Le bouddhisme, notamment le courant Mahayana, se préoccupe de la dignité des êtres vivants, en particulier celle des êtres humains, et essaie de trouver une solution fondamentale aux quatre souffrances que sont la naissance et l’existence, la maladie, la vieillesse, et la mort (Sho-ro-byo-shi). Cette philosophie a développé de nombreuses réflexions pour répondre à ces questions. L’une d’elle est le principe d' Engi, qui décrit l’interdépendance des phénomènes. Une autre est le principe de Nyo-jitsu-chi-ken, qui exprime le fait de voir les choses telles qu’elles sont. Le premier principe fournit une perspective qui permet de penser non pas en termes d’“analyse” ou de “réductionnisme”, mais en termes d’“interdépendance”, d’“association” ou d’“intégration”. Le deuxième principe nous fait passer de l’“expérimentation” à l’“observation”. Un tel changement de paradigme est requis pour les sciences et techniques modernes, bien que l’“analyse”, le “réductionnisme” et l’“expérimentation” aient aussi leur place.