Ne me cherche jamais,
je suis là ,
la nuit peut bien sécher ses grands trains d'herbes fauves
et lancer sur ses rails le convoi des saisons,
elle peut bien passer de l'une à l'autre
sur ses passerelles d'orages ou le ventre sans ciel
des froids,
elle peut bien apporter ce qu'elle voudra,
ce qu'elle pourra,
sa rançon de fatigue ou sa ruée de rêves,
je suis où tu voulais que j'aille.
Ne me cherche jamais,
Nous allons là où ceux qui s'aiment vont ensemble,
épaule contre épaule,
dans le vent des solstices...