Thèse que je n’aurais pas lu si je n’avais pas été sélectionnée par Masse critique que je remercie, ainsi que les PUL. Lecture très intéressante et instructive.
Cette somme imposante sur les Templiers dans la vallée du Rhône est remarquablement bien documentée et a dû faire l’objet d’un certain nombre d’années de recherches et de compilations tant les exemples foisonnent.
Ce livre se lit assez facilement, je me suis cependant abstenue de lire les notes infrapaginales, systématiques, à chaque page et qui en occupent parfois plus de la moitié car cela coupait trop ma lecture et m’empêchait de me plonger vraiment dans le livre.
On y apprend comment les Templiers se sont installés, le fait qu’ils privilégiaient les villes aux campagnes puisque les premières qui concentraient tous les pouvoirs leur ont permis de mettre la main sur les ressources et de les optimiser. C’est ainsi que l’on retrouva les moines-soldats dans le commerce d’animaux, de céréales mais aussi dans le transport maritime. L’argent cumulé, notamment via les affaires, leur a donné accès au renforcement de la propriété foncière qu’ils avaient déjà et qu’ils ont pu organiser et concentrer afin de constituer des sortes de pôles templiers.
Ce sont les habitants qui les ont bien accueillis et leur ont donné accès à la terre soit en se donnant à eux : corps et âme…et biens, soit via le don de biens dans un but d’absolution de l’âme ou pour être enterré sur leurs terres.
Le pouvoir de cet ordre a également été renforcé par certains princes qui leur octroyaient des privilèges dans le but de pouvoir faire face à d’autres familles rivales.
Les Templiers ont su s’infiltrer pendant une longue période dans un environnement géographique et social qui leur était favorable et avaient un vrai sens du commerce ainsi qu’un réseau sur lequel s’appuyer puisqu’ils ont également mis en place une sorte de népotisme pour mieux asseoir leurs pouvoirs.
Et enfin, leur fin, plus rapide que leur ascension, comme toujours, conséquence d’un changement politique et social qu’ils ont mal anticipé, cela surprend d’ailleurs, compte tenu de ce que j’ai pu lire au préalable. Fin qui est aussi le fruit des rivalités avec le clergé séculier, les litiges et conflits liés à leurs affaires. Ce passage a été un peu trop rapide à mon goût.
Cette lecture m’a fait penser au trésor des Templiers, ordre si riche que certains ont pu penser qu’il avait laissé une fortune. Mais cette richesse était essentiellement immobilière et a été récupérée pour partie par les Hospitaliers.
Ce trésor ne serait-il pas plutôt la capacité démontrée par ces hommes à infiltrer tous les domaines économiques, à flirter avec la politique sans jamais réellement en faire partie, à prospérer en s’attirant la sympathie du peuple ?
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Michel Kaplan est un byzantiniste spécialiste de l'histoire des mentalités, de l'espace rural et de l’hagiographie dans le monde byzantin.
Dans cet ouvrage sont rassemblés les articles qui ont été publiés de 1990 à 2010 dans divers ouvrages collectifs et revues. C’est une véritable mine d’or pour les études byzantines. Il s’appuie beaucoup en tant que sources sur les hagiographies (récits de saint), ce qui m’a particulièrement plu. Je recommande cet ouvrage si les études byzantines vous intéressent et plus particulièrement l’agencement de la vie religieuse. Néanmoins, pour une étude plus générale sur Byzance et son histoire, je vous incite à lire Pourquoi Byzance? du même chercheur.
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Carraz Damien
L’ordre du temple dans la vallée du Rhône – 1124-1312
Merci à Babelio pour le livre de Masse Critique
C’est une énooorme brique et loi d’être un roman, une anthologie plutôt, mais en réalité c’est un mémoire fait pa plusieurs professeurs de la Sorbonne qui a été déjà remanié au fil des nouvelles choses que l’on peu découvrir.
Le livre comprend plusieurs parties : l’une est le relevé des nom des Templiers, des comtes, des nobles et autres de toutes la région en question, puis une autre qui reprend tous les actes notariés, dates, lieux, notaire, parcelles de terre, immobilier etc… , puis une partie avec les arbres généalogiques des grandes maisons.
Je vais tenter de faire un petit résumé, ce n’est pas simple car chaque page comporte du texte et la moitié des renvois à d’autres analyses plus anciennes ou plus récentes, des explications.
