Autant que tu le pourras
Si tu ne peux donner à ta vie le sens que tu veux,
Au moins, autant que tu le pourras,
Essaie ceci : ne la rabaisse pas
Dans trop d'implications avec le monde,
Dans trop d'affairements et de discours.
Ne la rabaisse pas, en la traînant
En tout lieu et en l'offrant
A l'imbécillité quotidienne
De ces fréquentations et accointances,
Jusqu'à ce qu'elle devienne une ennuyeuse étrangère.
(p. 143)
Version Grandmont : Autant que possible.
Et si tu ne peux pas mener la vie que tu veux,
essaie au moins de faire en sorte, autant
que possible : de ne pas la la gâcher
dans trop de rapports mondains,
dans trop d'agitations et de discours.
Ne la galvaude pas en l'engageant à tout propos,
en la traînant partout et en l'exposant
à l'inanité quotidienne
des relations et des fréquentations ;
jusqu'à en faire une étrangère importune.
(1913)