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Critiques de Dogan Oztel (25)
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Tschai : Retour sur la planète de l'aventure

Un livre que tout fan de Jack Vance devrait avoir dans sa bibliothèque… et je peux même dire que même sans être fan il interroge puisque j'ai subit une mésaventure en voulant le lire.



A peine reçu je me suis bien évidemment jetée dessus avec bon espoir de pouvoir le dévorer… mais comme on ne peut lire en continu et qu'il faut bien gagner sa croûte, je m'absente de temps en temps de la maison et de mes livres. A mon retour qu'elle déconvenue.. plus de bouquin. Il avait disparu. J'ai cherché partout , impossible de mettre la main dessus !! Pour finir j'ai interrogé un par un les membres de la maison. Et comme avec 2,5 ados à la maison , vous vous doutez qu'il y a du passage. Un des amis de ma fille ainée (le même qui me prête les seven Deadly sins) a littéralement flashé que le bouquin et est tranquillement rentré chez lui avec…. que je sois en pleine lecture de celui-ci n'a pas effleuré une seconde l'esprit de ma fille… et du coup frustrée je fus.

Comme c'est un beau livre , assez volumineux, il lui a fallu un certain temps pour pouvoir me le rendre…. ce qui explique qu'il soit resté aussi longtemps dans mes livres à lire.



J'ai été très surprise de voir que ce bouquin était en fait une réelle histoire, qui se tenait avec des graphismes sublimes. Il nous raconte l'avenir de Tschai après le départ d'Adam Reith. Il faut bien avouer que celui-ci a un peu foutu le boxon sur la planète. Donc a coup de rapports d'espions, d'interview , etc.. nous voilà à nouveau sur Tschai.



J'ai adoré la façon donc cela avait été traité. Avec les 4 auteurs qui reprenaient à leur compte les peuplades de cette planète :

- Jeanne A débats : les femmes Dirdir

- Adrien Tomas : les Pnumekins

- Etienne Barillier : les hommes Chasch

- Raphael Albert : les hommes Wankh



Et j'avoue que ces 4 auteurs ont relevé un sacré défi et ce avec brio.. c'est juste captivant !!



Mais il faut aussi remettre une médaille d'or au dessinateur Dogan Otzel qui a fait un travail remarquable, avec des graphismes de qualité, très fins, très détaillés.. du bonbon pour les yeux.

Le tout encore mis plus en avant par une mise en page exemplaire et un papier glacé qui donne ses lettres de noblesse a ce livre.



Bref je suis conquise à la fois par le scénario et par les graphismes.. un vrai bijou pour moi

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Space Opera

J'ai lu de la Sf et vous savez quoi ? J'ai trouvé cette lecture plutôt sympa !

Moi qui étais persuadée que ce genre de lecture n'était pas pour moi, me voilà bien surprise. Oui, je sais ! Il ne faut jamais dire : Fontaine, je ne boirai pas de ton eau !



Relax m'avait conseillé de lire « Un monde d'azur » de Vance mais je n'ai trouvé que « Space Opera » à la médiathèque.

« Space Opera ». Pour les ignares en matière de Sf comme moi, ça ne veut absolument rien dire. Un opéra dans l'espace..oui bon d'accord, pourquoi pas ?

Mais, pour les initiés, cela correspond à un  sous-genre de la science-fiction relatant des aventures et des rencontres inattendues à l'échelle galactique. En faisant quelques recherches sur internet, j'ai même découvert que ce nom était dérivé de façon ironique de « soap opera » qui comme chacun sait désigne les feuilletons mélo de la télévision américaine.



Dans ce roman, Jack Vance s'amuse avec cette désignation de « Space Opera » en mettant en scène une troupe d'opéra à travers la galaxie.

Après la disparition soudaine et incompréhensible de la Neuvième Compagnie, originaire de la planète Rlaru, Dame Isabel Grayce, secrétaire de la Ligue de l'Opéra, décide d'organiser un voyage à travers l'espace pour d'une part, retrouver cette fameuse troupe disparue et d'autre part, offrir aux extraterrestres le ravissement de la Grande Musique Classique. Poussé par sa nouvelle conquête, la séduisante Madoc Roswyn, Roger, le neveu d'Isabel, jeune homme aux allures dilettantes embarque lui aussi à bord du Phébus, emmenant avec lui, en grand secret, l'ensorceleuse Madoc.



La musique va jouer un rôle majeur dans ce roman et la question de son universalité se verra maintes fois remise en question !

Il n'y a pas de doute, Vance s'amuse à ridiculiser ceux qui croient détenir la vérité en mettant en avant les « grands » musiciens de ce monde. Esthètes ne jurant que par Wagner, Verdi, Mozart, Smetana, Debussy et autres compositeurs de génie, vous voilà bien brocardés !

Face à un public non averti composé d'extraterrestres aux mœurs et à l'esprit différents, Dame Isabel qui personnifie la classe cultivée et guindée, n'a pas fini de tomber de haut et on peut le dire, va forcément déchanter !



C'est drôle, c'est léger, c'est une vraie comédie !

C'est sans doute pour cela que ce roman de sf m'a bien plu. A voir maintenant si d'autres livres de science-fiction plus sérieux peuvent susciter également mon engouement.





Livre lu dans le cadre du Challenge Jack Vance 2015 initié par Relax67. (Merci à lui de m'avoir gentiment demandé d'y participer !)
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Space Opera

Une bien jolie comédie sociale et "de mœurs" que ce roman un brin décalé, j'ai beaucoup apprécié !

Très réjouissant récit que ce planet-trip organisé par une "lady", destiné à "apporter la lumière" aux pauvres sauvages, et qui se retrouve fort dépourvue quand l'intérêt des sauvages en question n'est pas là où elle le croyait.

Elle est pathétique dans son désir de partager "le grand oeuvre" des musiciens dits classiques, en essayant de susciter chez les "autres" l'admiration et l'intérêt pour quelque chose qui lui tient à cœur.

C'est tellement bien vu et bien décrit, ce combat de l'égocentrisme (anthropomorphisme) forcené (si tu me ressembles, tu dois forcément apprécier ce que j'aime) pour se faire entendre là où il n'est justement pas recevable, que ça en devient comique au dernier degré.

