En acceptant cette bousculade d’idées, je reçois les souvenirs, ma vie entière déferle dans un torrent d’images. Je la laisse parcourir l’ensemble de mon être sans résistance, elle casse les murs des barrages, lève les portes des écluses. Elle embarque sur un radeau, navigue dans mes veines sur le flot tumultueux que le courant ramène inlassablement à mon cœur. Et ma vie se laisse porter par le sang d’une autre dans le silence vivant d’une cacophonie intérieure.