La Pologne, occupée par l'Allemagne nazie, vit de bien sombres heures. Notamment les Juifs à qui l'on interdit de travailler, de posséder et que l'on enferme.
Ghetto de Varsovie, mars 1941. Les Juifs ont été parqués entre ces hauts murs et seul le Département d'Aide Sociale est autorisé à les franchir. À bord de la camionnette remplie de vêtements, de nourriture et de médicaments, Irena et son collègue, Antoni, une fois les contrôles passés, viennent en aide, autant qu'ils le peuvent, à ces pauvres démunis. Mais, un jour, une femme supplie Irena de l'aider. En effet, très malade, sachant ses jours comptés, elle lui demande de sauver son fils, Nathanael, et de s'en occuper une fois qu'elle ne sera plus là. Doutant du geste à accomplir, redoutant de mettre en danger ses confrères et craignant aussi d'être dénoncée, Irena doit-elle sauver cet enfant de la barbarie ? Quid des autres ?
À partir de divers ouvrages, Jean-David Morvan et Séverine Tréfouël, passionnés par cette histoire, retracent dans ce premier tome d'une trilogie, la vie d'Irena Sendlerowa, une jeune femme résistante qui n'avait pour but que d'aider les Juifs. Une femme forte et combattive, révoltée du sort des Juifs, et déclarée Juste en 1965. Cet album lui rend un très bel hommage, les auteurs ayant essayé de coller au plus près de la réalité. Même si l'album est destiné principalement à la jeunesse, ils n'ont rien caché des horreurs subies, des traitements infligés et du sort réservé aux Juifs. Une manière intelligente, subtile et touchante d'appréhender cette période de l'histoire. David Evrard, au dessin, et Walter, aux couleurs, contrebalancent la gravité du sujet en proposant un dessin tout en rondeur aux couleurs douces et à la mise en page dynamique.
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Attention, de cette lecture on ne ressort pas indemne.
Sous des dehors légers (dessins presque naïfs au premier abord, couleurs douces, personnages joufflus), il s'agit d'une vraie BD à contenu, dans le sens noble du terme. Irena a vraiment existé, elle est une juste, c'est-à-dire qu'elle a sauvé des juifs de l'extermination. Comment ? En faisant sortir clandestinement des enfants du ghetto de Varsovie. En prenant donc des risques absolument énormes. En s'entourant d'un réseau bien choisi et efficace. En faisant tout avec méthode...
Dans ce premier tome, c'est la prise de conscience d'Irena, venue un jour avec l'aide sociale dans le ghetto, et ayant assisté au meurtre d'un enfant... Et, de à, le début de son action.
Une lecture vraie et bouleversante, sans pathos, pleine de justesse.
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Pologne, 1941, Ghetto de Varsovie. Irena, une jeune polonaise, travaille pour l'aide sociale et apporte de la nourriture, des habits, des soins et du réconfort aux Juifs enfermés dans ce quartier réservé, véritable mouroir.
Sa vie va être bouleversée le jour où une habitante va lui demander, sur son lit de mort, de faire sortir son fils de cet enfer...
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Les titres relatifs à la seconde guerre mondiale sont nombreux, les BD, albums et ouvrages graphiques également.
Ceux traitant spécifiquement du ghetto de Varsovie, et ceux consacrés à l'action d'Irena Sendlerowa sont tout de suite moins faciles à trouver, surtout si l'on cherche à les rendre accessibles au grand public et, plus particulièrement, si l'on veut qu'ils soient adaptés aux jeunes (c'est au programme d'histoire de 3e).
L'existence de la série Irena adaptant librement mais de manière très documentée la vie de cette Polonaise qui gagnera par la suite le titre de Juste pour son rôle dans le sauvetage de nombreux Juifs de Varsovie, est donc déjà une très bonne chose en soi.
Les bons points auraient pu s'arrêter là, mais Irena est une BD bourrée de qualités dont, en premier lieu, une portée pédagogie inestimable.
Si les dessins sont si "mignons" (avec même un petit chien trognon qui gambade, des gamins aux bouilles crasseuses mais ravies à l'air très joyeux) c'est sans conteste pour ne pas en rajouter à la gravité du sujet et des horreurs dépeintes.
