Selon William Mc Donough et Michael Braungart, les auteurs de Craddle to Craddle, les Indiens Menominee pratiquent le commerce du bois depuis plusieurs générations. en 1870, les Menominee ont évalué à 3 millions de stères le bois sur pied de leur 118000 hectares de forêts. Depuis cette date, ils ont débité presque deux fois ce volume : 5,3 millions de stères.
S'ils avaient employé la méthode de "coupe rase" de certains gros exploitant forestiers, qui consiste à abattre la totalité des arbres d'une parcelle, les Menominee n'auraient plus aujourd'hui un seul arbre sur pied, et je ne parle même pas des dégâts qu'ils auraient infligés à la faune et à la flore sylvestres. Or ils possèdent actuellement 4 millions de stères de bois sur pied, davantage qu'en 1870, ainsi qu'un écosystème riche et varié. Parce qu'ils ne coupent que les arbres faibles, ne touchent pas aux arbres-mères et préservent la canopée, qui est l'habitat des animaux arboricoles.