AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de CREER


Un homme sortit du petit attroupement et s’approcha du chef Moulis qui le salua dès qu'il l’eut reconnu :
– Bonjour, père Pougnet.
– Chef, vous savez que j’habite tout près de la petite porte des Planchettes. Tout à l’heure, je suis sorti pour aller chercher de l’herbe pour mes lapins.
Et c’est là que je l’ai trouvé.
– Tu as trouvé quoi, le père ?
– Eh bien, le corps.
– Le corps ? Mais quel corps ?
– Celui de la morte.
– Une femme morte ? Où ça ?
– Venez avec moi, je vais vous faire voir.
C’est une dizaine de personnes qui dévala la rue menant vers la porte des Planchettes, le père Pougnet en tête, suivi de près par Lucien Moulis, Jean Roussilhe sur ses talons. Les gardes et les badauds suivaient à distance.
Le pauvre père Roussilhe croyait avoir compris : sa fille disparue et une femme morte. Comment ne pas faire le lien ? Il n’en pouvait plus. À peine passée la porte, le père Pougnet s’arrêta :
– Elle est là, derrière le buisson.
Le chef Moulis et les gardes descendirent le talus, suivis par un Jean Roussilhe mort d’inquiétude. Le corps était bien là. C’était bien une femme, comme les vêtements déchirés le laissaient voir : le corsage noir était arraché, la robe verte remontée sur le ventre. Du sang s’était échappé d’une plaie béante sous le sein gauche.
Un long hurlement fit se retourner les soldats : Jean Roussilhe venait de reconnaître sa fille, sa Princesse, sa Guillemette.
Commenter  J’apprécie          20





Ont apprécié cette citation (2)voir plus




{* *}