Ghetto est synonyme d'insalubrité, de surpopulation, de famine, de mort, tout simplement.
Et si la mort n'est pas éludée ni passée sous silence, elle est imagée sans que cela ne lui fasse perdre son caractère percutant et choquant. Au contraire, le traitement graphique de la mort, pudique, avec ces fantômes bleutés qui s'expriment et sont libérés de toute souffrance, est adapté à la discussion et à la médiation avec les plus jeunes sans devoir être choquante pour les yeux, elle l'est suffisamment pour le coeur et l'esprit.
Je vous avouerai volontiers que l'un de ces petits fantômes m'a franchement foutu le cafard et même noué la gorge pendant un bon moment. Je suis également resté un moment figé face à une case montrant une petite peluche rouge... comme quoi il ne fait pas forcément des tonnes de sang et de cervelle pour montrer l'horreur et provoquer un choc.
Pédagogique, touchante, sans mièvrerie et sans concession, Irena est une BD bouleversante sur un sujet qui, à force d'être mentionné, pourrait perdre de sa prégnance. En se focalisant sur des enfants, en illustrant de manière naïve mais non censurée les atrocités commises et subies, Irena concrétise la souffrance et l'absurdité du fascisme.
Si je devais reprocher des choses à cette BD, j'évoquerai le mélange des époques avec des flashforward, flashback pas très compréhensibles ; ça et l'absence de traduction de certains panneaux en polonais et de certains mots allemands, dommage.
Je suis bien conscient que ma "critique" n'est pas suffisante, pas complète (je n'ai même pas parlé du fait que la BD évoque le pillage et la soif de richesses de ce Reich avide de territoires et qui cible les juifs pour les déposséder) et pas à même de rendre compte de ce que cette BD peut apporter.
Mais à l'heure où l'on entend trop souvent dire que le passé est passé et que L Histoire ne sert à rien, où les barbares réitèrent les mêmes ignominies en changeant de bannière, où le Gestapo n'est pas loin, il est bon de se rappeler que certains ont su et savent encore résister.
Si j'ai réussi à vous inciter à lire cette belle BD, à l'offrir, c'est tout ce qu'elle mérite.
Lisez-la et parlez-en.
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Ce deuxième tome est encore plus émouvant que le premier. Irena nous est ici devenue familière et on ne peut qu'être admirative devant tous les risques qu'elle prend pour sauver le plus d'enfants possible.
Dans la même lignée, dans le même ton que le premier tome, je suis toujours aussi séduite par cette BD qui est très didactique. Cette BD devrait être lue au collège, elle serait sans doute plus parlante que certains textes des manuels scolaires et permettrait peut-être une prise de conscience de certaines absurdités et des violences faites à des populations prises pour cible.
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Destinée à un public jeunes adolescents cette bande dessinée rempli très bien son rôle car elle incite à se documenter sur Irena Sendlerowa et nous rappelle alors que parmi les atrocités et la barbarie des hommes, il existe de vraies belles personnes qui agissent pour le bien des autres et non pas pour leur image ou encore pour leur notoriété ou pour asseoir leur pouvoir.
Irena,est une infirmière sociale qui se rend quotidiennement dans le ghetto de Varsovie pour tenter de soulager le plus possible la souffrance de tous. Suite à un drame, elle va passer un cap et faire sortir clandestinement les enfants de cet enfer.
J’aime beaucoup les dessins, un peu naïfs parfois mais très expressifs. Quelques petits détails qui ajoutent de l’émotion tout en restant dans la pudeur, comme une peluche par exemple qui est balancé avec violence d’un coup de pied d’un nazi parmi les nombreuses balles qui trainent par terre.
Les scènes violentes sont dessinées avec beaucoup de sensibilité , on comprend l’horreur sans en faire de la surenchère.
J’ai le 2ème tome, je ne perds donc pas de temps et vais le lire tout de suite.
