Dan Véléa

Évacuons les évidences, ce livre qui a bientôt dix ans est largement dépassé sur de nombreux points. Par exemple, les réseaux sociaux n'y possèdent pas une grande importance. Pour autant, il donne une vue d'ensemble assez intéressante sur le problème.



Il n'y a pas ici de jugements moraux. Bon au contraire, les auteurs montrent à plusieurs reprises que la définition d'une addiction est souvent une construction sociale. Ça n'enlève rien au peut expliquer les problèmes que nous traversons, mais ça permet de comprendre les différences de traitements. Le poids de la société et l'intérêt qu'elle peut trouver dans le gestion de notre temps libre sont encore mis en avant.



On peut parfois avoir l'impression que les auteurs s'éloignent du sujet, mais finalement, ils retombent sur leurs pieds.



Bref, voici une lecture intéressante malgré son âge.

Ce livre date de 2010 et dès lors, rien à faire, il est déjà dépassé. Tout allant si vite dans les références, les sites, les normes, les chiffres, les protocoles, les titres... Néanmoins, il n'est pas du tout sans intérêt. Un intérêt historique et un intérêt pour initier ou réinitier ceux qui étaient complètement largués. A relativement peu de pages on peut déjà comprendre des enjeux essentiels.



Petit à petit le livre se délivre et dépasse les aspcts descriptifs pour donner de vraie piste optimiste, et réaliste d'avancer et de traiter ces pathologies, ces addictions sans drogues. Le sujet du jeu est clairement circonscrit et définis, liens et différences avec les autres types d'addictions. Le côté normatif qui "dit" ceci est comme ceci c'est pathologique, cela et comme cela ce ne l'est pas... Passer du quantitatif au qualitatif...



L'auteur insiste sur la différence à faire : « Internet, de par le foisonnement de ressources qu'il propose, peut être à la fois l'addiction elle-même (nous parlerons alors de cyberdépendance) ou le moyen de réalisation d'addictions communes et nous pourrons alors parler d'addictions cyberassistées. »



« Quatre domaines nous semblent relever typiquement de la cyberdépendance telle que nous venons de la définir ; les jeux vidéo (MMPRG, ARG) et les jeux de rôle ; les forums et les chats ; IRC, ICQ ; l'infolisme ; les blogs »





L'auteur insiste aussi sur le fait qu' « ... il convient de rappeler que ces outils ne sont pas toxiques ou dangereux en eux-mêmes. Seule l'utilisation que l'on peut en faire peut dans certains cas être pathologique. »





Quelques exemples cliniques en fin d'ouvrage. Exemples qui me semble assez peu étirés, et expliqués. Dommage.



Sinon, toujours dans les dommages, pas de bibliographie proprement dite et, plus étonnant, pas de conclusion, Ca ça me déplaît un peu...



Bref, pas indispensable. Intérêt historique et clarté des concepts.