AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Doug Dorst (26)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


S.

Naguère « Projet Straka », S. était attendu par tous les fans d’Abrams dont je fais partie.



Quoi ? J.J.Abrams est écrivain aussi ? Non calmons-nous tout de suite sur ce fait, le fait de mettre Abrams sur le livre est surtout un gros coup de publicité/communication. Pour la petite histoire, Abrams a trouvé sur un banc d’aéroport un livre avec comme note « Si vous tombez par hasard sur ce livre, je vous en prie, lisez-le. Et quand vous l’aurez fini, laissez-le quelque part pour que quelqu’un d’autre le trouve. » et c’est cela même qui lui a donné l’envie de contacter un écrivain pour faire éclore l’idée qui lui a trotté dans la tête à ce moment. C’est donc bien Dorst qui se cache derrière l’ordinateur, Abrams n’étant que la flamme du livre !



Bref revenons à cette critique (qui ne dévoilera rien, je vous rassure) et discutons un peu de la richesse de ce roman. Oui parce qu’une fois dans les mains, on ne peut être qu’émerveillé ! Ce roman sonne-t-il creux ? Comment lire ce bouquin ? Est-il si mystérieux que ça ? Voyons, voyons…



1. L’objet



On sort la bête de son bel emballage, de son beau coffret, et on se retrouve avec un similibouquinoldschool sorti tout droit d’une bibliothèque (avec l’étiquette, les tampons, et tout et tout !). On ouvre le livre et là, on est ébahi devant la richesse du bouquin et ses niveaux de lectures :



- Le premier niveau est le roman en soit de Straka, romancier fictif d’origine inconnue, intitulé « Le bateau de Thésée ». C’est l’histoire d’un homme qui a perdu la mémoire et qui se retrouve à suivre un destin dont il ne connait rien. S.

- Le second niveau est la traduction du roman et ses notes par FXC

- Le troisième niveau correspond à un dialogue s’effectuant dans les marges… dans le texte… entre les paragraphes… entre deux universitaires que sont Jen et Eric. Au passage, la version française est beaucoup moins authentique que la version originale puisque tout simplement faite par ordinateur là où les anglophones ont droit à de véritables passages écrit à la main avec jeux de styles d’écriture/outils pour écrire.

- Le quatrième et dernier niveau réside en des pièces jointes. Photos, lettres, articles… Etant en relation (ou pas) avec l’emplacement où ils sont placés. D’ailleurs il faut éviter de faire tomber le bouquin mais vous retrouverez des guides sur la toile…



Bref tout cela semble très beau mais très compliqué à aborder…



2. La lecture



J’ai fait un choix, c’est de tout lire d’un coup. En gros, j’avance en lisant les quatre niveaux d’écritures à la fois. Ce mode de lecture prend énormément de temps. Je n’avais jamais passé autant de temps à lire un bouquin. Mais en soit, je ne regrette pas mon choix.



D’autres ont préféré lire chacun des niveaux d’écritures en reprenant le bouquin au départ à chaque fois. C’est en soit judicieux car un jeu de couleurs dans le dialogue des universitaires joue sur la temporalité des écrits. Mais ça, c’est pour les grand courageux, moi je n’ai pas pu.



Enfin il y a la version intermédiaire. Il y a 10 chapitres, alors à chaque chapitre on lit les 4 niveaux d’écritures. C’est plus pour ceux qui n’aiment pas être coupé dans le récit.



Mais au final, il y a quoi dans ce bouquin ?



3. L’histoire



Le bateau de Thésée se veut, par principe, un grand classique de la littérature. Malheureusement, ça ne casse pas des briques et on se retrouve même parfois avec des passages très longs et ennuyeux. Notamment les passages sur le bateau qui m’ont paru pénible…



Les notes de traductions sont au cœur des énigmes qui sont en partie dévoilées par les étudiants. Ce qui n’est pas dévoilé saute aux yeux.



Puis donc les dialogues où on s’attache très rapidement aux personnages. On a un ressenti de proximité, un peu de voyeurisme, en lisant leurs aventures, leurs confidences… Il est aussi indispensable de prendre son petit cahier de notes pour ne pas se perdre dans les théories/personnages ! Ainsi cette partie en soit est… bien mais ça s’arrête là malheureusement.



Puis enfin les pièces jointes, dont l’utilité varie, allant du très intéressant à l’inutile… On aurait aimé en avoir plus et on a parfois le sentiment de ne pas avoir les clés pour tout comprendre des dialogues échangés entre Jen et Eric.



Alors quoi c’est tout ? Ben oui c’est tout. Je pourrais m’arrêter là, comme s’arrête le livre. Avec ce terrible sentiment de la coquille vide. Attendez… Oui quand je cogne le livre ça sonne creux.



4. Bilan



C’est bien écrit (bravo Dorst) mais c’est vide (pas bravo Abrams). Mais pourquoi ? Tout ça pour ça ? Tant d’heures de lecture à frémir d’impatience et puis… rien. Sur twitter, une lectrice a écrit que c’est « un livre miss monde », beau mais creux et c’est exactement ça. C’est un sacré bon coup viral à la Bad Robot mais qui ne prends pas. D’ailleurs, il suffit de faire des recherches pour se rendre compte qu’on parle plus de la bête qu’on ne la lit ! Et bien peut être que c’est mieux comme ça. Ce livre ne vaut pas la peine d’être lu, il vaut la peine d’avoir un bel objet dans sa bibliothèque. C’est peut être sévère, mais voilà, je suis cruellement déçu.



Certains diront que c’est comme Lost. On a souvent entendu des « tout ça pour ça » à la fin de la saison 6… Je n’ai jamais été d’accord car la principale richesse de cette série résidait dans l’interactivité des fans sur les forums et sur les jeux viraux et mystérieux. Ici, c’est un peu la même chose, le livre pourrait prendre en intérêt dans une lecture commune ou club de lecture. L’idée de décrypter le livre par une communauté de lecteurs pourrait ajouter un intérêt aux énigmes. Malheureusement, ça ne s’est pas développé en France et si ce projet peut être lancé quelque part, c’est bien ici, sur Babelio, à bon entendeur !



Pour les lectures qui comme moi, se sont lassés des énigmes sans intérêt (oui il est là aussi le problème), vous trouverez des réponses sur cet excellent site anglais : http://sfiles22.blogspot.co.uk/2013/11/cipher-explanations.html

Commenter  J’apprécie          231
S.

Voilà un livre qui mérite une appréciation différenciée entre le contenu et le contenant. Ce roman a fait fureur à sa sortie de part son côté original: il est agrémenté de nombreux documents au fil des pages qui permettent d'approfondir certains éléments soulevés dans l'histoire.



En fait, il y a deux histoires dans ce livre: le roman en lui-même ("Le bateau de Thésée") et des annotations faites par deux personnes sur le roman en lui-même, leurs vies, leur enquête pour découvrir qui est l'écrivain de cette oeuvre. Nous jonglons donc entre le roman et les annotations, ce qui n'est pas toujours facile et peut parfois nous faire perdre un peu le fil de l'un et de l'autre.