Etant donné que je me suis toujours sentie "alien" en ce bas monde, j'avoue que ce récit est venu percuter de plein fouet mon propre vécu jusque dans ma propre famille, que je revis à chaque fois que j'ai le moindre contact avec elle... Je m'y suis retrouvée dans mes tentatives répétées (et totalement vaines) de me faire entendre là où je suis, et pas là où ils auraient voulu que je sois, que mes intérêts diffèrent des leurs et que l'intérêt se doit d'être mutuel pour la différence si on veut arriver à communiquer (avec moi dans le rôle du sauvage, bien sûr)... Communication, partage impossible quand l'un des deux la refuse, cette différence ! Et les mots de la fin de Dame Isabel et du "musicologue" averti sont vraiment réalistes, d'autant plus amusants, donc.

Et là où je me suis améliorée, je le constate, c'est que j'ai trouvé cela distrayant, là où, il y a ne serait-ce que quelques sept ou huit ans, ça m'aurait vraiment très énervée... Tout vient à point...



Le personnage de Madoc est un reflet de Dame Isabel, prête à tout pour arriver à son but, comme elle, mais le reflet qui, lui, prend dans la tronche le fait que son "rêve" n'était pas réaliste et s'en dépatouille comme elle peut, tout en admettant son erreur, l'inverse de Dame Isabel, donc. Le pendant "qui apprend" face au monolithe du "je sais mieux que toi" indigné qui n'évolue jamais. Et ça, ça doit parler à à peu près tout le monde...



Bref, comme dans tout roman, on y retrouve ce qu'on y met en tant que lecteur, et bien celui-ci m'a fait rire, et m'a bien touchée...

Du coup, je lui met 5 étoiles, même si la fin, téléphonée (mais marrante) est en dessous du reste du roman...
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Les Six Royaumes (illustré)

« Les Six Royaumes » est le dernier ouvrage en date paru dans la collection Ourobores de Mnémos, une collection qui réunit des « beaux livres » illustrés visant à présenter ou développer un univers imaginaire (je vous conseille de jeter un œil aux publications similaires des éditions, notamment « Jadis » ou encore « Un an dans les airs »). L’ouvrage est cette fois le fruit de la collaboration entre l’auteur Adrien Tomas et l’illustrateur Dogan Oztel qui nous entraînent tous deux au sein des Six Royaumes, univers mis en scène dans plusieurs romans parus depuis 2011 : « La geste du Sixième Royaume », « La maison des mages », et plus récemment la trilogie « Le chant des épines ». Le présent ouvrage met en scène Irego d’Eystilar, soeur investigatrice du Monastère d’Iriloyë, qui se lance, avec le soutien de son ordre, dans une quête pour découvrir le secret de l’immortalité. Pour ce faire, la jeune femme entreprend d’analyser un grand nombre d’ouvrages traitant plus ou moins directement du sujet, mais se voit aussi forcée de quitter ses bien aimées bibliothèques pour arpenter les différents royaumes afin de suivre les pistes qu’elle estime prometteuses. L’ouvrage est organisé en quatre grandes parties qui reproduisent le cheminement intellectuel de l’investigatrice qui écarte ou privilégie telle ou telle théorie en fonction de ses découvertes. Il s’agit donc à la fois d’un récit intime, puisque la narratrice nous expose au fil de son enquêtes ses réflexions, ses doutes et ses peurs, mais aussi d’un document servant de brouillon à un compte rendu officiel et qui se doit donc de respecter une méthodologie particulière. L’ouvrage prend ainsi la forme d’une préparation de thèse et est organisé en ce sens, avec des parties bien distinctes, des hypothèses, des analyses, des études de sources…Cet aspect est renforcé par la variété des documents présentés, qui vont des extraits de grimoires ou d’ouvrages de fiction, aux compte-rendu de conversation ou d’exploration, en passant par le tract publicitaire, l’annonce, le conte… Des commentaires insérés dans la marge par l’investigatrice elle-même permettent de ne pas se laisser disperser par les éventuelles digressions présentes dans les textes étudiés et de toujours garder en tête l’objectif des recherches.



La première partie creuse la piste des arts magiques : l’occasion de revenir sur le fonctionnement de la magie utilisée par les Dames Grises (mais pas que) dans l’univers d’Adrien Tomas. Ces considérations m’ayant déjà beaucoup plu dans les romans de l’auteur, j’ai évidemment particulièrement apprécié de les voir ici davantage détaillées. L’ouvrage revient notamment sur le fonctionnement des limbes et sur les esprits qui y résident, chacun appartenant à différentes catégories (liées à un élément : le feu, l’air, l’eau, la pierre...) et de puissance variable. Les recherches de l’investigatrice permettent aussi de présenter d’autres méthodes que celles utilisées par les Soeurs pour se servir de ces esprits, ce qui permet de revenir sur la civilisation elfique (désormais éteinte), et de présenter d’autres formes de magie comme le chamanisme. La partie suivante s’intéresse aux secrets de la technologie, ce qui n’est guère surprenant dans la mesure où les œuvres de l’auteur font souvent mention de créatures semblant davantage animées par une force mécanique que magique. Les réflexions de la narratrice sur le sujet permet de mettre en avant la Maison des mages, une institution qui concurrence depuis peu celle des Soeurs et qui prône une démocratisation de la magie. Enfin, cette partie nous permet de retrouver (d’une certaine manière), l’un des personnages de la trilogie « Le chant des épines » dont tous les secrets n’ont visiblement pas été percés. La troisième partie explore la piste de l’alchimie naturelle, ce qui permet à l’auteur de mettre en avant son bestiaire, mais aussi l’un des territoires les plus emblématiques de son univers, la Grande forêt. La quatrième et dernière partie voit l’enquête de l’héroïne progresser de manière significative et les mystères planant sur le récit être enfin résolus. En parallèle de ces précisions concernant des aspects précis liés à la magie ou l’histoire des peuples ou régions qui composent les Six royaumes, Adrien Tomas nous fait voyager dans plusieurs des territoires qui composent son univers (et qui sont représentés sur une magnifique carte colorée et illustrée). Certains paraîtront familier aux lecteurs ayant lu les précédents romans de l’auteur, d’autres moins, mais tous sont influencés par des cultures différentes et aisément identifiables (la région de Valé rappelle l’Afrique, les plaines de Khara la Mongolie…)



