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Citation de Apoapo


3. « […] dans certains textes [du Moyen Âge et de la Renaissance], la femme est renvoyée à un être hybride, un mixte d'humanité et d'animalité. Être intermédiaire, elle est comparée à un animal dont le symbolisme est parlant. Comme le porc, elle est sale, comme le rat, elle est porteuse de maladies, comme le bœuf, elle a une apparence inesthétique, comme l'âne, elle est stupide, comme le renard, elle est rusée... De la même manière que la beauté en tant qu'image idéalisée est hyperbolique, la laideur incarne la disgrâce et la difformité de manière outrancière. Reprenons la description de la laide demoiselle dans _Perceval_ : son visage est étranger à l'humanité, ses yeux minuscules forment de petits trous, comme ceux d'un rat, son nez plat et court est semblable à celui d'un singe ou d'un chat, elle a des oreilles d'âne ou de bœuf, elle porte une barbichette de bouc.
[…]
Dans les bestiaires, elle a "un museau de renard", "elle a des yeux de bœuf", "elle a une face de chat écrasé", "des dents de lapin", ses cheveux ne sont que des "poils de vache rousse", "elle a la taille comme une vache à lait", c'est "un limaçon", "une grosse truie", quand elle n'est pas "sale, puante et bestiale comme un bouc" [in : Robert Burton, _Anatomie de la mélancolie_, mais déjà Rustico Filippi (XIIIe s.) et Boccace (XIVe s.)]. » (p. 54)
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