Toutefois cette originalité est vraiment stupéfiante et s'avère addictive les 100 premières pages. Seulement, au fil du temps, une fois passée la surprise des débuts, le texte devient lassant, les annotations très nombreuses et brouillonnes, le tout perd de sa consistance et nous laisse vraiment un goût d'inachevé. Finalement le contenu de cet ouvrage est clairement décevant, ennuyeux au possible et difficile à suivre.



Pourtant je suis bien incapable de vous déconseiller cet achat. Pourquoi me direz-vous? Et bien simplement parce que l'objet livre est tout bonnement unique et magnifique! C'est vraiment un ouvrage qu'on a plaisir à feuilleter, à montrer, à exposer. Alors si comme moi vous aimez les beaux livres et que vous êtes prêts à passer outre le contenu bien vide, je vous conseille d'ajouter cette perle à votre bibliothèque.



En bref, j'ai eu un coup de coeur pour l'objet, mais le contenu en lui-même ne vaut pas la peine qu'on s'y arrête. A vous de voir si comme moi, vous aimez avoir des perles visuelles dans vos bibliothèques ou pas...
Commenter  J’apprécie          150
S.

Ce livre — ou devrais-je dire cet objet — m’a fait de l’œil hier chez le bouquiniste. Joli coffret, quatrième de couverture énigmatique, et cello de protection (livre neuf oblige) pour me refuser une exploration plus approfondie. Ni une ni deux, un petit tour sur internet pour plus d’info... et je craque. Demi-tour. Je vais l’acheter et 15 € en moins dans le porte-monnaie.



Bien m’en a pris. Je ne sais pas encore si je vais apprécier l’histoire mais le concept est intéressant et original... même s’il m’a rappelé par certains côtés l’affaire Prentice, autre objet incongru dans une bibliothèque paru dans les années 70. Avec toute fois une différence notable. Dans celui-là, le lecteur menait l’enquête pour découvrir l’assassin à partir de tout un tas de documents : photos déchirées, coupures de presses, lettres et leurs enveloppes, etc. Ici, le lecteur est invité à lire un livre — un roman pour être plus exact — dont les pages sont surchargées de notes et messages, et entre lesquelles sont glissées des lettres, des cartes postales, un plan sur serviette en papier de restaurant, etc. Le tout constituant une deuxième histoire. Deux romans pour le prix d’un ! :-)



L’objet est plutôt réussi. Tout y est : taches, tampons dateurs pour les retours en bibliothèques, mauvaises photocopies, cartes glissées dans les pages. Il ne lui manque qu’un vrai séjour dans le sac à dos d’un trimardeur pour faire authentique jusqu’à la tache de café. Rien que pour ça, je suis heureux de l’avoir découvert. Reste à le lire.



Et je dirais que pour moi, lire ce livre est le plus dur. En effet, je n’ai trouvé aucun intérêt à l’histoire... Enfin ! aux histoires. Puisque vous pouvez suivre en parallèle ou pas, le roman « Le bateau de Thésée » et l’ensemble des notes laissées dans les marges par deux lecteurs imaginaires. Ni l’un ni l’autre n’ont retenu mon attention et j’ai très vite abandonné.



En bref : Un très bel objet, mais un roman que je n’ai pas lu jusqu’au par manque de motivation, le style de l’auteur n’ayant pas réussi à me donner envie.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
Commenter  J’apprécie          130
S.

Dans un port du nord, à une époque indéterminée, débarque un homme aux vêtements dégoulinants d'eau. Il entre dans un cabaret où il découvre des marins occupés à s'enivrer et Sola, une jeune femme assez belle qui lit un livre très tranquillement. Peu après, l'homme qui n'a pas de nom mais qu'on désignera par un « S » est assommé et embarqué de force sur un trois mâts qui vogue vers on ne sait où. « S » tentera d'échapper, se trouvera mêlé à une grande grève sévèrement réprimée par Vévoda, un patron sans pitié ni scrupule. « S » épousera la cause des ouvriers, ce qui l'entrainera dans bien des mésaventures.

Comment caractériser « S », ouvrage étrange s'il en est ? Il est certain que l'auteur a voulu se singulariser et a cherché à tout prix l'originalité autant par le fond que par la forme. Laissons tout de suite de côté l'édition luxueuse avec une foule de documents annexes (totalement inutiles à la compréhension de l'histoire), une présentation style « livre de prêt de bibliothèque de faculté américaine » annoté dans quasiment toutes les marges par Eric, un jeune chargé de cours et Jen, une étudiante en lettres qui se pose bien des questions sur un certain V.M.Straka, auteur aussi imaginaire que l'oeuvre qu'elle étudie. Ces notes et petits dessins sont autant de questions ou de paraphrases sans grand intérêt. Passons au livre lui-même, en fait au livre dans le livre « Le bateau de Thesée », gros pavé de 473 pages d'une lecture lente et laborieuse avec son intrigue tournant en boucle, ses personnages si peu définis qu'ils en deviennent proches des ectoplasmes, ses rebondissements répétitifs de cette trouble, et cette interminable et malsaine lutte entre « S » et Vévoda. Il faut s'armer de constance pour atteindre la fin de cette histoire qui donne l'impression d'une plate démarque de fantastique à la Kafka en trente fois moins inspirée et moins passionnante. A trop vouloir se montrer ambitieux, nébuleux et original, on finit par user la patience du lecteur. Un bouquin qu'il faut tenir bien fermement pour qu'il ne vous tombe pas des mains...
Lien : http://etpourquoidonc.fr/
Commenter  J’apprécie          120
S.

Parce qu'il fallait une première vraie déception pour le cru 2014 de mes lectures, la voici!

Ce bouquin, je l'ai attendu, désiré, ...



Une fois reçu, je l'ai déballé fébrilement, l'ai manipulé, me suis extasiée devant tous ces petits documents insérés, ...



Enfin les vacances ! Hourra je peux l'ouvrir !



Et là, quitte à parler d'être fébrile allons-y gaiement dans la comparaison: le lecture me fait le même effet qu'une bonne dose de paracétamol, la fièvre tombe, dommage.



Passée la fameuse étape du "dans quel sens vais-je aborder la bête", je décide de commencer en ne lisant "que" Le bateau de Thésée pour ensuite revenir aux annotations et aux documents. L'histoire n'est pas mal, même si le style d'écriture ne colle pas (pour moi) avec la grandeur du grand Straka que l'on veut nous faire découvrir. Rien "au bout de l'inimaginable" comme promis, pas du tout l'âme d'un page turner, je pousse jusqu'à dire que par moment .... je m'ennuie? Mais ça se laisse lire tout de même parce que soyons honnête, ce n'est pas mauvais du tout, juste que lorsque l'on me promet quelque chose j'aime la recevoir et ici rien de bien transcendant. Qu'à cela ne tienne, je le finis .... Pourquoi? Pour une raison: pouvoir ensuite "jouer" avec les annotations et les documents insérés. Et j'avoue que là, ça devient plus drôle, sans doute mon coté gamine. Mais j'ai bien aimé suivre ces deux interlocuteurs, farfouiller dans les documents joints, un livre interactif et surtout une belle pièce.

