Il admirait Balzac et pouvait disserter à l'envi sur ses personnages, non seulement les plus célèbres : Rastignac, Vautrin, le père Goriot, Rubempré, Eugénie Grandet, mais encore ceux dont on parlait moins : Corentin, Bixiou, Camusot, la Rabouilleuse, Béatrix, l'abbé Brossette. Il se démarquait de son inspirateur par un projet plus systématique, une imagination plus visuelle, un sens aigu de la scène à faire, un style à l'emporte-pièce. Ses détracteurs faisaient la fine bouche, vilipendaient son mauvais goût et le renvoyaient à la fange où roulaient beaucoup de ses personnages. Il n'en avait cure, fort de l'amour de générations de lecteurs toujours renouvelées.