Il n’est pas simple de rassembler en quelques mots l’énorme travaille de ces auteurs car c’est fouiller, d’une manière tellement approfondie que j’ai été dans l’obligation de me remettre les idées en place par des résumés sur le web, car je m’y perdait dans les dates, les personnes, les attaques etc. je voulait tenter de faire un résumé plus simple certes qui donne une idée de ce fabuleux travail effectués par l’auteur. Il faut lire ce livre par petite touche car on est ite perdu dans ces milliers de renseignements, de personnes et de choses advenues pendant cette période foisonnante de diversités.
Mais de quoi s’agit-il : de la formation des premiers ordres de moines soldats dans la région de la basse vallée du Rhône ce que l’on pouvait appeler aussi la gaule occidentale.
Certes il n’y a pas qu’en cette région que sont nés les ordres des Templiers et des Hospitaliers, mais c’est un peu le berceau.
Beaucoup de cartes dans le livre montrent les endroits des commanderies et autres bâtiments leur appartenant et cédées par les nobles et propriétaires de l’endroit (d’où tous ces actes notariés). Ces deux ordres militaires et religieux à la fois établirent un énorme réseau du patrimoine foncier.
Ils ont participé à l’incursion des Sarrazins qui occupaient l’Espagne d’alors et qui voulaient faire de la Provence un désert, rasant tout sur leur passage, tuant et dépotant femmes et enfants et adultes aussi en esclavages en orient.
Ils étaient aussi en faveur ou en conflits avec les comtes de l’endroit, comte de Toulouse etc… et s’alliaient parfois aussi avec les barcelonais et les catalans qui combattaient les Sarrazins établis depuis tellement longtemps en Espagne
Mais l’objectif était la croisade, ce qu’ils firent, les hospitaliers étant en somme les dispensaires ambulants pour les blessés mais leurs vêtements étaient quelques peu différents des templiers mais étaient cependant eux aussi des moines soldats.
Après leur retraite à Saint Jean d’Acre un nouvel ordre a été crée sur place, puis ils sont partis vers Rhodes, idem, et certains vers Malte d’où l’ordre des chevaliers de Malte qui se rallièrent avec les templiers de Bretagne et Normandie qui fatalement étaient vers l’Angleterre, d’où la continuité actuellement de l’ordre de Malte ; il ne faut pas oublier non plus les chevaliers Teutoniques sous Charlemagne. Cela faisait une puissance très importante.
Après la défaite de la croisade en question, ils sont rentrés en se disséminant comme je l’ai dit, mais le pape de l’époque voulait les rassemblés pour une autre croisade seulement les fonds étaient vident, il fallait beaucoup d’argent pour une croisade. C’est à partir de ce moment que certaines choses ont changés, il a fallut vendre des propriétés pour trouver des fonds.
Mais en même temps l’inquisition est arrivée et comme l’on sait, si vous aviez un chat noir vous étiez un blasphémateur, exemple que je donne certes, mais nombre de personnes sont mortes sous la torture des inquisiteurs pour des choses qu’ils n’avaient pas commises et seulement par jalousie d’un voisin. Ce qui commença avec les moines soldat, qu’on disait plus soldat que moine et on leur attribuait pas mal de choses pour permettre à cette inquisition de jour son jeu, guidée aussi par Philippe le Bel qui ayant fait beaucoup de guerre se retrouvait avec ses caisses vides, ce qui lui permettait en récupérant les biens des Templiers de remplir ses caisses.
Il avait bien cru qu’en brûlant le soi-disant dernier templier Jacques de Molay il en aurait fini avec eux qu’il craignait d’ailleurs et de remplir sa cassette.
Mais malédiction sur le bûcher par de Molay sur les 8 générations futurs des rois, ce qui se réalisa car les suivants régnèrent mal ou peu de temps et se succédaient sans rien apporté de bien au pays.
Ce qui déboucha que la guerre de 100 ans
Il est impossible d’en dire plus sur ce livre mais ceci n’est qu’une ébauche, un maigre résumé face au travail incroyable et si fouillé qu’est ce livre.
Si quelqu’un s’intéresse à cette période je pense que c’est LE livre de référence, je ne sais pas ce qui ne s’y trouve pas.
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Un bel album très complet pour découvrir la thématique chevaliers et châteaux forts (78 pages). Les format est pratique, les pages sont épaisses et certaines transparentes.
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