Bref je suis déçue car je pense sincèrement que si l'ouvrage n'était pas ce qu'il est au niveau beauté, présentation, et originalité, il n'aurait pas grand chose de neuf à apporter. Une belle pièce agréable à manipuler et à découvrir, mais au niveau contenu littéraire, la déception est énorme. Autre petite remarque: un petit code pour replacer les documents serait bienvenu car ça tombe assez vite du livre (et si ça arrive .... c est la muise), et au prix où l'on paye l'ouvrage prendre en plus du temps pour annoter soi-même .. bof



Au final: un bel objet au packaging réussi, un joli coup de pub qui nous pousse à l'acheter (ahhh société de consommation quand tu nous tiens), une histoire bonne mais pas exceptionnelle et qui n'est certainement pas à la hauteur de la beauté de l'objet .
Lien : http://desmotssurdespages.ov..
Commenter  J’apprécie          112
S.

j'ai eu dès sa sortie très envie de lire ce roman : le format et le livre-objet en lui-même m'avait séduite. Malheureusement, les avis n'étaient pas aussi enthousiastes quant à l'histoire, et malgré ça je l'ai lu. Je ne sais pas exactement si je peux dire que je regrette d'avoir lu ce livre, mais en tout cas j'ai été déçue.



Comme je viens de vous le dire, j'adore tous les documents qu'on trouve avec le roman : cartes, documents officiels etc. Par contre, ça n'est vraiment pas pratique pour la lecture, car ils tombent souvent du livre... J'aimais également beaucoup l'idée de départ, à savoir des commentaires dans les marges d'un livre, un roman dans un roman, quoi. Malheureusement, c'était trop dur pour moi de suivre en même temps l'histoire du "faux roman" en même temps que les commentaires dans les marges. J'ai donc décidé d'arrêter de lire la "fausse histoire" pour me concentrer sur les analyses faites par les deux étudiants, d'autant plus que je ne trouvais pas l'histoire intéressante et ayant un grand intérêt littéraire alors que c'est censé être écrit par l'un des plus grands écrivains. De plus, j'étais parfois un peu perdue dans les analyses des étudiants que je n'arrivais pas toujours à suivre. Les personnages mêlent aussi parfois leur vie privée à leurs commentaires (les moments que j'ai préféré), mais du coup l'action est comme attenuée, je mettais parfois un peu de temps avant de réaliser qu'il s'était passé quelque chose de grave ou que leur relation avait évolué.



Après ce bloc de points négatifs, quels sont les points positifs ? Eh bien je ne sais pas trop, je n'arrive pas à vraiment en trouver. Pourtant, ma lecture n'a pas été non plus un calvaire, je me suis ennuyée jusqu'à la moitié du roman mais la suivante a été plus intéressante niveau intrigue, progression etc. Du fait qu'on connaisse les personnages seulement par leurs commentaires, j'ai eu du mal à m'attacher à eux.



Ce que je trouve dommage avec ce roman, c'est que l'idée de base est très enthousiasmante et originale, mais peut-être à cause de ça, l'intrigue du roman a été pénalisée. Je trouve ce projet non abouti, qu'il aurait pu aller plus loin et dont je ne me souviens même plus du dénouement final. Une vraie déception donc. Je ne sais pas exactement si certaines personnes ont aimé, mais je pense qu'il faut aimer s'accrocher à une histoire longue et arriver à suivre des raisonnements pas toujours évidents pour lire S..
Lien : http://livresdecoeur.blogspo..
Commenter  J’apprécie          70
S.

S. est bien plus qu'un livre. Entre ces pages se cache 3 récits. Le premier est le roman en lui même, Le Bateau de Thésée, un thriller que j'ai trouvé particulièrement addictif. Le deuxième récit ce sont les notes écrites par Jen et Eric. Ces dernière nous font découvrir Le Bateau de Thésée comme un formidable code à décrypter racontant lui même sa propre histoire. Et pour finir, nous avons, dans ces même notes l'histoire de Jen et Eric. On y apprend des anecdotes de leurs vies passées et actuelles tout en assistant aux prémices de leur histoire d'amour.

Pour ma part je l'ai lu en une seule fois (en veillant à lire les notes dans le bon ordre) contrairement à ce que l'on peut lire sur internet sur l’intérêt de la multiple lecture pour si retrouver. Je n'ai pas eu l'impression de m'y perdre, le code couleur dans les notes est assez clair pour ça.

Pour finir c'est un roman qui m'a tenu en haleine du début à la fin, j'adore le concept et la manière dont il a été mis en forme.
Commenter  J’apprécie          40
S.

Le concept de S reprend celui des Cathy’s book. Cathy’s book a été un livre révolutionnaire à sa sortie car on avait entre les mains le journal intime d’une jeune fille, qui laissait des indices au lecteur pour qu’il résolve l’énigme qu’elle vivait dans sa vie en même temps qu’elle, voire même avant. Des numéros de téléphone à appeler y étaient glissés, que l’on pouvait vraiment joindre et on tombait sur des messages vocaux. Il y avait également, à l’avant du livre, une pochette remplie d’objets mystérieux (une page de journal, une page d’annuaire, une serviette en papier avec un mot griffonné dessus…) auxquels se référer quand le journal intime le demandait.



S reprend donc quelque peu ce principe, mais de façon en réalité beaucoup plus complexe. Ici, on ne retrouve pas le principe du journal intime. S est le nom du concept/livre inventé par J.J. Abrams et Doug Dorst, mais on va en réalité se retrouver en train de lire Le bateau de Thésée, livre fictif, écrit par V.M. Straka, auteur lui aussi fictif. Dans l’espace temps créé par Dorst et Abrams, Straka est un auteur à grand succès, mais dont personne n’a jamais vu le visage, personne ne connaît sa vraie identité, pas même son éditeur. Et depuis de nombreuses années les théories fusent pour savoir qui peut bien être cet auteur mystérieux. Personne ne l’a jamais su et le mystère restera car il est mort (enfin, c’est ce que le commun pense). Le bateau de Thésée est la dernière œuvre qu’il ait écrite avant de mourir. Elle est traduite et préfacée par F.X. Caldeira, qui lui aussi est d’une identité assez secrète.