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Irena vient tous les jours rendre visite aux juifs enfermés dans ce ghetto de Varsovie en Pologne. C'est la seconde guerre mondiale et la misère dans ce camp. Les gens survivent à grand peine, ils se battent pour une bouchée de pain... Un jour, une mère mourante demande à ce qu'elle sauve son fils. Cette idée lui fait peur au début mais elle commence à faire sortir les enfants clandestinement...
J'ai découvert cette BD totalement par hasard... c'est en lisant un avis sur un livre biographique sur cette femme qui a sauvé beaucoup de vies que je suis tombée sur l'ouvrage de Morvan. J'ai craint au début en voyant le dessin très enfantin, allait-on parler de la guerre ? Mais on s'immerge bien dans l'histoire de cette dame et on comprend comment elle est devenue plus "Juste parmi les nations". Très dur, le trait est enfantin mais c'est une BD à ne pas laisser entre n'importe quelle main... A suivre !
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Les dessins de cette bande dessinée sont d'un style enfantin, rond et joyeux, comme pour lutter contre le désespoir.
Cette série nous raconte le combat d'Irena Sandlerowa, qui devint une héroïne en sauvant plus de 2500 enfants juifs du ghetto de Varsovie.
Pas facile de s'immerger dans le quotidien du ghetto où la faim, le froid, la maladie, l'injustice et bien souvent la mort sont au rendez-vous.
Mais cette femme n'a jamais hésité, travaillant au sein du département d'aide sociale, elle a pris des risques énormes pour sortir chaque jour plus d'enfants de cet enfer, risquant sa vie à tout instant.
Arrêtée et torturée, elle n'a pourtant jamais regretté son choix.
Les couleurs majoritairement marrons, grises et beiges accentuent l'ambiance moroses au sein du ghetto et mettent en lumière le courage et l'abnégation d'une femme.
Une bande dessinée poignante sur une femme qui force l'admiration.
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BD exceptionnelle qui raconte l'histoire d'une "Juste parmi les Nations", Irena, jeune femme polonaise qui va sauver plus de 2000 enfants Juifs du ghetto de Varsovie. Non seulement elle va les sauver, les faire adopter par des familles chrétiennes (sous un faux nom) mais elle va les recenser. Car elle tient à ce que ces enfants Juifs retournent ensuite à leur culture et à leur religion.
Cette BD est magnifique. La vie de cette femme est incroyable. Elle va être torturée par la Gestapo, mais réussira à s'en sortir (grâce à la Résistance polonaise). Sans dire où elle cache ses fameuses listes de concordance (nom de l'enfant Juif / nom sous lequel il est caché).
Les dessins sont beaux, pas trop sombres (contrairement à ce qui est dessiné). On découvre comment elle va réussir à sortit enfants et bébés. C'est incroyable.
Beau, véridique et triste à la fois.
Cette BD est une série de plusieurs tomes.
A lire pour découvrir cette merveilleuse femme.
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Irena est une bande-dessinée émouvante, bouleversante même, et la vie de cette femme mérite amplement qu'elle inspire des oeuvres comme cette BD. L'histoire de cette Juste doit être davantage connue. La documentation historique, comme l'a fait remarquer un autre commentateur, est indigente. L'histoire crée un vif sentiment d'empathie qui bouleverse les plus sensibles. On reçoit un coup de point à chaque page, la dureté de cette période de l’Histoire frappe en plein visage.
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Nous avions laissés Irena , à la fin du tome 2 dans les mains de la Gestapo, nous avions envie de la retrouver pour savoir comment elle allait se sortir des tortures subies.
Le tome 3 commence non pas par Irena mais avec un flash back nous montrant le départ précipité d’une enfant, Astar berkenbaum,qu’Irena avait réussi à placer dans une famille. Départ précipité car délation. Cet épisode cruel fait bien prendre conscience aux plus jeunes que la cruauté pouvait malheureusement venir aussi de ses propres voisins. On va suivre Astar qui va se retrouver dans des camps et raconter à sa fille bien des années plus tard, comment elle a été sauvée avec bien d’autres enfants par Irena. Cet album est comme les deux autres bouleversant d’émotions et nous montre une fois de plus la grandeur d’Irena qui est vraiment injustement peu ou mal connue.
