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Citation de sosolekoala


Les troupes continentales et les miliciens marchèrent jusqu'au lieu de rendez-vous à Saratoga et s'alignèrent des deux côtés de la route qui menait au fleuve. Certaines femmes étaient venues aussi et regardaient de loin. J'aurais pu rester au camp pour voir la cérémonie de reddition historique entre deux généraux mais je décidai de suivre les soldats.
Le soleil s'était levé et le brouillard s'était dissipé, comme chaque jour depuis plusieurs semaines. Une odeur de fumée flottait dans l'air et le ciel d'octobre était d'un bleu profond et infini.
Les artilleurs et les fantassins se tenaient sur les bas-côtés à intervalles réguliers. Cet intervalle était tout ce qu'ils avaient en commun. Chaque homme portait ses propres habits et son équipement de fortune. Il y en avait de toutes les sortes, mais chaque homme tenait son mousquet ou son fusil, ou se tenait près de son canon.
Ils formaient un spectacle bigarré, harnachés de cornes à poudre et de gibernes, certains coiffés de vieilles perruques extravagantes. Ils se tenaient dans un silence grave, le pied droit en avant, la main droite sur leur arme, pour regarder l'ennemi s'en aller avec les honneurs de la guerre.
J'étais dans la forêt, légèrement derrière Jamie. Je vis ses épaules se raidir. William passa devant nous, grand et droit, l'air absent. Jamie ne baissa pas la tête et ne fit aucun effort pour ne pas être vu, mais il suivit son fils des yeux jusqu'à ce qu'il soit hors de portée de son regard. Puis il se détendit, juste un peu, comme s'il venait de se décharger d'un fardeau.
Sain et sauf, disait son geste, même s'il se tenait aussi droit que son fusil à côté de lui. Dieu merci, il est sain et sauf.
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