Straka est donc un auteur mystère dont beaucoup d’étudiants en littérature ont essayé de percer l’identité. Eric est l’un d’eux et a emprunté à la bibliothèque un exemplaire qu’il a annoté. Mais une autre personne, Jen, va emprunter ce même livre et trouver les annotations, qu’elle va commenter. Un dialogue entre les deux étudiants va s’engager à travers le livre ; l’une des premières interrogations du livre est « est-ce qu’ils vont communiquer tout le temps par le livre, ou vont-ils un jour vraiment se rencontrer ? ». Ils vont chacun leur tour annoter des passages du livre et commenter ce que pense l’autre. C’est en ça que S ressemble à Cathy’s book. Le lecteur va tenter, en même temps que les deux étudiants, de deviner qui peut bien être ce fameux Straka et pourquoi tant de mystères englobent sa personne. En plus des dialogues entre Eric et Jen, le lecteur va découvrir une multitude d’objets disséminés dans le livre, qui donnent des indices sur les différentes situations. Objets laissés par Jen ou Eric au fur et à mesure.



En ce qui concerne ce que raconte Le bateau de Thésée, c’est l’histoire d’un homme qui se réveille un jour, dans la rue, trempé comme une soupe, sans aucun souvenir sur son identité. Il ne sait plus comment il s’appelle, d’où il vient, dans quelle ville il se trouve, il ne sait pas où aller. Il trouve juste un papier dans sa poche avec un S gravé dessus. Alors qu’il cherche à retrouver la mémoire, il est enlevé par de mystérieux hommes, qui le mènent sur un bateau. L’homme se réveillera en pleine mer, au milieu d’un équipage terrifiant où tous les marins ont la bouche cousue. Une longue traversée, qui va le mener vers la quête de son identité, attend l’homme.



Le bateau de Thésée est donc considéré par Eric et Jen, comme une œuvre truffée d’indices pour connaître l’identité de Straka, puisque le récit lui-même parle d’une recherche d’identité.



Le lecteur a entre les mains un ouvrage très particulier. Le texte du Bateau de Thésée, au milieu, est truffé d’annotations dans les marges. On a donc à lire un roman, mais aussi une histoire transversale avec les notes des étudiants. Et pas qu’une seule histoire transversale finalement, puisqu’Eric et Jen écriront à différents moments dans le livre, ce qui engendrera plusieurs dialogues différents. Je m’explique.



Eric écrit d’abord des annotations pour lui-même, au crayon gris (crayon de bois, crayon à papier), lorsqu’il est étudiant et commence à s’intéresser à l’auteur qu’est Straka. Puis, plusieurs années plus tard, le premier dialogue avec Jen s’engage ; elle en bleu (écriture cursive), lui en noir (écriture en scripte majuscule). Ils reviennent ensuite sur les premiers commentaires qu’ils ont fait en en laissant de nouveaux, lui en vert, elle en orange. Ensuite, Jen écrit en violet, Eric en rouge. Enfin, ils écrivent tous les deux en noir, quelques commentaires, mais très peu.



C’est pour ça que quand on lit tout d’un coup, les dialogues qui ne sont pas les premiers on ne les comprend pas forcément très bien. Car ils font allusion à des choses qui se sont passées dans la vie des deux étudiants à un moment postérieur à notre propre lecture du livre. Par exemple, pour éclaircir ces propos farfelus, sans rien révéler de l’intrigue pour autant, Jen va rencontrer un personnage dans la vraie vie, qui va changer la donne sur ses recherches sur Straka. Quand nous, lecteur, en sommes encore au premier chapitre du Bateau de Thésée, et donc à la lecture du premier dialogue entre les deux étudiants, Jen n’a pas rencontré cette fameuse personne. Mais par l’intermédiaire des quelques phrases écrites dans les nouvelles couleurs on comprend que quelque chose s’est passé depuis le premier dialogue. Un événement que nous ne pouvons pas encore comprendre, car pas encore assez avancé dans la lecture du premier dialogue entre les deux étudiants.



Mais comment lire le livre dans ce cas me direz-vous ? Eh bien je me suis posée la même question en le débutant. Personnellement, je lisais tout en même temps ; Le bateau de Thésée, puis dès que je voyais une annotation des étudiants je m’arrêtais dans la lecture du roman et lisais les commentaires. Puis je continuais ainsi. Mais j’ai eu un peu peur de mal m’y prendre et de rater la vraie expérience qu’offre ce livre si ce n’était pas la bonne méthode. J’ai donc farfouillé un peu sur le net et je me suis rendue compte que l’on pouvait le lire comme on le voulait.



Certains ont lu un chapitre du Bateau de Thésée, puis tous les commentaires de ce chapitre. D’autres ont lu tout le roman d’une traite, puis tous les commentaires. D’autres encore, tout le roman, puis tout le premier dialogue, puis tout le second dialogue… et ainsi de suite. Enfin, il y a ceux qui, comme moi, ont tout lu en même temps. Je me suis tâtée un moment avant de reprendre ma lecture pour savoir quelle était la meilleure solution. J’avais peur qu’en lisant tout le roman d’un coup, ou chapitre par chapitre, puis les commentaires seulement après, j’oublie de quoi il est question dans telle phrase et que je ne comprenne plus de quoi parlent les étudiants. Et devoir relire certains passages rallongerait donc ma lecture. Mais, en même temps, lire tout en même temps, les commentaires du premier dialogue ainsi que les autres dialogues, est-ce que cela n’allait pas gâcher la surprise ? Est-ce que si je trouvais un bout de dernier dialogue en plein dans le chapitre un, je n’allais pas me spoiler un évènement du livre ? Ou, si je ne me spoil pas, est-ce que ça sert à quelque chose de lire un dialogue qui est incompréhensible puisque des évènements dont je n’ai pas encore connaissance sont intégrés dedans ?



Bon, à un moment j’ai arrêté de me torturer et j’ai repris ma lecture comme au début. De toute façon, me connaissant, j’aurais été incapable de lire le roman sans les commentaires car mes yeux auraient été trop attirés. J’ai donc effectivement eu parfois du mal à suivre les dialogues secondaires entre Eric et Jen, mais tant pis, j’ai refait une lecture en diagonale à la toute fin et cela a éclairci pas mal de chose.



Mais c’est vrai que j’ai eu du mal à m’adapter. Rien n’est précisé sur le livre sur la manière de le lire. C’est très excitant pour certains lecteurs, mais pour d’autres ça peut être déstabilisant. Le concept est déjà assez étrange comme ça, pas besoin d’en rajouter. Ne nous est même pas expliqué que les différentes couleurs d’écriture correspondent à des dialogues différents dans le temps. Ce point-là au moins aurait dû être explicité car je pense que si je ne l’avais pas su grâce à Internet dès le début, cela m’aurait gêné dans ma lecture de ne pas comprendre certains passages.



Mais bon, pour tous ceux qui souhaiteraient lire ce livre, faite comme cela vous plaît, aucune technique n’est meilleure qu’une autre. Après, il faut savoir qu’il faut s’accrocher pour tout lire d’un coup. Car il faut avoir à l’esprit en même temps l’intrigue du roman et les situations multiples qui se déroulent dans les vies des deux étudiants.