Si les documents présentés sont extrêmement variés, les personnages, eux, sont assez limités. On rencontre certes quelques informateurs ou partenaires de l’ordre des Soeurs, mais le seul véritable personnage est la l’investigatrice Irego. Le problème, c’est que la jeune femme, fidèle à la réputation des membres de son ordre, est particulièrement antipathique. Arrogante, cruelle, butée, dénuée de la moindre empathie… : la narratrice n’est clairement pas le genre de personnage qu’on prend en affection. Heureusement, la diversité des sources consultées permet de se frotter, même brièvement, à d’autres narrateurs. Inévitablement, certains textes laissent peu de souvenirs quand d’autres se révèlent passionnants : les minutes du procès du Chevalier noir ; le conte du bûcheron et de la dryade ; les notes non corrigées des carnets de voyage d’un « gentilhomme voyageur »… L’ouvrage contient une bonne dose d’humour, l’auteur multipliant les clins d’œil et n’hésitant pas à se moquer de lui-même (ses romans font parties de son univers dans lequel ils ont aussi été publiés mais où ils sont considérés comme de pures affabulations). L’humour naît aussi parfois du décalage entre l’univers de fantasy médiéval mis en scène et des aspects qui rappellent notre monde moderne (une publicité pour une armure, un extrait de manuel à destination de la jeunesse…). Mais le récit sait aussi se montrer grave, et la tension se fait d’ailleurs de plus en plus palpable alors que les obstacles semblent se multiplier sur la route d’Irego. La dernière partie, qui voit tous les mystères enfin résolus, est habilement construite et se lit de manière plus fluide, les « interruptions » au récit de l’héroïne se faisant moins nombreuses. Un mot, pour finir, sur les illustrations qui viennent compléter ou renforcer les propos de l’auteur. Si je ne suis pas particulièrement fan du style de l’artiste (notamment en ce qui concerne la représentation des visages), il faut reconnaître que le rendu général est des plus réussi et que certaines illustrations (dont les cartes) sont magnifiques.



« Les Six Royaume » est un ouvrage collector de qualité aussi bien sur la forme que sur le fonds. S’il peut sans doute permettre aux lecteurs ne connaissant pas l’œuvre de l’auteur de se familiariser avec son univers, je conseille malgré tout sa lecture à ceux qui ont déjà eu l’occasion de lire les ouvrages précédents, et ce afin de mieux saisir les références et clins d’œils qui parsèment le récit. Adrien Tomas a en tout cas créé un univers passionnant et qui ne cesse de s’enrichir et se complexifier à chaque nouvelle parution. Espérons qu’il continuera à s’étoffer.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Space Opera

Cette lecture et première découverte de cet auteur fut une très agréable surprise. Lu dans le cadre du « Challenge Jack Vance », j'ai pris le premier livre de cet auteur que j'avais dans ma pile à lire, un peu à l'aveuglette. Je m'attendais à quelque chose de plutôt sombre et sérieux et c'est en réalité tout le contraire qui nous attend dans ce livre.



Tout d'abord, une intrigue principale plutôt originale, qui est basée sur la traduction littérale du terme « Space Opera ». Pas de bataille spatiale, ni de vaisseaux de guerre ici mais bien une tournée à travers la galaxie d'une troupe d'opéra terrienne. L'objectif de cette tournée étant de retrouver une troupe d'opéra extraterrestre et de parcourir plusieurs mondes pour transmettre notre culture musicale aux autochtones et d'apprendre également sur la leur. On se rendra vite compte que l'universalité de la musique n'est pas si évidente que cela et que faire écouter du Wagner (entre autres...) à certains extraterrestres n'est pas forcément une bonne idée...



Le récit nous emmène ainsi de planète en planète, d'une manière très efficace et convaincante. L'auteur ne s'attarde pas sur les détails mais nous en fournis suffisamment pour nous convaincre et garder un rythme fluide. Le ton est totalement décalé, ce qui donne des scènes assez loufoques face à des extraterrestres parfois insensibles à notre musique ou, au contraire, réagissants de manière très surprenante. Le côté humoristique est approfondis avec les personnages, entre la tante (Dame Isabel) très sévère et caractérielle et son neveu (Roger), au tempérament soumis et timide mais qui se révélera indispensable à l'histoire... ce mélange de style fournit des dialogues percutants et divertissants, très agréable à lire. Mais à travers cet aspect amusant du livre, un propos plus moralisateur se cache peut-être (du moins, j'aime l'imaginer) critiquant, à travers le personnage de Dame Isabel, ces personnages qui décident ce qui est bon ou non pour les autres, et que le fait de diffuser ce que l'on trouve bon va rendre les autres plus intelligent...



Bref, c'est léger, drôle, ça se lit vite et c'est originale, l'auteur est arrivé à me convaincre, avec cette histoire courte mais efficace, de son talent de narrateur.
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Les Six Royaumes (illustré)

Avant toute chose, admirons le grand et beau livre de la collection Oroubores avec couverture cartonnée, papier épais, tranchefile en tissu et signet (j’adore les signets sur ce type de livre et ils sont trop rares !). Mnémos indique d’ailleurs toutes les caractéristiques, y compris les polices de caractère, au début de l’ouvrage.



L’univers des Six Royaumes est vaste et commence à avoir été beaucoup exploré. Selon sa chronologie interne, on peut en effet le retrouver dans la Trilogie du Chant des Épines (Le Royaume Rêvé, Le Royaume Éveillé, Le Royaume Brisé – qui ressortent, au format poche, chez Hélios courant 2020), la Geste du Sixième Royaume et la Maison des Mages (le seul qu’il me reste à lire, et le premier écrit par l’auteur). De nombreux personnages y sont présents, des forces occultes, des divinités et entités mystérieuses…



Les Six Royaumes permet de faire le point, sous la forme d’un carnet de voyage, de notes reprenant les réflexions d’une magicienne, Irego, une Soeur Grise avec une mission en tête, voire une obsession : découvrir les secrets de l’immortalité. Il fallait bien un prétexte pour aller visiter les différentes contrées de ce continent, rebalayer son histoire, découvrir ses peuples et plonger dans leurs secrets.



