Fabel détestait la morgue.
Il détestait assister aux autopsies. Ce n'était pas seulement la répulsion à l'égard du sang - une réalité dont témoignait le soulèvement nauséeux qui naviguait entre son estomac et sa poitrine -, cela tenait plus de l'impossibilité d'expliquer comment un être humain, le centre de son univers vaste et complexe, devenait subitement de la viande. Il détester affronter l'immobilité même du mort, la soudaine destruction de la personnalité, totale et irrévocable.