En plus de la difficulté à lire ce roman et les annotations en même temps, on est aussi perdu par le fait que les références auxquelles font régulièrement allusion les deux étudiants ou même le traducteur dans ses notes de bas de page, sont fausses. Par exemple, ils comparent souvent des passages du Bateau de Thésée à d’autres œuvres littéraires. Mais des œuvres qui n’existent pas pour nous. On se retrouve donc face à de fausses références qui peuvent être déstabilisantes. Autre exemple, le style de ce fameux Straka est parfois comparé au style d’autres auteurs, eux aussi complètement fictifs (pour la plupart. On retrouve Shakespeare quand même à un moment, entre autres). Ces passages sont donc compliqués à intégrer pour l’esprit du lecteur car, alors qu’Eric ou Jen répond « Mais oui, tout s’éclaire si on compare Straka à Machin-bidule, ça veut dire qu’il était colérique » (j’invente là hein), en réalité pour le lecteur rien n’est clair… Il faut quand même noter que certaines références sont réelles. Mais on parle d’auteurs ou de scientifiques qui ne sont pas du tout connus, en tout cas en France, et à mon avis pas plus aux Etats-Unis. S’ils avaient choisi des auteurs qui existaient vraiment ou qui étaient mieux connus dans notre culture, je ne dis pas que ça aurait été mieux, car tout le monde ne peut pas avoir lu tous les grands classiques (et avoir fait des études littéraires) et donc comprendre les références. Mais au moins ça aurait sonné plus vrai à l’oreille du lecteur. Tout du moins, personnellement, au début de ma lecture je m’acharnais à chercher sur Internet tous les auteurs ou textes cités dans les annotations de Jen ou Eric. Parce que je voulais comprendre à fond leur raisonnement et donc me renseigner sur les références qu’ils citaient. Quand j’ai compris que tout était faux, j’ai arrêté de chercher. Quand j’ai vu que quelques références étaient vraies, mais compliquées à comprendre et m’auraient demandé beaucoup de travail en amont pour lire leurs études, j’ai aussi laissé tombé. Mais du coup, on se rend également vite compte que le lecteur n’a en réalité pas vraiment sa part dans la recherche de l’identité de Straka. Puisque TOUT est fictif, on ne peut pas deviner qui est-ce ou même émettre une hypothèse. Malgré les promesses du livre au vue de l’objet que c’est, le lecteur n’est donc que spectateur. Mais ce n’est pas une vraie critique de ma part, personnellement ça m’a plu. Le tout est déjà assez complexe à lire finalement pour que le lecteur n’ait pas en plus une énigme à résoudre.



Ce qui est parfois plus gênant par contre, c’est que les deux étudiants utilisent très vite des abréviations pour parler de toutes les personnalités qu’ils citent dans leurs écrits. VMS pour Straka, FXC pour le traducteur… Un peu compliqué à ingérer et dur de tout retenir au début. Surtout quand c’est Eric qui écrit puisque son écriture est déjà en majuscule et assez serrée ; quand on lit rapidement, on a vite fait de confondre les abréviations avec le reste du texte et de s’embrouiller. D’autant plus que les « C » d’Eric et ses ouvertures de parenthèse sont identiques, ce qui encore une fois rend la lecture compliquée par moment. Un petit problème de choix de calligraphie, qui aurait pu être réglé par l’éditeur (je ne sais pas du tout si cela vient des US ou si Michel Lafon a changé les polices).



D’ailleurs, les notes que laissent les deux étudiants sont de toutes sortes. Certaines sont plutôt philosophiques et tentent de donner un regard sur le monde par rapport aux écrits de Straka. D’autres sont le fruit du travail de recherche d’Eric en tant qu’étudiant ; pour quelqu’un comme moi qui a fait des études littéraires, on se retrouve donc face à quelque chose de connu : analyser le moindre mot de l’auteur pour essayer d’y dénicher des indices sur sa propre vie ; mais cet exercice a toujours été quelque chose qui m’a rebuté, car comme le dit si bien Eric lui-même dans ses notes, parfois la fiction n’est que de la fiction et l’auteur n’y a pas laissé de message caché. Certaines annotations commentent les notes de bas de page laissées par le traducteur. Il y a également les dialogues entre les deux étudiants où chacun donne son point de vue sur un certain passage du texte par rapport à ce qu’il peut apporter d’indice sur l’identité de Straka. On retrouve aussi des éléments qui n’ont rien à voir avec l’étude du Bateau de Thésée et où l’on assiste à un échange sur les pensées secrètes et la vie des deux griffonneurs ; on en apprend donc plus sur la condition de chacun d’entre eux et on ne se cantonne pas à leur recherche sur Straka ; à travers ces écrits on s’aperçoit qu’Eric et Jen sont deux âmes torturées, qui se posent beaucoup de questions sur leur propre existence. Ils se racontent parfois des événements qui se sont déroulés depuis la dernière fois où ils se sont échangés le livre. Ils y parlent aussi de leurs professeurs en commun, de ce qu’ils pensent d’eux. Ils échangent sur les théories qui fusent sur l’identité de Straka. Il en est de même pour les objets laissés dans le livre d’ailleurs ; il s’agit parfois d’indices pour découvrir qui est Straka, tandis que d’autres fois ce sont des documents concernant l’un des deux étudiants.



Je dois avouer que parfois je n’ai pas compris l’intérêt de certains indices. Par exemple, une photo pour montrer qu’un S est gravé dans un mur dans une certaine ville. Oui, bon… c’est sympa, ça coupe la lecture, mais ce n’est pas un vrai indice et ça devient donc vite juste un prétexte pour rendre le livre unique. D’autres indices ou documents laissés dans le livre sont très intéressants en revanche. J’ai beaucoup aimé les lettres que se laissent les deux étudiants et où ils racontent des choses très personnelles sur leur vie. D’accord, là encore ça n’apporte absolument rien comme indice quant à l’identité de Straka, mais comme l’histoire des deux étudiants prend vite la même place, la même importance que Le bateau de Thésée, c’est sympa d’en savoir plus sur eux.



En revanche, je n’ai absolument pas compris comment marche la roue d’Eotvos fournie dans le livre. J’avoue, je n’ai pas vraiment cherché à comprendre, mais c’est dommage, elle ne m’a servi que de marque page. S’il y avait eu une explication quelque part, je me serais probablement amusée à l’utiliser. Mais là non. Je trouve le livre déjà assez complexe comme ça, plein de détails et tout, pas besoin en plus de devoir m’arrêter toutes les trois pages pour aller voir sur Internet si je ne peux pas trouver une aide pour comprendre certaines choses du livre. Il me semble que cette roue est censée nous aider à déceler des messages secrets cachés dans le livre, notamment dans les notes de bas de page. Mais cela n’est absolument jamais dit clairement et je n’ai pas eu envie de m’embrouiller le cerveau encore plus.



Malgré mes petites critiques, tous les documents du livre sont quand même super bien réalisés. Tous font très réalistes et ajoutent au cachet du livre. Carte postale, vieilles pages de journal, serviette en papier sur laquelle est griffonné un plan, lettre entre Eric et Jen… tous ces éléments sont parfaitement imités et sont très excitants à découvrir. C’est aussi très bien qu’ils soient disséminés dans le livre et pas rassemblés dans une pochette à l’avant du livre. Cela fait beaucoup plus crédible et permet de découvrir le tout au fur et à mesure.



