Les maisons anciennes aux pierres usées, elles, s'avachissent au bord de la route. Leur toit d'ardoises piquées de mousse s'affaisse jusqu'à des ouvertures étroites décorées, seul luxe, par des volets bleu breton, dont la peinture s'écaille. On y vit à tâtons, dans une pièce unique où la lumière bute sur le sol en béton, les meubles épais. Des vieilles femmes en chaussons hibernent en crochetant des dentelles. Du coin de la fenêtre, elles surveillent le monde qui va de leur porte à la route.
Au delà, le regard se perd dans des brumes filandreuses. Qu'y a-t-il derrière le brouillard ?