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Critiques de Clotilde Escalle (9)
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Mangés par la terre

Bienvenue à Copiteau. Petit village du centre de la France. L'endroit importe peu. C'est surtout un village où se concentrent la désespérance des habitants, le manque de dignité, la misère culturelle.



L'occupation journalière de trois frères un peu limités intellectuellement est de tendre un filin en travers de la route pour provoquer des accidents. Ils sont régulièrement internés à l'asile du village et profitent de leurs séjours pour violenter une jeune femme internée d'office par sa mère qui veut la déshériter.



La mère des trois garçons qui part de la maison le soir pour dormir dans l'abribus pour ne rien salir ni abîmer.



Il y a le Maire qui préfère ne rien voir, et se morfond depuis la mort de son frère.



Et puis cette jeune femme qui vit avec sa mère mélancolique-dépressive qui n'attend plus rien de la vie à part sa télé, les plateaux repas et les sorties au supermarché. Elle, rêve de partir aux Etats-Unis, de partir, c'est tout.



J'allais oublié le Notaire, vieux garçon, qui entretient une hygiène sexuelle avec la mère de la jeune internée et se fera violé par sa gouvernante.



Oui bienvenue dans la France profonde, celle des fermiers célibataires qui font leur affaire avec des animaux s'il n'y a rien à violer dans le coin.



Celle où il n'y a pas d'avenir, pas d'espoir, peu de rêves, celle où tu te noies dans la boue et si tu y échappes, bouffé par les fourmis.



Alors devant un tableau aussi noir pourquoi ai-je choisi ce livre à la médiathèque du village ? Pour la magie des mots de l'auteure. C'est du grand art.




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Toute seule

Avec une âpre violence, avec une précision presque sociologique, avec surtout une écriture tendue sur les états d'âmes et autres déraisons d'une femme laissée seule, Clothilde Escalle emporte son lecteur dans les douloureuses amours d'un couple paumé, magnifique. Toute seule au-delà de sa grande noirceur décrit les monologues par lesquels on essaie de s'échapper, de se guérir soi-même.
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Toute seule

Françoise, issue d’une famille nombreuse et croyante, est un jour tombée amoureuse d’un type de 27 ans son aîné, Paul, dit le lézard. C’était il y a une éternité. Lui artiste peintre, peut-être un peu de talent, mais violent. Elle, paumée, à la recherche de son identité, de son idéal masculin. Tout avait alors commencé après une peinture ratée de coquelicots. Beaucoup de ratés vont suivre dans ce couple qui a ouvert une boutique pour les œuvres de Paul, dans une ancienne boucherie.



Avant, c’était lui qui tapait sur Françoise, avec férocité, acharnement, comme à la recherche d’un défouloir. Aujourd’hui c’est l’inverse. Le Paul, tout branlant du haut de son grand âge, et la Françoise qui regarde dans le rétroviseur et s’épouvante. Même le présent semble foiré, avec ces toiles qui ne se vendent pas, et les souris qui courent sur le plancher de la boutique. La rancune, la haine, l’épuisement, tout se télescope. « Un bon coup de carabine, et un jour j’aurai ta peau ».



Françoise, de plus en plus aigrie et autocentrée, pense beaucoup au passé, celui d’avant la rencontre avec Paul, les errances, les histoires d’amour sans lendemain. Aujourd’hui, l’amour n’est plus, mais les errances continuent et même se succèdent. Plus l’envie, plus l’énergie, et puis les actualités, suffocantes elles aussi, « Les humains s’unissent pour nuire aux autres ».



Les dialogues, rares, avares, sont ceux de deux êtres au bord de la rupture, où seulement l’habitude, la routine peuvent servir de ciment. Alors on grogne, on s’aboie dessus, on s’envoie tranquillement, tragiquement, quelques missiles :



« - J’en ai marre. Je ne peux pas faire ce que je veux.



- Qu’est-ce que tu voudrais faire ?



- Rien.



- Tu ne fais déjà pas grand-chose ».



Ambiance…



« Toute seule » est un portrait au rasoir de la misère sociale en France contemporaine, un instantané de la face cachée d’une vie de couple, de la difficulté à trouver une place dans le système. Texte violent, rugueux, incisif, sans concessions, il martèle, frappe, comme la société et le couple qu’il met en scène. Déconnexion avec l’extérieur, recroquevillement et stagnation dans un quotidien fait de rien, telle est la peinture de ce roman où la marge de manœuvre est infime tant le climat est sombre et sans espoir, irrespirable tant il est malsain et marqué par le vice.