D’ailleurs, en ce sens, l’objet livre lui-même est très bien pensé. Les pages sont quelques peu jaunies, des tampons de bibliothèques décorent les couvertures, une étiquette de cotation se trouve sur la tranche… Quand le livre n’est pas dans le coffret signalant qu’il s’agit d’une histoire d’Abrams et Dorst, on n’y voit que du feu !



Voilà ce qu’il en est pour le concept du livre, sa forme. Mais pour le fond ? Est-ce que le tout n’est qu’un prétexte pour mettre au jour ce concept ou est-ce que l’histoire en elle-même vaut le détour (les histoires plutôt, celle du Bateau de Thésée et celle de Jen et Eric) ?



Je ne sais absolument pas comment les auteurs ont décidé de construire leur œuvre. S’ils voulaient effectivement s’amuser sur ce concept ou si les histoires qu’ils y écrivaient avaient aussi de l’importance. Mais personnellement, le concept m’a diverti, j’ai aimé le découvrir, par contre je n’ai finalement pas du tout aimé l’histoire du Bateau de Thésée, ni l’enquête menée par les deux étudiants.



En ce qui concerne la trame principale, le prétendu dernier roman de Straka, sans prendre en compte les annotations tout autour, mais seulement lui-même, ce n’est absolument pas le genre d’écrit que j’apprécie. Cela part bien pourtant au début ; la quête d’identité du personnage est intéressante et promet monts et merveilles. Malheureusement pour moi, cela n’a pas du tout pris une tournure qui aurait pu me plaire. Je ne vous révèle évidemment pas le dénouement, mais celui-ci est pour moi très décevant. On se dit qu’effectivement les auteurs ne se sont servis de cette histoire que comme prétexte pour monter leur projet, mais qu’ils se contrefoutaient de la fin. Bon, c’est vraiment un avis très personnel, car je sais que cette histoire peut plaire à d’autres. Tout comme je déteste le style d’écriture romantique (je suis en train de me farcir du Victor Hugo, c’est dur…) qui est pourtant admiré de tonnes de lecteurs et qui, je le reconnais, fait partie de notre patrimoine culturel littéraire.



Ce qui est dommage, c’est que même si on n’aime pas le style de ce fameux Straka, on peut se dire qu’on va se rattraper sur l’histoire qui éclot de la correspondance entre Jen et Eric… J’ai apparemment encore raté le coche… Le style est évidemment différent et l’histoire n’a rien à voir, mais la fin est tout aussi décevante… Cela ne prend pas la tournure à laquelle on s’attend et on se demande même si les auteurs n’ont pas oublié de mettre un point final aux dialogues des deux jeunes. Je suis vraiment très déçue par les deux fins des deux histoires qui se déroulent dans cet ouvrage.



Je dois avouer qu’après avoir lu le tout en même temps (Bateau de Thésée et absolument toutes les annotations), je regrette un peu. Je pense maintenant qu’une lecture de l’histoire de Straka (que ce soit en entier ou chapitre par chapitre), suivie de la lecture des dialogues dans l’ordre chronologique de leur écriture, aurait été plus appropriée. Quoi que même dans ce sens beaucoup de choses restent incompréhensibles.



En fait, je reste persuadée que les auteurs ont voulu en faire trop. Derrière le texte de Starka et les dialogues de Jen et Eric, des mystères se cachent, des énigmes subsistent que le lecteur doit résoudre. Du moins, il y a des trous dans l’histoire de Jen et Eric que le lecteur doit combler en imaginant lui-même ce qui a pu se passer. Mais le concept du livre est déjà bien assez compliqué comme ça, ils n’auraient pas dû rajouter tous ces éléments de réflexion en plus. C’est une lecture éprouvante. Passionnante, mais qu’on ne ferait pas tous les jours car très complexe. D’autant plus que les chapitres sont longs. Et il vaut mieux en lire un en entier à chaque fois qu’on s’y met, sinon on est perdu ensuite dans les histoires. Donc il faut avoir un peu de temps devant soi quand on se décide à le lire. Et ne vous avisez pas de l’entamer dans le métro, vous pourriez y perdre vos indices… Bref c’est une expérience enr
Lien : http://lebazarlitteraire.fr/s/
Commenter  J’apprécie          30
S.

S. est un objet unique et terriblement attirant. A l’intérieur du packaging, un livre nommé ‘Ship of Theseus’ à l’apparence ancienne, autocollant de bibliothèque sur la tranche, bourré d’annotations à la marge et de documents volants : cartes postales, lettres, extraits de journaux…

Ce livre, supposément écrit par Straka, un auteur à l’identité trouble et au destin tragique, raconte l’histoire de S., un personnage amnésique entraîné dans des aventures mouvementées.



Dans les marges, Eric gradué en littérature et Jennifer, étudiante passionnée par la vie de Straka, vont se passer le bouquin, commenter leurs découvertes et apprendre à se connaître.

Dans les faits, il y a donc deux histoires à lire en parallèle, celle du livre proprement dit, et celle des recherches menées par Eric et Jen, dont on suit l'évolution dans les marges manuscrites. On se demande donc comment aborder le livre (lire tout SoT puis les annotations ? Parcourir en permanence les annotations ? Chapitre par chapitre ?)



L’exercice est innovant et me tentait beaucoup, à la base, mais malheureusement, ni l’histoire du livre ni les recherches ne m’ont captivées à aucun moment. Les rapprochements incessants vers des personnages, des ouvrages ou des lieux dont on ne sait rien m’ont parus stériles ; l’histoire de S. manque singulièrement de relief. La double lecture de chaque chapitre m'a rapidement semblée pénible, interminable. Dommage car je demandais vraiment à être conquis et je m'attendais à nettement mieux de la part de JJ Abrams (Lost, Star Wars...) Je mets 2/5 pour l'originalité, mais je suis soulagé de pouvoir passer à autre chose.



Note. J'ai lu la version anglaise, mais il existe également en VF chez Michel Lafon.
Commenter  J’apprécie          20
S.

Comme plusieurs personnes, le concept différent de ce livre a piqué ma curiosité et faisait en sorte que je ne pouvais passer à côté d'une oeuvre de la sorte.



J'aime lire mais surtout, lire en format papier, malgré que nous soyons en 2014, l'ère grandissante de la littérature numérique. C'est probablement le public que visait J. J. Abrams avec son premier bouquin. Un livre rempli d'annotations et de petites lettres, de cartes postales, de photos,etc. Intéressant comme concept non?



Tout d'abord, je vais vous parler du Bateau de Thésée qui est en fait le livre que l'on tient dans nos mains. Personnellement, c'est la partie que je préfère. J'ai adoré ce livre. L'histoire est bonne mais c'est surtout dans l'écriture détaillée et l'univers intriguante qui m'a captivé. Je relirais ce livre sans hésiter.



