[Mon père] disait qu'il ne voulait pas devenir un fardeau, et il disait que tant que sa [défunte] femme - ma mère - serait présente dans son esprit, aussi fraîche et jeune que le jour où il l'avait rencontrée, il continuerait de vivre, mais qu'à l'instant où le souvenir commencerait à se dissiper il saurait que le temps était venu de partir. Il ne supportait pas l'idée qu'il risquait de l'oublier. Alors j'ai su qu'il n'était pas mort seul ici, mais qu'elle avait été avec lui. Ca m'a réconforté. Ca m'a fait comprendre qu'un tel souvenir, le souvenir de quelqu'un qui est parti, peut t'aider pour le restant de tes jours.
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