Clotilde ESCALLE nous plonge sans tuba dans les basses-fosses de l’âme humaine sur 200 pages d’une noirceur totale, dans lesquels la vie d’un couple à l’agonie fait écho à celle d’un monde malade. Beau texte sans fioritures laissant apparaître peu de sas de décompression, lecture dérangeante peignant des portraits que l’on a croisés ou coudoyés, ce qui accentue le malaise. Ce roman perturbant vient de sortir dans la collection Made in Europe de chez Quidam.



https://deslivresrances.blogspot.fr/


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Toute seule

Roman d’une « sans-dents » au sens propre, roman de la pauvreté et de la nudité contemporaines, roman d’une poésie totalement paradoxale dans sa brutalité même : voici « Toute seule ».



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/12/22/note-de-lecture-toute-seule-clotilde-escalle/



Sans dents : quel qu’ait pu être l’état d’esprit de l’homme politique français surpris à utiliser semi-publiquement ce vocable, il est l’un des plus cruels sans doute de la langue française contemporaine. Signe visible dans la chair, gencives et mâchoires, de la lutte quotidienne avec la pauvreté, loin des mutuelles et des assurances, lorsque les fameux minima sociaux honnis par tant de nantis par ailleurs peinent à être au rendez-vous de la misère. Paul est un artiste peintre (de ceux que l’on appelle généralement, presque pudiquement, « du dimanche », même si ce n’est pas ainsi que lui-même se voit), qui fut jadis cheminot, que la déchéance physique, avec la vieillesse, menace à présent. Françoise, sans profession, plus jeune d’une vingtaine d’années, fut son amante, et n’est sans doute plus aujourd’hui que vaguement sa compagne et de proche en proche sa garde-malade. Tous deux survivent de la maigre et unique retraite de la SNCF, de la vente occasionnelle et opportuniste de quelques toiles issues de l’abondant stock de l’ex-cheminot et peut-être d’autres prestations à la sauvette que l’on subodorera en temps utile, ainsi que d’une modeste charité villageoise pas toujours si bien intentionnée, alors que la rage et la violence habitent au quotidien leur couple désassorti, que les services sociaux soupçonnent et rôdent, et que les perspectives sont au minimum fort sombres. Plus beaucoup d’amour dans le paysage, s’il y en eut auparavant, mais une complexe dépendance réciproque qui dit mal son nom. Françoise a perdu ses dents il y a déjà longtemps, faute de soins trop onéreux pour elle comme pour lui, en effet. Et pourtant… il faut bien avancer encore, non ?



Quatre ans après son « Mangés par la terre » aux éditions du Sonneur, Clotilde Escalle nous propose son dixième roman, « Toute seule », publié chez Quidam éditeur en octobre 2021. Né d’une fugace rencontre réelle (comme l’autrice le raconte sur son blog multi-artistique, ici), ce roman réussit une double prouesse thématique qui tient debout par la puissance rageuse et pourtant hautement subtile d’une écriture.



Celle de nous immerger au cœur de la pauvreté matérielle, d’abord, cette pauvreté dans laquelle chaque euro compte et doit être compté, dans laquelle l’aumône d’une baguette de pain par quelque Auvergnat authentique ou métaphorique prend vite une allure quasiment vitale, dans laquelle le regard des autres est devenu un impalpable au-delà de la honte, ce luxe. Pas encore la pauvreté finale de la clochardisation urbaine, celle si crûment rendue comme de l’intérieur par le Thierry Jonquet de « Mon vieux » ou le Jean-Luc Manet de « Trottoirs » et de « Aux fils du Calvaire », mais celle, antérieure et plus rurale, où subsiste et s’agite l’énergie désespérée – le sale espoir ? – d’échapper à l’ultime dégringolade. Et de pratiquer cette immersion forcée sans voyeurisme, sans fausse compassion et sans complaisance non plus. Comme le dit Pierre Jourde, avec sa pénétration littéraire coutumière, dans sa belle préface : « Les personnages de ce récit ne sont pas sympathiques, il n’y a pas de victimes, pas de coupables. L’héroïne se défend contre l’apitoiement, par sa dureté, sa méchanceté. Les phrases tranchent dans le vif comme des lames. C’est la seule manière de respecter la souffrance et, peut-être, d’accéder à quelque chose de difficile, dont la vérité est toujours masquée par toutes sortes de faux-semblants […] ».