Ensuite vient le côté de nos deux amateurs de l'énigmatique V. M. Straka (l'auteur fictif du Bateau de Thésée) qui sont à la recherche de qui il était réellement. Ce concept de donné un deuxième sens au livre est excellent. Il rajoute de la profondeur. Le lien qui se crée entre eux en se racontant un peu leurs vies est nécessaire dans l'optique que c'est leur seul moyen de communication alors ils doivent se jaser un peu pour savoir à qui ils ont à faire mais ce lien m'a paru plus long qu'autre chose.



Finalement, les éléments dissimulés à travers les pages. C'est très intéressant comme façon de faire mais je trouve qu'à mesure que le livre avance et moins ces objets ont un réel impact dans la recherche des deux personnages. Comme si on avait tenté de pousser le concept dû à un manque de réel contenu pour obtenir le résultat voulu.



Bonne lecture à tous!
Commenter  J’apprécie          20
S.

Pour un bel objet, c'est un bel objet: le volume dans son coffret chic est artificiellement vieilli pour ressembler à un "vrai livre dérobé à la bibliothèque", il contient vraiment des vraies photos, des lettres, des articles de journaux et même un plan dessiné sur une serviette en papier... Le souci du détail!

Certes, ça ne s'implifie pas la manipulation de l'engin pour le lecteur amateur de lecture au grand air ou pour l'usager des transports en commun qui aime tromper son attente dans le métro ou le train, mais il faut admettre que c'est beau.

Mais alors au niveau de l'intrigue, tout ce que j'ai envie de dire c'est: bof! J'avoue: j'ai peut être été distraite par la pléthore de documents ou trop concentrée à tenter de comprendre le jeu des couleurs pour déterminer la chronologie des notes...

J'ai bien compris qu'il y avait une histoire d'amour contrariée dans "Le Bateau de Thésée" entre S l'activiste malgré lui, déchiré entre son combat contre les marchands d'armes et autres pilleurs et profiteurs capitalistes et son amour pour la mystérieuse Sola, sa muse.J'ai perçu aussi l'amour impossible entre l'insaisissable Straka, auteur du "BDT" et sa traductrice Filoméla; j'ai bien saisi les tendres sentiments qui se créent entre les deux étudiants qui se passent le livre: Eric et Jen ... Mais j'ai envie de dire "et alors?".

Je dois avouer à ma grande honte n'avoir pas compris où l'auteur voulait en venir. Je ne peux pas dire que ce soit mal écrit mais le roman ne m'a pas plu, je me suis ennuyée entre son singe increvable et ses marins à la bouches cousues...
Commenter  J’apprécie          20
S.

J'ai fait en sorte de lire un chapitre par soir pour ne pas trop me paumer car il y'a pas mal de chose a assimiler tout de même,donc pour l'instant rien de difficile avec les annotations au contraire il donne encore plus envie de le découvrir,un petit plus avec les "article" glisser au fil des pages.

Chapitre 2 : Le début et super long à démarrer,on suit S. dans le bateau a la recherche des peu de souvenir qu'il essaye de ce rappeler,le soucis c'est que par moment il n'as même pas envie du coup le lecteur non plus a pas envie d'essayer de comprendre.(ATTENTION SPOILER) A la fin du chapitre il réussi à s'enfuir j'espère donc qu'il y'auras un peu d'action,en ce qui concerne les annotations il ce cherche,recule,avance à un moment va falloir qu'il ce décide quand même.

Chapitre 3 : Du mouvement enfin,j'ai adorée ce chapitre,déjà on suit plein de chose qui fait qu'on tourne les pages sans s'en rendre compte,en plein "complot" le lecteur a qu'une envie continuer,on en apprend plus sur l'enfance de Jen dans la lettre qu'elle écrit à Eric et ouah j'ai adorée la lire tellement l'angoisse m'as mise dedans,bien que je savais que sa finirait bien c'était juste tellement bien écrit que j'ai tout ressenti.

Chapitre 4 : On avance doucement dans leur découverte,enfaîte le faits qu'il y'est les annotations donne une autre vie a ce livre,ce qui fait que j'étais a fond dedans.

Chapitre 5 : On repart au point de départ,(ATTENTION SPOILER) avec beaucoup de perte niveau personnage,je me demande ou tout sa va mener.

Chapitre 6 : S. de nouveaux en fuite mais cette fois avec du monde à ses trousse,va t'il sen sortir indemne?

Chapitre 7 : (ATTENTION SPOILER) S. est t'il donc dans les méchant ou les gentils,va t'ils retrouver sa mémoire est donc ce trouvais lui même?Que de question pour peu de réponse...

Interlude : Quelque réponse au question mais rien de concret,une chose est sur S. est douée pour être très discret dans ces actions et jamais ce faire choper ou bien les agents sont vraiment "nœud-nœud".

Chapitre 8 : Ouah sa je ne m'y attendais pas,retournement de situation(ATTENTION SPOILER) bien que S. s'en sorte encore avec des perte de personnage qui l'aidait.

Chapitre 9 : (ATTENTION SPOILER)Sola à retrouver S. et l'accompagne sur la bonne voie ou ce trouve Vévoda, comment tout cela va t'il ce terminer?

Chapitre 10 : Bon bah voila je l'ai finis,je m'attendais à une fin plus surprenante,bon moment dans l'ensemble de ce livre,plein de questionnement,d'indice et d'annotations qui ont rendu le livre vivant,juste un peu déçus de cette fin...
Commenter  J’apprécie          20
S.

Déballage

Un OVNI, l'objet qui redore le blason du livre physique et qui va attirer la jalousie des fanatiques du Ebook. On reçoit d'abord une fourre cartonnée frappée d'un S de style gothique. On pousse la languette, et on sort le monstre.

Surprise ! Un livre nommé Le Bateau de Thésée nous arrive dans les mains. Sur la tranche, une étiquette d'une bibliothèque. Pas de 4e de couverture. Sur l'autre face, des tampons de bibliothèque de diverses couleurs, datant de plusieurs décennies parfois.

OK ! Attaquons alors ! On ouvre et là, des feuillets qui volent : une sorte de boussole cryptée, une nappe de restaurant avec un dessin à la main d'une carte géographique, des cartes postales cachetées, fax, extrait d'un journal étranger, analyse, une photo floue en noir et blanc, sans nom, une lettre manuscrite, etc. Les documents émanent du monde entier, ou presque.

Bon bon bon ! Mettons ça de côté et lisons !

Encore une fois, le trouble arrive : des annotations partout en marge, manuscrites de deux écritures différentes, en plusieurs couleurs, tantôt énormes tantôt petites. Parfois, plus de notes que de réel texte.

Plus qu'un livre, un objet venu d'ailleurs, d'une qualité incomparable qu'on regarde à trois fois avant d'ouvrir. Les critiques vont du néant à l'absolu. Pour ma part, un mot : CHEF D'OEUVRE !!!

