🙈). Claude-Inga Barbey est journaliste, humoriste et écrivaine Suisse. Elle partage dans ce recueil 53 chroniques qui traitent des sujets de la vie quotidienne (les couples, Facebook, la fête des mères, la peur, le harcèlement, ...). Le style est très direct et l’auteure livre ses pensées librement. Claude-Inga conseille même a ses lecteurs de lire 1 ou 2 chroniques de temps en temps. Après quelques tentatives, je me suis résolue à abandonner cette lecture (je déteste faire ça, mais quand ça ne va pas, ça ne va pas). Il y a passablement de longueurs. L’auteure dépeint une vision sexiste de la société actuelle et livre des pensées globalement négatives sur presque toutes les situations de la vie quotidienne. De quoi mettre le moral à zéro.

J'ai commandé ce livre en même temps que "La Bibliothèque" d'Apollodore directement à l'éditeur suisse Éditions de L'Aire. Il me fallait ce "manuel antique de mythologie" d'Apollodore pour la compréhension du mythe de la gorgone Méduse. Et, en fouillant dans le catalogue, je suis tombé sur ce livre de Claude-Inga Barbey, dans la collection "L'Aire Bleue". Couverture Bleu marine, titre en turquoise.

Difficile pour un homme de rentrer dans un écrit de femme. Surtout quand celui-ci s'apparente à la fois à un conte moderne et à un journal intime. Alors on commence par la musique des mots, le style de l'écriture... Et quelle beauté ! On s'empreigne d'une phrase, d'un paragraphe, et, derrière la mélodie, fait sens l'histoire. Mais ce n'est pas un conte pour enfant, une histoire drôle. D'ailleurs, le préfacier Pascal Rebetez parle de cet écrit comme d'un "impitoyable récit". C'est un récit de guerre, une bataille en rêve complexe, une lutte pour donner sens à sa vie !!!