Si le livre me semble accessible à un nouveau lecteur qui ne connait pas cet univers, et le lui présente de façon claire, il est bien sûr très réjouissant pour celui qui a déjà parcouru ses terres, et y retrouvera de façon plus ou moins directe de nombreux antagonistes des romans d’Adrien Tomas. L’itinéraire d’Irego la met en effet en présence de la magie (les Soeurs Grises et la Maison des Mages en sont les principaux représentants), de la technologie (les golems et l’ange mécanique Aevar par exemple), l’alchimie (les origines des Changeurs de Forme, la Grande Forêt et ses nombreux secrets) et enfin la théologie et les créatures ou divinités qui parcourent encore le monde.



Les carnets d’Irego comprennent de nombreuses notes annexes et des réflexions amusantes, tant la Soeur a un sacré caractère et les comptes-rendus de ses voyages et de ses entretiens sont plutôt caustiques. Touchera-t-elle le mystère ultime, trouvera–t-elle la formule de l’immortalité ? Il faudra lire Les Six Royaumes pour le savoir !



Pour accompagner le texte d’Adrien Tomas, qui a dû « s’amuser » en variant les styles et imaginer plusieurs sortes de notes, de courriers, contes anciens ou de descriptions, il y a bien sûr les très belles illustrations de Dogan Oztel, que je découvrais à l’occasion. La visite de son site est très réjouissante, et nous avons ici un aperçu de son art, avec des personnages, paysages ou même simples croquis qui donnent une vie supplémentaire à cet univers.



Un beau et grand livre illustré hautement recommandable, donc, pour (re)découvrir cet univers d’Adrien Tomas qui a toujours aimé y tordre les codes classiques de la fantasy, et des illustrations de Dogan Oztel qui magnifie les Six Royaumes. Une fin en beauté, à moins que l’auteur n’y revienne un jour ? A suivre…
Lien : https://bibliosff.wordpress...
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Les Six Royaumes (illustré)

Les six royaumes est un splendide ouvrage porté par de très belles illustrations, une histoire sous forme d’enquête qui permet de découvrir la richesse de cet univers. L’ouvrage se destine autant aux familiers des romans d’Adrien Tomas qu’à ceux qui veulent découvrir son univers de fantasy. On peut lire l’histoire d’une traite comme un roman, ou picorer des informations sur les différentes créatures de l’univers de temps en temps.



Chronique entière à lire sur le blog
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Les Six Royaumes (illustré)

Vient de paraître aux éditions Mnémos un nouveau livre d'Adrien Tomas. Celui-ci s'insère dans son univers des Six Royaumes et rejoint donc La Geste du Sixième Royaume, la trilogie du Chant des Épines et La Maison des Mages.

La particularité des Six Royaumes est que c'est un récit illustré par le très talentueux Dogan Oztel.



Composé de quatre parties, on y suit les investigations de la sœur grise, Irego d'Eystilar qui s'est mis en tête de découvrir le secret de l'immortalité. Autorisée par le Collège des sorcières, Irego va pouvoir enfin sortir des murs du Monastère d'Iriloyë pour mener à bien ses recherches. Pour elle, c'est la grande aventure, le moment tant attendu de découvrir le monde, les peuples et leurs cultures, de déterrer des légendes oubliées, de maîtriser des savoirs ancestraux... Une quête honorable soit, mais qui ne sera pas sans risque. Pour preuve, à peine partie, elle manque déjà de se faire assassiner. Il faut croire qu'il y a des secrets qui préfèrent demeurer cachés.



Que vous soyez familier des romans d'Adrien Tomas ou au contraire, que vous les découvriez, comme moi, pour la première fois, Les Six Royaumes est un beau-livre qui se destine finalement à tout public. Sa force est qu'il nous ouvre les portes de l'univers d'Adrien Tomas tout en nous offrant une exploration approfondie de ces contrées imaginaires. Ce recueil est une mine d'informations sur le monde incroyable que l'auteur a bâti. Aussi, d'un chapitre à l'autre, on prend conscience que l'auteur a mixé les influences pour donner corps à un univers original. Dans Les Six Royaumes, la magie brute côtoie le progrès des technologies.

A la croisée des genres, les Six Royaumes laisse s'épanouir en son sein la fantasy, la science-fiction et le steampunk. On ne s'étonne donc pas, par exemple, de découvrir à Evondia des Golems qui s'animent telles des machines, ou encore les hérauts d'hier qui s'avèrent être de véritables robots ressemblant à s'y méprendre à l'homme mais dont le fonctionnement interne est composé d'un alliage métallique imputrescible. La magie, quant à elle, n'est pas exempt de ses lignes. Certains peuples, à l'image des Elfes la détiennent. Elle s'exprime sous forme de sortilèges, alors que chez les sorciers, on parle plutôt de la maîtrise des Mots de pouvoir, rendue possible par la consommation d'hylium. D'ailleurs, en parlant des Elfes, Adrien Tomas a une conception toute personnelle pour décrire cette race. Rien de noble chez eux. On peut même dire qu'ils ont morflé sous le poids des siècles. L'auteur a donc pris ses distances avec les représentations léguées par les grands noms de l'Imaginaire. Lui aussi n'a pas hésité à casser les codes habituels pour nous dépeindre un monde à la fois familier et novateur.



Pour en revenir au livre lui-même, c'est un bel objet, parsemé d'illustrations en couleurs, de simples dessins au crayon à papier ou encore d'une cartographie très élaborée qui viennent égayer notre lecture. Chaque chapitre est richement mis en valeur par cette multitude de dessins. Le grain des pages est agréable au toucher. Dogan Oztel rehausse de son talent des textes qui ne manquent ni de charme ni d'humour... plus d'infos sur Fantasy à la Carte
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Space Opera

Jam session ou bœuf en daube.

Dame patronnesse fortunée, Isabel Grayce monte une expédition intergalactique afin d’apporter la grande musique aux populations extraterrestres. Forte de ses convictions et de son bon goût, Dame Isabel a su s’entourer des meilleurs musiciens, techniciens, chef d’orchestre et conseillers à bord du Phébus. Son neveu Roger Wool qu’elle méjuge réussit toutefois à s’embarquer pour les beaux yeux de Madoc Roswyn, introduite clandestinement. Le but du voyage est la mystérieuse planète Rlaru dont les habitants possèderaient un sens de la musique exceptionnel. Le parcours est jalonné d’escales sur des planètes aussi exotiques qu’incompréhensibles. Les représentations données en costumes et décors, sur des musiques du répertoire classique de la Terre (Debussy, Wagner, Mozart, etc.) provoquent des réactions pour le moins surprenantes. A cette tournée chahutée s’insère la quête de la belle et troublante Madoc Roswyn à la recherche de la planète originelle de ses ancêtres.

