Dans l’univers Marvel, le personnage de Deadpool est certainement celui qui permet de repousser au plus loin les limites de l’imaginable et ainsi d’ouvrir la porte au plus vaste champ des possibles… Et c’est précisément le choix qu’ont fait les auteurs de cette BD en transformant le plus bavard des mercenaires en un tueur en série prenant pour bible les personnages (héros et vilains) de Marvel.
Un pitch pareil ne pouvait que titiller ma curiosité, reste à savoir si le contenu serait à la hauteur de mes attentes. La première douche froide vient de la forme, le comics n’est vraiment pas épais (à peine une centaine de pages dont des bonus) ; du coup difficile d’imaginer un scénario hyper sophistiqué (même si je n’en demandais pas tant… faut pas pousser).
Force est de constater que mon appréhension s’est rapidement confirmée dans les faits… ça manque cruellement de profondeur, c’est même un peu brouillon parfois (il m’a fallu deux lectures pour comprendre ce qui a été le déclencheur de la folie meurtrière de Deadpool… et encore ce n’est qu’une interprétation personnelle).
Pour le reste ce n’est qu’un enchaînement de mises à mort vite expédiées. Je me faisais une joie de découvrir quelques affrontements épiques entre Deadpool et ses victimes, au lieu de ça nous n’aurons le droit qu’à quelques planches (voire quelques cases) avant la conclusion fatidique. Paradoxalement ces exécutions, parfois sommaires, viennent renforcer le côté second degré de l’intrigue.
Tout n’est pas pour autant négatif, le divertissement est assuré grâce à un Deadpool plus déconnecté de la réalité que jamais, toujours aussi causant et avec un humour bien particulier. La plus grande réussite du comics demeure son final totalement inattendu.
Un comics à ne pas mettre entre toutes les mains… l’hémoglobine coule à flots et c’est un déchainement continu de violence. Comme le précise l’éditeur : « Pour lecteurs avertis ». Même si ledit avertissement est des plus discret.
Les dessins et la colorisation sont impeccables, le trait est précis. On reconnait aisément les divers personnages de l’univers Marvel ; un sacré défi pour Dalibor Talajic, car à l’origine tous ne sont pas dessinés par le même graphiste, on lui pardonnera donc aisément des visages pas toujours totalement conformes à ceux que nous connaissons.
Je vous parlais de bonus au début de cette chronique, après le clap de fin nous aurons le droit à divers projets de couvertures, une rapide présentation des auteurs, une invitation à découvrir les coulisses du comics et des annexes.
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