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J'avais hâte de lire la suite d' Irena, qui met en scène le parcours d'une femme polonaise qui a sauvé des enfants juifs du ghetto de Varsovie.
Ce tome-ci se concentre sur le réseau et les différentes personnes qui l'ont aidé dans sa courageuse démarche. On y croise notamment Janus Korczak - dont la "résistance" pendant la guerre avait aussi fait l'objet d'un album, le dernier voyage d'Irène Cohen-Janca. Les auteurs montrent tant l'ingéniosité des stratégèmes pour échappe à la vigilence des SS que l'angoisse d'être découverts.
Et, par le biais d'ellipses, les auteurs gardent les scènes de torture à la Gestapo que nous avions pu voir dans le tome précédent.
La fin est quelque peu énigmatique et renforce l'envie de découvrir lissue de cette histoire!
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Sous l'occupation allemande, La Pologne vit des heures sombres. Les juifs sont parqués dans des ghettos insalubres où toute tentative de fuite se solde par la mort. Irena fait partie de l'aide sociale et apporte ce qu'elle peut de soins, nourriture, vêtements, et réconfort.
Cette très belle BD revient sur les conditions horribles dans lesquels vivaient les juifs de Varsovie et nous fait découvrir Irena. Cette femme remarquable, résistante et militante polonaise a vraiment existé. Elle fut déclarée Juste en 1965.
Cette bande dessinée est adapté à un public jeune, leur permettant ainsi de découvrir la seconde guerre mondiale avec un autre regard.
Les dessins sont a cette image : ils ne cachent pas la misère, les visages émaciés et les bras malingres. Mais ils ont des un trait charbonneux et doux, très simples, adaptés à ce lectorat.
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Suite à la mort cruelle d'un petit orphelin juif dans le ghetto de Varsovie, Irena décide qu'apporter nourriture et réconfort n'est pas suffisant. Elle va alors élaborer avec quelques personnes de confiance des plans pour faire échapper des enfants de ce sinistre ghetto.
L'histoire continue sur la même lancée que le tome 1.
On alterne cette fois-ci entre les actions pour sauver les enfants et la période où Irena sera captive de la gestapo, soumise à la torture.
Un sujet historique et grave pourtant mis à portée des plus jeunes. Sans embellir l'histoire on arrive à quelque chose de quand même doux et plein d'émotion. Une belle réussite pour cette bande dessinée qui met en avant le parcours de cette résistante, justes parmi les nations, qui sauva 2500 enfants juifs.
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Les dessins de cette bande dessinée sont d’un style enfantin, rond et joyeux, comme pour lutter contre le désespoir.
Cette série nous raconte le combat d’Irena Sandlerowa, qui devint une héroïne en sauvant plus de 2500 enfants juifs du ghetto de Varsovie.
Pas facile de s’immerger dans le quotidien du ghetto où la faim, le froid, la maladie, l’injustice et bien souvent la mort sont au rendez-vous.
Mais cette femme n’a jamais hésité, travaillant au sein du département d’aide sociale, elle a pris des risques énormes pour sortir chaque jour plus d’enfants de cet enfer, risquant sa vie à tout instant.
Arrêtée et torturée, elle n’a pourtant jamais regretté son choix.
Les couleurs majoritairement marrons, grises et beiges accentuent l’ambiance moroses au sein du ghetto et mettent en lumière le courage et l’abnégation d’une femme.
Une bande dessinée poignante sur une femme qui force l'admiration.
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Irena est une très jolie bande dessinée, adressée autant aux enfants qu'aux adultes, et qui retrace le parcours d'une Juste de Varsovie. Irena Sendlerowa a vraiment existé, pendant la seconde guerre mondiale elle sauva 2500 enfants du ghetto.
Dans les tomes précédents nous l'avions laissé aux mains de la Gestapo qui la torturait pour lui faire avouer le nom des enfants cachés, le réseau, les familles d'adoption. Irena tient bon sous la torture et l'enfermement.
C'est une BD admirable qui retrace la vie d'Irena de manière très simple et très juste. Initialement prévu en trois tomes, un quatrième (au moins) viendra finalement compléter la série.
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