Citation de gill
Lieu de promenade des parisiens élégants et des étrangers avant la révolution de 1789, le boulevard du Temple regroupait bateleurs, marionnettistes, acrobates et forains venus des foires St Germain et St Laurent, ainsi que divers théâtres où se jouaient parades et comédies légères.
La prise de la Bastille puis la terreur modifièrent la sociologie du boulevard qui ne fut plus fréquenté que par le peuple des faubourgs et les sans-culottes qui trouvèrent dans les nombreuses salles d'un jour autant de tribunes politiques.
Le Directoire puis l'Empire effacèrent ces excès mais ne purent détourner totalement les spectateurs du Temple qui se spécialisa dans le mélodrame et le vaudeville, abandonnant au Théâtre français les genres "nobles" et moribonds.
Les principaux théâtres du "boulevard du crime" étaient :
- Le théâtre de la Gaîté, fondé par Nicolet, où fut créé le personnage de madame Angot (Madame Angot ou la nouvelle parvenue, de Ribié en 1795)
- Le théâtre de l'Ambigu-Comique, fondé par Audinot, sur la scène duquel s'illustrèrent Corsse et Frédérick Lemaître qui y créa le rôle de Robert Macaire (d'après l'Auberge des Adrets de Benjamin Antier, 1823)
- Le théâtre des Funambules où officiait le mime Baptiste Deburau qui donna tout son relief au Pierrot traditionnel
- Le théâtre des Associés, à l'histoire complexe, que domine la danseuse et acrobate madame Saqui
- Le théâtre des variétés où l'acteur Volange avait créé, avant la révolution, le personnage du niais Janot dans la pièce homonyme de Dorvigny.
A côté de ces grandes salles où se pressait "un public naïf comme un enfant à qui l'on conte la Barbe-Bleue, se laissant aller bonnement à la fiction du poète, acceptant tout à condition d'être amusé" (Théophile Gautier),
pullulaient les petits théâtres au répertoire médiocre, les distractions les plus diverses tels le cabinet de cire de Curtius, le cirque olympique avec ses cerfs, ses éléphants et ses danseurs, les marionnettes des pantagoniens etc...sans oublier les cafés ou les bals.....
(extrait de "Le boulevard du Crime" article du volume paru aux éditions "Bordas" en 1995)
La prise de la Bastille puis la terreur modifièrent la sociologie du boulevard qui ne fut plus fréquenté que par le peuple des faubourgs et les sans-culottes qui trouvèrent dans les nombreuses salles d'un jour autant de tribunes politiques.
Le Directoire puis l'Empire effacèrent ces excès mais ne purent détourner totalement les spectateurs du Temple qui se spécialisa dans le mélodrame et le vaudeville, abandonnant au Théâtre français les genres "nobles" et moribonds.
Les principaux théâtres du "boulevard du crime" étaient :
- Le théâtre de la Gaîté, fondé par Nicolet, où fut créé le personnage de madame Angot (Madame Angot ou la nouvelle parvenue, de Ribié en 1795)
- Le théâtre de l'Ambigu-Comique, fondé par Audinot, sur la scène duquel s'illustrèrent Corsse et Frédérick Lemaître qui y créa le rôle de Robert Macaire (d'après l'Auberge des Adrets de Benjamin Antier, 1823)
- Le théâtre des Funambules où officiait le mime Baptiste Deburau qui donna tout son relief au Pierrot traditionnel
- Le théâtre des Associés, à l'histoire complexe, que domine la danseuse et acrobate madame Saqui
- Le théâtre des variétés où l'acteur Volange avait créé, avant la révolution, le personnage du niais Janot dans la pièce homonyme de Dorvigny.
A côté de ces grandes salles où se pressait "un public naïf comme un enfant à qui l'on conte la Barbe-Bleue, se laissant aller bonnement à la fiction du poète, acceptant tout à condition d'être amusé" (Théophile Gautier),
pullulaient les petits théâtres au répertoire médiocre, les distractions les plus diverses tels le cabinet de cire de Curtius, le cirque olympique avec ses cerfs, ses éléphants et ses danseurs, les marionnettes des pantagoniens etc...sans oublier les cafés ou les bals.....
(extrait de "Le boulevard du Crime" article du volume paru aux éditions "Bordas" en 1995)
