Eléonore est une ancienne actrice de 82 ans vit à Bruxelles avec sa bonne Fernanda qu'elle horripile. Alors qu'elle se sait très malade et à l'article de la mort elle organisera un dernier diner, une mise en scène à la manière d'un vaudeville, une leçon de vie dont les protagonistes ses proches se souviendront.
Le trio amoureux toujours présent met en avant ses deux fils et la belle Rita qu'Yves l'ainé médecin séduisant a piquée à son cadet Pierre. Là où ça se complique c'est lorsque la sensuelle Rita devient la maîtresse de Jan son professeur de sculpture (torride!! ce qui relance l'action) qui la fait poser nue.
Colette Lambrichs (directrice littéraire aux éditions de La Différence, nouvelliste et romancière), sur fond de secret de famille, étudie finement la psychologie des personnages (à travers de nombreux dialogues qui donnent un côté théâtral au texte) en les faisant se côtoyer, s'aimer,se haïr ou s'affronter la plupart du temps deux par deux dans chaque chapitre.
Elle lance aux lecteurs une sorte de "carpe diem" bien que la fin (pour moi) soit quelque peu en queue de poisson.
Lu dans le cadre du comité de lecture de la Médiathèque de Bandol, facile et agréable à lire, je ne peux que recommander l'acquisition d'Eléonore.
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Ce petit opus est très éclairant des luttes de pouvoirs auxquelles se livrent les industriels. Ces derniers tentent de soumettre le commerce du livre à la standardisation et à la publicité grâce à la numérisation.
Il ne tient qu'à nous de résister en allant chez nos libraires indépendants pour continuer de les faire vivre. En effet la rentabilité moyenne des librairies en France est de 0,3% (chiffre du SLF). Autant dire que les libraires travaillent pour la gloire. Il suffit d'un petit peu de vol ou de la moindre erreur de gestion pour que la rentabilité soit négative. Un tiers des librairies sont menacées de fermeture à très court terme. Il sera bien triste de n'acheter des livres que sur internet et de les lire uniquement sur des tablettes. L'année qui vient sera capitale et rien n'est encore joué, à condition que ceux qui tiennent au livre papier se mobilisent...
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Un écrivain qui entre dans le dictionnaire de son vivant et voit s'inviter chez lui ses deux voisins de pages -dans le dictionnaire- qui viennent lui demander des comptes, la vie du petit café d'Henriette et de sa poule prénommée Jeanne d'Arc, ou encore les jours de la semaine décalée de Lea qui se déshabille chez sa banquière ou invite sa vache chez le boucher. Voilà quelques exemples de nouvelles égrainées par Colette Lambrichs. Des nouvelles comme autant de petites perles qui s'offrent à nous dans une écriture élégante, riche et ciselée. Des nouvelles qui parfois ressemblent plus à de petits croquis de gens croisés dans Paris et dont on se raconte l'histoire, ou plutôt la légende …
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