Satirique et comique, le roman de Jack Vance paru en 1965 dont le titre joue de la confusion entre le genre littéraire et l’œuvre musicale et théâtrale projetée dans l’espace peut être considéré comme mineur dans la production romanesque de l’auteur. Il n’en dispense pas moins beaucoup de plaisir à la lecture. A la recherche de gratitude pour ses bonnes œuvres, Dame Isabel va en déchantant face aux attitudes extraterrestres. On ne peut que s’amuser quand un Striade, de la planète Zade, doit expertiser la musique avant qu’elle ne soit diffusée aux habitants de Zade et exprime sa sidération face à la pauvreté du répertoire, allant trouver la musique de Wagner simpliste et répétitive. Il ira même proposer des corrections aux opéras joués pour sa seule personne, au grand dam de Grayce. Quand il présente sa note de frais suite à son expertise, Dame Isabel en perd son latin et menace en vain, le Striade ayant plus d’un tour dans son sac à malice et à spores. Répondant à une commande, avec un titre imposé, Jack Vance réussit à s’amuser et à intéresser son lectorat. Le jazz dont il était féru trouve une place subversive dans Space Opera. On peut encore noter des emprunts au français pour châtier le discours maniéré des principaux protagonistes, Dame Isabel et l’ethnomusicologue Bernard Bickel en tête. Roger Wool, neveu éconduit de toutes parts ayant néanmoins les « pieds sur terre » réussit à déjouer moult traquenards et périls sans pour autant que les hautes sphères où gravite sa tante n’en soient reconnaissantes. Roman en mode mineur bâti sur un rythme binaire, véritable opéra bouffe aux vertus apéritives, Space Opera charme et divertit en introduisant de belle manière l’œuvre vancienne.
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Tschai : Retour sur la planète de l'aventure

Pour poursuivre l'aventure commencé par Jack Vance, quatre auteurs se sont mis chacun dans la peau des hommes et femmes de Tschaï. Un auteur par peuples rencontrés sur la planète : Raphaël Albert nous présente les hommes wankh, Etienne Barillier prête sa plume aux hommes chasch, Adrien Tomas aux pnumekins et Jeanne-A Debats nous fait découvrir la femme dirdir. Un beau quatuor d'auteurs le tout illustré par Dogan Otzel qui donne littéralement vie aux créatures et peuples de Tschaï avec beaucoup de réussite. Vous l'aurez compris avec cette présentation, ce livre était très prometteur^^ Je dois dire qu'au départ je m'attendais à un livre de style un peu encyclopédique du genre de la clef des confins de François Bourgeon pour le cycle de Cyann. Mais c'est bien plus que ça. Tschaï, retour sur la planète de l'aventure nous propose carrément un récit à part entière pour répondre à une question simple : que s'est-il passé sur Tschaï après le départ d'Adam Reith ? (surtout après tous les changements qu'il a causé ;) ).Le passage d'Adam Reith sur Tschaï a tout bouleversé et notamment l'équilibre entre les populations humaines et les autres peuples de Tschaï. Après avoir pris connaissance du rapport d'Adam Reith, les autorités terriennes décident d'envoyer une flotte sur Tschaï et en attendant que celle-ci arrive, plusieurs espions sont envoyés sur la planète pour manœuvrer en coulisse les différents leader humains qui ne manqueront pas d'émerger.Ce livre est présenter comme un dossier regroupant aussi bien des fiches d'informations sur Tschaï (animaux, armes, coutumes, etc...) que des rapports des espions en place ou des comptes rendus d'interview. Le tout forme une histoire cohérentes que l'on peut facilement suivre de pages en pages. Celles-ci sont d'ailleurs très bien illustrées, j'aime beaucoup les illustrations des personnages mais aussi les nombreux dessins qui ornent les différentes pages.La mise en page est réussie, il y a clairement un très beau travail d'édition qui rend ce livre captivant. J'aime aussi bien les différents formats de lecture que les illustrations mais surtout le récit proposé est très réussi. L'histoire est immersive et complète de manière juste mais originale le cycle de Jack Vance. Les différents styles des auteurs se retrouvent dans chaque récit, j'avais peur que le tout se fonde dans un style unique mais on ressent bien la patte des quatre auteurs en fonction des personnages. Bon j'avoue j'ai un faible pour la femme dirdir derrière laquelle se retrouve Jeanne-A Debats mais l'ensemble est harmonieux et offre une suite à la hauteur de la saga originale.Au final, les éditions Mnémos nous propose avec Tschaï, retour sur la planète de l'aventure un superbe objet livre servi par des auteurs et un illustrateur de talent qui renouvelle la saga de Jack Vance tout en gardant intact l'esprit de celle-ci. C'est un très gros coup de cœur pour ce livre, pour ces auteurs et bien sur pour les illustrations de Dogan Otzel. Un livre incontournable pour tous les fans du cycle de Tschaï de Jack Vance !
Lien : http://chutmamanlit.blogspot..
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Space Opera

La richissime Dame Isabel Grayce s'ennuie et ne sait que faire de son argent. Elle décide donc de monter une troupe d'opéra et de partir de planète en planète afin de montrer la beauté de la musique aux populations extraterrestres, avec pour but ultime la planète Rlaru, réputée pour sa population mélomane.



Le roman est composé principalement de dialogues, très théâtraux et caricaturaux à dessein. Des mots en français dans le texte rajoutent au côté un peu pompeux et grandiloquent. Jusqu'au nom des personnages (Roger, Logan de Appling, Dame Isabel, ...) accentue le snob du style de l'ouvrage. On se croirait presque dans une comédie burlesque. D'ailleurs, je suis sûre qu'une adaptation théâtrale de Space Opera donnerait super bien.



Les personnages sont bien sûr en accord avec le style : caricaturaux à souhait, un brin ridicules. La palme revient à Dame Isabel, qui pourrait donner des cours de mauvaise foi au plus bouché des terriens.



