Tu es mon mot, mon pauvre mot…
Tu es mon mot, mon pauvre mot de manège et de tournantes
impures, quand on a mal à son arbre, à l’écorce des bras
du dedans quand on serre contre soi des fantômes de silence
des plages entières où l’on se souvient d’avoir marché
avant d’être nommé.
Tu es mon mot d’avant le mot, c’est toi ce grand vent
qui déchire toutes les phrases, mon impuissance
à te contenir dans un seul souffle, un seul geste
rosier dans ma gorge d’enfant tombé dans le puits d’osier
pour ne jamais dormir les yeux fermés.
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