Le rêve américain n’est qu’un arbre cachant une forêt. Les réussites dans la plus pure légende du self-made man sont exhibées dans les médias, exaltées par le cinéma, vouées aux gémonies par une masse bêlante alignée en file indienne, guettant son tour. Des réussites derrière lesquelles nul ne souhaite voir la multitude d’êtres contraints à des tâches ingrates. Non par choix, mais pour se loger et se nourrir, pour glaner une dignité distillée au compte-gouttes par la ploutocratie toute-puissante de mes héritiers spirituels…
Non, rien n’avait changé. Le système ne s’était pas modifié. Tel le loup du conte, il s’était simplement grimé pour satisfaire son insatiable appétit.