Bien évidemment, ce voyage interplanétaire ne se passera pas sans heurts : il semblerait que les extraterrestres ne soient pas des plus sensibles à la musique humaine et chaque représentation voit son lot de catastrophes et d'incompréhensions. Space Opera est en effet un roman sur l'incompréhension et l'acceptation de la différence de l'autre. Ainsi, Isabel, persuadée de faire le bien tente de convertir ces pauvres extraterrestres à la musique terrienne comme si celle-ci prévalait forcément sur leur propre culture. On n'est pas loin d'une parodie de la conversion des "sauvages" par les missionnaires chrétiens.



Dame Isabel se heurtera à un mur d'indifférence, d'incompréhension et d'ingratitude et s'en trouvera fort marrie : "cependant, quand des idéalistes tels que nous dépensent leur talent et leur argent pour prodiguer cette merveilleuse expérience, il me semble que les gens qui en bénéficient pourraient au moins témoigner d'un minimum de gratitude. Ce n'est pas l'effusion que je demande, juste un peu de reconnaissance ; je m'en contenterais."



Space Opera est une lecture parfaite pour les vacances ! C'est drôle, léger, hyper facile à lire, tout en étant plus subtil qu'il n'y parait.



Pour la petite anecdote, pour écrire ce roman, Vance a pris au premier degré le terme "space opera" : il nous offre les aventures d'une troupe d'opéra en balade dans l'espace. Ce qui est d'autant plus drôle, c'est que le bouquin est clairement second degré, lui.
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Les Six Royaumes (illustré)

Adrien Tomas, avec Les Six Royaumes, relie l’intégralité de ses récits de son univers du Sixième Royaume, à travers le récit encyclopédique de la Sœur Grise Irego, partie en quête de l’immortalité, dont elle espère percer le secret en explorant les mystères de son univers, qu’elle recense dans son journal de recherches.

Ce journal devient alors une encyclopédie à la fois pour le personnage qui la rédige et le lecteur qui la consulte, avec une dose d’ironie transmise par les préjugés et parfois l’ignorance d’Irego, dont le manque de connaissance est compensé par le lecteur, qui connaît la vérité sur certains éléments de l’univers de l’auteur. Cette encyclopédie se trouve également sublimée par les illustrations de Dogan Oztel, qui donnent à voir de formidables représentations des personnages et créatures du récit.

Si vous avez aimé les romans du Sixième Royaume, ou si vous souhaitez le découvrir, je vous recommande la lecture des Six Royaumes !

Chronique complète et détaillée sur le blog.
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Les Six Royaumes (illustré)

Irego d'Eystilar est dans sa dernière année de noviciat à Iriloyë, une des quatre citadelles de l'Étoile Grise. Elle est chargée, ou s'est chargée plutôt, d'une mission d'investigation pour conclure son apprentissage et devenir une matriarche, une sorte de thèse de fin d'étude si vous voulez. Ambitieuse et sûre d'elle, elle promet de faire la lumière sur l'immortalité. Le sujet intéressant fortement l'ensemble de la sororité vieillissante, elle obtient quasiment tous les crédits qu'elle demande.



Elle va d'abord se pencher sur tous les autres types de magie existant sur ce monde, puisque celle des Soeurs Grises, le Pouvoir des Mots conjugué à l'hylium ne suffisent pas. Ce sera une recherche essentiellement bibliographique, sauf pour le chamanisme kharan, peuple de tradition orale où elle devra se rendre sur place. Elle aura beau dire pis que pendre de ces peuples inférieurs, elle prendra malgré tout plaisir à échapper aux hauts murs gris de la citadelle.



Ayant échoué à trouver une piste dans les arts magiques, elle va méthodiquement creuser la technologie, en étudiant les golems puis en allant observer sur place le plus célèbre d'entre eux, l'Ange de fer d'Évondia, créé par le nain Nashgar. Après la technologie, elle se penchera sur l'alchimie moderne, puis l'alchimie naturelle issue de la Grande Forêt et des différents peuples qu'elle abrite. Ensuite ce sera au tour des grands Mystères révélés, les Démons, les Dieux, les Runiques, etc.



Cette trame de recherche va permettre à Adrien Tomas de faire le tour de son univers, de présenter à son lecteur les différents pays, régions, villes...

De nombreuses illustrations et la suite de la chronique sur le blog ;)
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Space Opera

Directrice fortunée d’une troupe lyrique, Dame Isabel Grayce décide un beau jour de partir en tournée avec ses musiciens, choristes, instruments, décors et équipage pour faire découvrir les beautés de la Musique, et particulièrement celles de l’Opéra, à travers les planètes de la galaxie. Nul ne sait comment les multiples races extraterrestres plus ou moins humanoïdes et plus ou moins sensibles à l’art vont accueillir les occupants du vaisseau spatial Phébus qui a été aménagé en auditorium mobile. Objectif final : la planète Rlaru, réputée pour les capacités musicales phénoménales de ses habitants… Contrairement à ce qu’on croit communément, la musique n’adoucit pas obligatoirement les meurs et les performances de la compagnie, au fil de son voyage à travers les mondes, vont rarement rencontrer l’accueil espéré. Entre des extraterrestres méfiants, hostiles, récalcitrants ou carrément méprisants pour un art qu’ils jugent barbare pour leurs délicates oreilles, sans oublier les démêlés sentimentaux dus à la présence d’une passagère clandestine si belle qu’elle fait chavirer tous les cœurs, l’odyssée du Phébus finit par prendre l’aspect d’une pathétique déroute.

