Citation de Prudence
Nous avons montré dans un travail antérieur [Dollander et De Tychey, 2000] que l'entourage médical et familial a tendance, en cas de simple fausse couche, à banaliser l'événement, alors qu'il déclenche pourtant, comme l'ont bien mis en évidence Garel et al. [1992], un épisode dépressif majeur chez près de 50% de ces femmes! Quel que soit l'âge de gestation au moment de la perte, l'entourage a aussi souvent le tort de pousser la femme à tenter de mettre en œuvre immédiatement ne autre grossesse. Or l'absence de travail d'élaboration de la perte antérieure rendra la mère beaucoup plus difficilement capable de bien différencier les deux grossesses. Les sentiments d'angoisse et de dépression liés à la perte précédente seront alors majorés si la femme est enceinte très rapidement.
