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Citation de sld09


sld09
20 novembre 2017
Violette quitta la place de la Bastille pour s'engager dans le faubourg Saint-Antoine. A la fin du mois d'août, la circulation était fluide. Après avoir parcouru la moitié de l'artère, elle freina devant un porche au-dessus duquel se détachait en lettres noires : Passage du Cœur Navré. A quelques mètres, une place était libre. Elle gara sa voiture de location, coupa le moteur, but quelques gorgées d'eau minérale, ouvrit la portière. Avant de sortir ses bagages, elle entra sous la voûte qui précédait une allée plantée d'arbustes et de fleurs. Des éclats de voix attirèrent son attention. Dans un renfoncement, un homme lui tournait le dos. Il était en train de laver au jet les traces de plâtre qui maculaient le sol.
- C'est la troisième fois que je nettoie derrière vos ouvriers !
- Je suis désolée, répliqua une femme qu'elle ne pouvait pas voir. Je leur avais pourtant demandé de faire attention.- La prochaine fois, je leur passe un savon.En marchant sur la pointe des pieds pour éviter les rigoles d'eau, Violette s'approcha.
- Bonjour.L'homme se retourna. De taille moyenne, il devait avoir un peu moins de quarante ans. Elle détailla les cheveux bruns et indisciplinés, les yeux noirs où se lisait l'agacement.
- Vous êtes Pablo ?
- Oui.
- Violette Fontange. Je reprends l'appartement de Christine Huet. Elle m'a dit que vous aviez les clés.
- En effet, répliqua Pablo en se dirigeant vers le robinet pour l'arrêter.
Avec calme, il enroula le tuyau, s'essuya les mains sur son jean et proposa à la visiteuse de le suivre.
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