Le lendemain, on s'est retrouvés sur la terrasse, tout bizarres, tout penauds. On a bu le café sous un platane. On n'osait pas parler d'hier, de crainte que le sommeil ait donné des remords à l'autre. On se regardait. On ne disait toujours rien et peu à peu la nuit revenait entre nous. Son visage se transformait, il y avait dans son regard un mélange de gratitude et d'angoisse. Alors j'ai eu peur de ce que j'avais déclenché. Je me suis sentie prisonnière, mais je l'avais voulu.