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Citation de Banach


Lorsque Orin imite Avril - et je doute que vous ou n'importe qui puissiez encore le convaincre de le faire, alors que du temps où nous étions à l'Académie c'était le point culminant de toutes les fêtes - il arbore un immense sourire chaleureux et aimant et avance droit sur vous jusqu'à qu'il soit si près que son visage s'écrase contre le vôtre et que sa respiration se mêle à la vôtre. Si vous avez l'occasion d'assister o cela - à son imitation -, qu'est-ce qui sera le pire, à votre avis : cette proximité étouffante, ou la chaleur et l'amour irréprochable qu'elle dégage ? Je ne sais pour quelle raison je pense maintenant à ces philanthropes qui nous paraissent humainement répugnants non pas en dépit de leur bienveillance mais *à cause* d'elle : dans une certaine mesure on devine qu'ils considèrent les destinataires de leur bienveillance moins comme des personnes que comme des équipements sportifs qui leur permettent de développer et d'étaler leur vertu.
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