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Citation de j-pilanon


- C'est bien beau, tout ça, dans l'absolu, mais, dans la pratique, lorsqu'on regarde ce qui se passe dans notre petit coin de France, on se dit qu'il va bien falloir, aux prochaines élections, choisir entre deux idéologies. Et ce n'est là qu'un exemple...
- Ce ne sont plus aujourd'hui des idéologies, mais des synthèses édulcorées de ces idéologies en
déroute. Moi, je n'oblige personne à aller voter. Le principe des élections est simple dans les démocraties. D'abord, on te propose un premier choix, c'est le premier tour. Tu as tout à fait le droit de manifester ton sentiment, qui pourrait être notamment celui de dire que, dans ce choix proposé, il n'y a rien qui puisse te convenir. Au deuxième tour, tu choisis ce qui ressemble le plus à ce que tu voudrais. Il est hors de question de démolir le monde, de refaire le monde, Je pense avant tout que le monde est à faire. Ce qui, dans un sens, est beaucoup moins révolutionnaire.
Je rêve d'une manifestation consciente de rejet du choix proposé. C'est tout à fait autre chose que les habituelles manifestations d'humeur que l'on connaît à chaque élection. Au lieu de faire un coup à droite quand on n'est pas content de la gauche, il vaudrait mieux faire un "coup de nulle part".
C'est là que l'acte électoral devient un acte dangereux. La démocratie est très mal saisie par les gens. Il est vrai que les votes nuls ou blancs ne sont pas pris en compte. Les électeurs ne savent pas qu'ils sont libres de ne pas voter pour ceux qui se proposent à nos suffrages. On n'est pas
obligé de voter utile, sauf qu'il faut bien que le monde tourne. L'avertissement serai beaucoup plus fort pour celui qui va prendre la gestion du pays s'il s'aperçoit qu'il a été choisi sous la contrainte, c'est à dire dans une situation de manque de choix. Mais tout ça, c'est de la politique et je n'ai plus vraiment envie d'en faire contrairement aux apparences...
Daniel Balavoine, septembre 1985.
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