La deuxième prouesse d’écriture ici, c’est d’avoir su rendre compte avec une grande subtilité, au cœur même d’un flux de conscience et d’un flot langagier pourtant largement déchaînés, de l’étrange pudeur, de la complexité des non-dits qui habitent la narratrice, non pas tant vis-à-vis du monde extérieur que vis-à-vis d’elle-même. Il faudra, avec Clotilde Escalle, percer à jour ce qui se trame parfois dans l’obsession toujours réaffirmée, par son personnage, de « sortir marcher ». Corps féminin marchandisé faute de mieux, corps féminin exposé en vitrine métaphorique (quelque Red Light District, loin d’ici, nous le rappellerait si nécessaire), formes ramifiées ou ordinaires de l’échange de fluides corporels et maigrement financiers : il y a là aussi à l’œuvre certaines mécaniques déambulatoires que même la brutalité nue de Françoise préfère laisser dans l’ombre des futaies et dans le semi-silence des évidences. Roman d’une souffrance emblématique et ordinaire, roman d’une violence nécessaire et d’une beauté fortement paradoxale, « Toute seule » s’impose dans le choc, l’effroi et la lucidité des chutes annoncées, mais peut-être pas, in fine, inévitables.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Toute seule

Chef-d’œuvre ! La pierre angulaire d’une littérature hors pair.

Touchant, lucide, un cri dans la nuit sombre. L’ hymne pour eux les « riens » les « sans-dents », les exclus, volets fermés, paupières baissées. La flamme s’éteint dans l’orée des perditions. « Toute seule » est d’une rare clairvoyance. L’écriture de Clotilde Escalle est certifiée et emporte avec elle, un récit qui étreint et foudroie, élève et enclenche le plus bel hommage sociétal de tous les temps.

Un couple, lui cheminot à la retraite depuis longtemps déjà, peintre dans les heures d’un huis-clos, barrière descendue, contre-jour. Elle, beaucoup plus jeune, jadis fort belle et désirable, et pourtant si vieille, si effacée, si ridée, triste et fissurée. L’antre est à l’identique de ces deux égarés dans une humanité vacillante. Elle abrite ces deux êtres qui se dévorent à coup de mots, de douleurs, et d’assassines épreuves. Peu ou pas d’argent, elle vend les toiles du Lézard, se bat et affronte les hôtes d’un village où ils sont les mal-aimés, les rejetés. Si pauvres, chahutés par la vie, ils sont en guerre. Elle contre lui, et lui malade , démuni est une feuille emportée par le vent.

Plus rien que des magazines récupérés dans les poubelles, pour des images qu’il copiait de moins en moins bien. Jusqu’à ce qu’il ne veuille plus peindre et qu’elle lui prépare plus ses repas et qu’elle récupère trois chiens pour la garder- puisque tu ne sers plus à rien et que j’ai peur. Peur des gens du village. »

Le souffle de ce grand livre est l’hommage et la démonstration fulgurante des décadences du monde d’en bas.

Elle marche de long en large, mue par les mille et un baisers à récolter dans le vent et cette méticulosité d’être soi tout de même, qui que l’on tente pour se détruire, la méticulosité extrême de la respiration. »

Les larmes aux yeux, les cheveux gorgés de pluie, le cœur lourd, les pas dans la boue des ses jours, le Lézard parti à l’hospice, l’issue des « sans-dents ». Faut-il chercher la voie des égarés pour se retrouver enfin ?

Ce récit est d’une beauté inouïe. « La souffrance est d’abord la souffrance de quelqu’un » les chiens aux abois, les fenêtres où pas un seul rai de lumière signe le message des fiançailles avec la paix. Ce chant triste, sociétal est crucial, sans pathos, authentique, fraternel. « Si au moins tu avais continué d’écrire en bleu. »

Pourtant, elle perd son prénom. Refuse ses flétrissures, coquelicot qui meurt dès qu’on le cueille. Anonyme et pourtant si visible par les nantis, les tout. Puisqu’elle n’est qu’une rien comme on l’a entendu et refoulé. Les mots prononcés ne s’oublient jamais au fronton des Républiques du cœur. « Toute ma vie a tourné autour de la couleur. »

Lisez ce roman à voix haute, vous verrez alors les couleurs tournoyer et bien au-delà de la force intrinsèque de « Toute seule » : « tout se mélange, le ciel et la terre, le désir d’aller loin, de faire sauter la clôture du monde. »

Magistral. Une préface majuscule de Pierre Jourde. Publié par les majeures éditions Quidam éditeur.