Jack Vance dont il n’est nul besoin de rappeler l’imagination fertile, nous offre un petit bijou de science-fiction humoristique. En plus de mondes aussi variés que sauvages et donc particulièrement dépaysants, il nous plonge dans l’univers de musiciens en tournée et ne nous épargne aucun de leurs petits travers. Il y ajoute une intrigue sentimentale assez élaborée et presque dans la veine d’un Feydeau avec cette créature qui passe de bras en bras en désespèrant tous ses amants. Nous sommes dans une science-fiction positive avec des humains toujours supérieurs aux extraterrestres et dans un rapport dominants-dominés tout comme dans le « Cycle de Tschaï », mais cette fois avec un humour et une légèreté qui compense amplement la lassitude que l’on pourrait éprouver à devoir évoluer dans un univers géré par des humains dominant des extraterrestres aussi primitifs qu’incultes. De nos jours, le colonisateur apportant les merveilles de la civilisation (occidentale) à des peuplades barbares est de plus en plus mal perçu. Mais avec un peu d’humour et de dérision, cela passe très bien, en prenant le concept au second degré bien sûr !
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Les Six Royaumes (illustré)

Irego d'Eystilar fait partie de la congrégation des Sœurs Grises au monastère d'Iriloyë et est directrice d'études ésotériques. A presque trente ans, elle est bien décidée à franchir les frontières de son territoire pour rechercher le secret de l'immortalité, car le pouvoir de la Magie Grise a des limites. Les gardiennes du Gris Savoir, gardiennes de l'humanité, n'ont d'enseignements que les Mots et c'est vers les autres Royaumes qu'Irego a sollicité, non sans s'attirer les foudres et les moqueries de certaines, le droit d'investiguer.



Ce livre se divise en quatre parties ; les Arts magiques, les secrets de la technologie, l'Alchimie naturelle et les Mystères révélés.



Dans son journal personnel et ses écrits pour les huit matrones d'Iriloyë, elle note en détail son périple, les personnages qu'elle rencontre et retranscrit leurs entretiens ; chaque civilisation a ses magies, ses pratiques et ses croyances. Elle revient également sur ses études et les nombreux grimoires qui ont retracé les "principes fondateurs". Comme elle le précise, elle doit modifier sa vision sur les Limbes, "non pas comme une Dame grise, mais comme une chamane Kharane, un ensorceleur elfe, ou même un mage de la Maison.".  Le peuple elfique connaît un déclin et les textes des précédentes Sœurs Investigatrices, rapportent leur dégénérescence.



Accompagnée d'un couple de serviteurs et détentrice d'un crédit illimité, elle commence son voyage à la belle saison du printemps, en traversant les steppes de Khara où elle croise des tribus nomades peu sociables. La vie dans cette immensité est rude et primitive, mais les Kharans ont tout le respect des Sœurs Grises. Dans la ville de Taraxhan, elle rencontre une vieille chamane, guérisseuse et sorcière, qui fait parler les esprits et qui attendait sa venue. Sa façon à elle de rejoindre les Limbes se fait avec des élixirs, mais il lui est impossible de satisfaire Irego sur ses questions sur l'éternité, car la sagesse véritable reconnaît "l'importance de la mort au bout de la vie".

Déçue, ses recherches font l'impasse sur les Nécromanciens qui semblent avoir disparu et s'orientent vers l'ordre des Mages, mais un accident survenu alors qu'elle rentrait au monastère lui donne matière à s'inquiéter pour sa vie et à réfléchir différemment.



Ainsi, nous entamons la deuxième partie du livre qui va nous entretenir des secrets de la technologie. Après avoir reçu tous les accords pour son second voyage, Irego part sur sa terre natale vers le nord, à Evondia. C'est à Azureld, la capitale, qu'elle va se renseigner sur les golems. A la Maison des Mages, elle retrouve Chardon, un agent qui espionne pour l'ordre des Sœurs, et apprend comment sont fabriqués les golems, des machines d'acier conçues à l'image des humains. L'information capitale qu'elle enregistre, c'est qu'ils ont pour liquide vital de l'hylium, une substance précieuse et sacrée utilisée par les Sœurs Grises pour leur permettre de supporter la puissance des Mots.

Là, Irigo fait face à une autre déception car selon le plan anatomique qu'elle a pu voir, les golems ne sont que des automates.

Dans les lignes stratégiques de sa quête et dans son grand désir d'apprendre secrets et magies, elle envisage alors de contacter des sujets plus influents. Après avoir relu les récits historiques et héroïques qui content la Flamme d'azur, un ordre de chevalerie vénéré, mené par le commandeur Aevar, elle obtient l'autorisation de continuer ses recherches sur le corps de l'Ange de Fer, qu'elle arrive à sortir de sa sépulture avec l'aide de Chardon. Ce qu'elle découvre en le mettant à nu ébranle son esprit et la dépouille de ses certitudes. Aevar n'était pas complètement humain. Serait-ce là, un pan de l'immortalité ? Mais après cinq jours à l'autopsier, Irigo se voit contrainte par la Maison des Mages de remettre le corps dans son sarcophage en marbre et de quitter Azureld où elle n'est plus la bienvenue.

De retour au monastère où elle se fait méchamment sermonner par les sœurs, elle reçoit le soutien de la doyenne qui lui conseille de continuer ses recherches dans leur bibliothèque.

Irigo se plonge dans le monde des Nains, leurs caractéristiques, leurs origines, leur culte, jusqu'à la biographie de Nashgar le Faiseur qui fut à l'origine de la conception d'Aevar, un hybride.

A l'abri de son monastère, Irigo prend conscience que des âmes maléfiques œuvrent contre elle lorsqu'elle apprend que Chardon a été dénoncé auprès des Mages et qu'il a été mis à mort. 



L'automne voit naître une autre opinion. Pour cette troisième partie, L'alchimie naturelle, Irigo songe qu'on pourrait obtenir l'immortalité avec des potions et lit toutes les publications qui traitent de la botanique et de la zoologie. Sortent des rayonnages, des animaux légendaires comme les Changeurs, les Ko'ars, et c'est dans le Royaume de Rym qu'elle se documente sur les plantes de La Grande Forêt, avec les Sylphides et les Dryades. Beaucoup d'extraits d'études sont rapportés dont certains racontent le temps des Dragons et de l'ère paléontologique.



A Aur Caen depuis plus de deux mois, ensevelie sous les registres, Irigo reçoit des nouvelles de Mycan le marchand avec qui elle est en affaires. Dans cette quatrième et dernière partie, Mystères révélés, elle doit embarquer pour l'Orient sans tarder. Après avoir échappé à deux agressions sur sa personne, la bibliothèque dans laquelle elle travaillait brûle, faisant de ce drame le troisième attentat.

Ayant rassemblé toutes ses notes lors de la traversée, elle arrive dans la ville de Gayavasni, une magnifique cité moderne. Confiante en ce dernier voyage et sûre de ses dernières convictions, elle rejoint une caravane marchande qui la mènera vers le Sélénir...