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Mangés par la terre

Un petit village d’apparence paisible, dont « on ne peut pas dire grand-chose », Copiteau. Et tout un roman. Car il y a des vies, des rêves, des folies, des drames… Au centre de ce récit à la fois glaçant et loufoque, une famille. Un père mort dans son étable sans qu’on s’en rende compte, puis sans qu’on s’en inquiète. Deux fils fous, et un troisième poète, ce qui ne vaut guère mieux, la preuve, c’est qu’on l’enferme avec les deux autres quand ceux-ci ont fait des bêtises — leur jeu préféré est de tendre un câble au travers de la route pour provoquer des accidents. Quant à « la masse indolente appelée maman », quand elle ne peut plus gérer la situation, elle se roule dans un sac d’engrais vide et va dormir dans un abribus, pour ne rien user à la maison.

Autour d’eux gravite un monde aveugle. Un maire anéanti par la mort de son frère jumeau, un notaire écartelé entre sa collection de livres anciens et son addiction aux jeux électroniques débiles, une fille colloquée à l’asile à la suite d’un conflit avec sa mère et consciencieusement violée par les deux frères à chacun de leur séjour à l’asile, tandis que le personnel médical choisit de croire à de l’automutilation pour ne pas avoir à intervenir. Et puis Agathe, son amie, qui rêve d’Amérique avec un amant velléitaire.

Tout cela fait-il un roman ? Oui, par l’incroyable imagination de Clotilde Escalle, qui multiplie les situations absurdes, les coups de tête ou de théâtre. De petites trouvailles inattendues, comme celle de la folle qui défait fil à fil les draps de l’asile pour se confectionner une robe de mariée. Oui, parce que chaque personnage a sa complexité, ses délires, ses instants de lucidité, son passé, ses rêves, ses déceptions… Surtout face à un quotidien trop banal, dans un univers trop minable, où le temps s’entasse comme dans une salle des fêtes défraîchie. Proies fragiles pour un monde de faux rêves, de cadeaux inutiles et de paillettes, la télévision, le supermarché, l’Amérique, les jeux vidéos…

Oui, surtout, parce qu’il y a un ton, à la fois révolté et résigné ; un humour pince sans rire qui démultiplie la violence ou la crudité du propos ; une écriture, surtout, faite d’images fortes, d’associations surprenantes, de personnification de concepts abstraits, de raccourcis audacieux, d’un mélange permanent des personnes grammaticales qui nous oblige à nous projeter constamment de la tête d’un personnage au monde environnant. Certains passages élèvent le rouge à lèvres de supermarché ou un adultère mondain à la dimension d’un récit épique. Un récit à la fois glaçant et loufoque, stimulant et désespérant. Car même si l’on a le ciel dans la tête, on sait que « les routes seront toutes mangées par la terre, nous aussi par la même occasion. »
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Mangés par la terre

En début de lecture, j’ai cru m’être trompée, je m’étais plongée sans le savoir dans un roman américain, de ceux qui nous emmènent dans un village isolé de l’Amérique profonde, village-prison pour êtres paumés, voire tarés. Mais non, dans « Mangés par la terre » nous sommes bien à Copiteau, un village reculé du centre de la France, et nous passons et repassons d’un personnage à l’autre : les frères sadiques, l’autre débile mais poète, la jeune « folle » et sa mère monstrueuse d’égocentrisme, la « trainée » qui rêve d’Amérique justement, le notaire frustré…



Le bonheur et les joies se font rares, à la limite, certains en trouvent-ils de petits bouts dans les rêves ou les mots lus et écrits. La vie elle, n’apporte que souffrance, cruauté et tristesse. On étouffe sous le poids de la terre, du milieu fermé sur lui-même, on rage face à tant d’impuissance, de culpabilités multiples (ah cet « asile » et ces médecins) et de déterminisme… et on a mal pour eux, pour elles… et en même temps, on est presque gêné d’admirer la beauté de l’écriture de Clotilde Escalle…
Lien : https://emplumeor.wordpress...
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Toute seule

"La grande force de ce récit est sans conteste, à notre sens, les différentes gammes d’humour dont parvient à faire preuve l’autrice d’un bout à l’autre de ce roman, lui conférant un charme atypique très appréciable."



Découvrez l'intégralité de notre chronique dans l'espace de notre site web, Pro/p(r)ose Magazine c'est votre bimestriel littéraire et culturel en ligne, le dernier dimanche tous les deux mois.
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Mangés par la terre

Ecrivaine du tragique et du grotesque, elle creuse un peu plus profond son sillon dans « Mangés par la terre ».
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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