Sans connaître la trame de l'histoire, j'ai choisi ce livre, séduite par les belles illustrations de Dogan Oztel qui m'ouvraient les portes sur un univers féerique. J'ai donc été surprise par la teneur du livre qui s'adresse plus à un lecteur chevronné qu'à une néophyte de mon genre. Toutefois, on se laisse facilement entraîner à la suite d'Irigo dans ses périples passionnants et foisonnants. De mon point de vue, la quête de l'immortalité ne vient qu'en trame de fond et l'intérêt du récit se maintient grâce à la description des créatures légendaires et des royaumes traversés. L'auteur reprend dans une forme encyclopédique les personnages, les lieux et les créatures de ses livres "Le chant des Épines", "La Geste du Sixième Royaume" et "La Maison des Mages".

Je recommanderai donc ce beau livre aux initiés...
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Space Opera

Un assez bon Jack Vance dont le titre joue sur les mots, puisque dans un décor de "space opera" (le genre littéraire, avec ses voyages spatiaux parmi des centaines de mondes habités par diverses espèces) se déroule un "space opera": une troupe financée par une richissime excentrique produit des opéras classiques sur différents mondes, avec des accueils et des réactions du public parfois étonnantes. Jack Vance s'amuse et nous amuse, avec son talent habituel. C'est drôle, mais ce n'est pas une oeuvre majeure. PS: j'ai eu le sentiment que l'auteur n'aimait pas trop l'opéra...



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Space Opera

Parmi les conteurs de la science-fiction, il y a Jack Vance. Même si ses histoires s’appuient le plus souvent sur une structure classique, son style varie suffisamment au fil des ans pour séduire, inviter à la lecture et à la relecture. Space opéra n’est pas son livre le plus connu, mais l’histoire se laisse agréablement découvrir ou redécouvrir pour qui a envie d’une comédie spatiale légère.

De quoi s’agit-il ? D’une tournée d’une troupe d’opéra, orchestre symphonique compris, en tournée dans l’espace pour faire découvrir la musique humaine aux oreilles extra-terrestres. Entre des mélomanes méprisants pour les autres genres musicaux voulant porter la « bonne parole » musicale aux sauvages des étoiles, et une collection d’extra-terrestres et de Terriens ayant quitté la planète mère hauts en couleur comme Jack Vance en a le secret, les différentes rencontres sont explosives et provoquent leur lot de quiproquos comiques. Jack Vance y ajoute des ressorts classiques de la comédie théâtrale avec une jeune première manipulatrice au cœur pur, un capitaine de vaisseau vénal, et un jeune premier un peu benêt vivant aux crochets de sa riche parente caractérielle.

Le tout fait un texte court, très plaisant à lire, même si la fin est un peu précipitée. Pour l’occasion, j’ai ressorti ma vieille édition Presse Pocket avec une peinture de Wojcieck Siudmak magnifique en couverture, même si celle-ci n’a que peu de rapport avec le texte intérieur. Et j’avoue que la manipulation de l’objet papier a fait aussi partie du plaisir pris à ma lecture. Si vous ne l’avez pas, sachez que Jack Vance est régulièrement réédité comme ici.
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Tschai : Retour sur la planète de l'aventure

Depuis mon adolescence, je lis et relis les romans de Jack Vance et en tant que fan inconditionnel, j’ai bien sûr voulu me procurer ce joli roman illustré qui poursuit et enrichit le cycle de Tschaï. Cette histoire écrite par plusieurs auteurs et illustrée par Dogan Oztel poursuit en quelque sorte l’aventure créée par Jack Vance. Elle se passe bien après le départ d’Adam Reith et nous raconte les changements profonds dans la géopolitique de la planète ainsi que le destin des peuples natifs. Les Wankhs, les Dirdirs, Les Pnumes et les Chaschs voient leurs cultures complètement bouleversés suite à l’influence profonde du passage de Reith et aussi à cause des agents terriens infiltrés. C’est un récit parfait pour tous les amateurs de l’œuvre de Vance et j’ai pris plaisir à retrouver la planète Tschaï.
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Space Opera

Un voyage très intéressant. Après la disparition d'une compagnie de théâtre extra-terrestre, une richissime dame, mécène auprès de compagnies d’opéra décide de parcourir l'univers pour découvrir si d'autres peuples sont sensibles à notre musique. Enfin le meilleur de la musique selon cette dame très élitiste. Elle part avec différents personnages extravagants. Rien ne va se passer comme prévu et le voyage pour Rlaru sera plein d’embûches diverses et variées. Au-moins l'on voit de nombreux peuples très différents du notre, et les humains du vaisseau ne sont pas toujours les plus civilisés!
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Les Six Royaumes (illustré)

Un récit illustré se déroulant dans le monde fantastique du "continent des six royaumes" et se lisant aussi rapidement qu'agréablement.

L'auteur Adrien Tomas a choisi d'écrire d'une manière différente, tel un journal personnel.

Les péripéties du personnage, écrivant ces notes, offre un point de vue différent des événements relatés dans les précédents romans et tout autant de nouveaux mystères.

Les illustrations sont jolies et soignées, avec pleins de petits détails. Je n'imagine pas du tout de la même manière les personnages, les animaux et les royaumes que le dessinateur, mais j'aime bien tous ses dessins.



Les mystères, éparpillés dans ce livre, sont des ouvertures à pleins d'aventures possibles.

Chaque roman de cet univers, construit par Adrien Tomas, possède une aventure indépendante des autres.

L'intrigue débute et s'achève avec le même livre, tout en narrant brièvement des aventures passées déjà écrites et d'autres qui n'existent pas. Pas encore ! Qui sait ?

Je pense que grâce à cette construction, l'auteur s'évite de devoir développer une saga avec une chronologie strict.

Il garde ainsi une liberté d'écriture. Si un jour il a une idée d'une histoire, il peut la placer où et quand bon lui semble.

Quelles seront les prochaines aventures du continent des Six Royaumes ? Une guerre ? Une odyssée ? La fondation d'un royaume ? Les origines d'un peuple ?

Qui sait ?

J'ai hâte de voir ses nouvelles oeuvres.
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