Très bien, mais... comment lit-on cet OVNI ? Heureusement, des forums fleurissent sur le Web et proposent divers angles d'attaque. Vous l'aurez compris, pour avoir un avis général, il faudra plusieurs semaines de lecture intense. Donc, pas tout le monde aimera, il ne s'agit pas d'une histoire à sonder avant de dormir...

Donc, c'est parti pour la lecture du 1er niveau !



1er niveau

Le Bateau de Thésée est terminé, et mon avis est noyé sous les paradoxes. On suit l'aventure d'un type qui se nomme S. et qui a perdu la mémoire. Au long du récit, il est mené à divers endroits dans un bateau toujours plus démuni. Son histoire est ponctuée de points d'interrogation ; pourquoi ? qui est-il ? qui est cette femme qui semble le connaître ? que lui veulent les marins du bateau ? qui est la fameux Vévoda ? pourquoi un fichu singe croise-t-il sans arrêt sa route ? etc.

Vous l'aurez compris, beaucoup de questions, et pas de réponses...

Si les 200 premières pages sont lentes, la suite mérite qu'on s'y intéresse. Pourtant, arrivé à la dernière page, j'ai ressenti une profonde déception ! Un tel roman mérite mieux, de quoi mettre en rogne d'avoir passé du temps en sa compagnie.

Ce livre ressemble plus à une trame psychologie et/ou philosophique. En le lisant au premier degré, on ne peut le trouver qu'insipide. Mais si l'on va plus, il doit regorgé de richesse.



2ème niveau

A venir



3ème niveau

A venir
Lien : http://bmds.ch/index.php/cri..
Commenter  J’apprécie          20
S.

Essai manqué ...



Quand j'ai vu ce livre, je n'ai pas hésité une seconde à l'acheter, c'est un bel ouvrage (au sens propre) que l'on peut décrire comme un faux livre de bibliothèque annoté de partout et où est semés de multiples documents (cartes postales, lettres, extraits de journaux ...) qui doivent nous permettre d'élucider deux intrigues. L'intrigue du roman lui-même et l'intrigue que nous dévoile les deux auteurs des annotations.



Le roman nous décrit un personnage le S. totalement perdu se cherchant lui même et embarqué dans un bateau pour remplir une mission, mission que lui même ignore.



Eric et Jen, les deux étudiants gribouillant ce roman, "le bateau de thésée" voient dans cette histoire une intrigue chiffrée permettant de découvrir qui se cache derrière l'auteur V.M Straka.



Sauf que ... je reste sur ma faim. L'idée est excellente en soi mais la lecture est impossible si on essaye de jongler entre le roman, les notes de bas de page, les annotations et les documents annexes.



Pour ma part j'ai lu d'abord le roman mais jusqu'au bout je me suis demandé ou Straka voulait nous emmener, l'histoire reste énigmatique.



J'ai ensuite repris le roman depuis le début, lu les annotations d'Eric et Jen et là, grosse déception également. Tout ça pour ca ! J'ai vraiment eu du mal à lire ces annotations, beaucoup de va et vient, chronologie pas toujours respectée peut-être fallait-il les lire en même temps que le roman mais je vous souhaite alors bon courage.



Franchement je mets 3 sur 5 car je trouve l'objet splendide sinon j'aurai pu retirer une étoile.



L'histoire reste très confuse à la première lecture et une deuxième lecture semble nécessaire pour comprendre certains concepts qui peuvent nous échapper la première fois.



Dommage car le concept avait tout pour séduire. J'attends avec impatience une autre critique de ce livre car les seules articles sur le web que j'ai pu trouver décrivent la beauté esthétique du produit mais peu parlent du contenu du livre.





Commenter  J’apprécie          23
S.

Qualifié d’expérience interactive, S. est un véritable ovni littéraire dans lequel le lecteur (nous!) est pleinement impliqué pour résoudre l’énigme, notamment grâce aux documents à consulter, glissés entre les pages.



La lecture s’effectue à différents niveaux puisqu’il y a le roman de Straka Le bateau de Thésée qui raconte une certaine histoire; ce roman étant lui-même commenté par le traducteur F.X. Caldeira; le tout étant annoté par les étudiants. Je ne sais pas s’il existe une « bonne » manière de lire ce type de roman mais, moi, j’ai lu tous les niveaux en même temps. Tout cela donne une expérience de lecture un peu particulière car on passe en quelques minutes d’un niveau de lecture à l’autre ainsi que d’une époque à l’autre.



Autant l’idée d’impliquer le lecteur est originale, autant j’ai trouvé cette lecture relativement laborieuse. Personnellement, je me suis rapidement retrouvée perdue dans la multitude de détails, ne sachant pas ce qu’il était important de retenir pour la suite.



J’imagine sans peine l’incroyable travail qu’a nécessité la rédaction de ce livre et l’étendue des recherches réalisées pour rendre le tout cohérent. Mais, au final, j’en sort avec l’impression que le contenant a plus d’intérêt que le contenu, même si j’ai aimé jouer le jeu des intrigues.
Lien : https://carnetdelecture1.wor..
Commenter  J’apprécie          10
S.

Déçue. .. vraiment, c'était une bonne idée mais la fin est niaise et l'intrigue tourne en rond je trouve .
Commenter  J’apprécie          10
S.

Abordons tout d'abord le support : plutôt pas mal ! Inspiré d'un vieux bouquin comme on en trouve sur nos rayons de bibliothèque, avec à l'intérieur quelques indices permettant d'approfondir la connaissance que l'on a des personnages. Les différents niveaux de lecture (le texte, les notes de bas de page et les annotations de nos deux chercheurs en littérature) offrent une nouvelle utilisation du support.



J'ai préféré, pour ma part, aborder l'ensemble des niveaux d'une seule traite afin de tenter de repérer les points de convergence et d'articulation entre ces niveaux. De ce point de vue, tout n'est pas d'une clarté limpide. Il faut parfois décrypter pour rattacher le contenu du bouquin aux notes de nos deux étudiants.



L'histoire du bateau de Thésée est pas mal, mais sans plus. Ce n'est pas non plus un récit haletant. Là encore tout n'est pas parfaitement articulé et la fin laisse un peu le lecteur sur sa faim. Bref, ce n'est pas de la grande littérature, mais les auteurs auraient eu le prix nobel de littérature, on le saurait...!



Les dialogues entre les deux étudiants sont quant à eux plus intéressants.



Au bilan : bel objet et rapport intéressant au livre et à l'écrit, mais peut mieux faire sur le contenu.
Commenter  J’apprécie          10
S.

En préambule de cette chronique, je tiens à parler de la forme avant le fond, l'objet est vraiment très bien construit, on a d'abord une couverture cartonnée qui fait croire à un premier livre, hors le livre caché à l'intérieur de celle-ci n'a rien avoir avec cette couverture ! La première désigne le S tandis que le second nous parle du bateau de Thésée, un roman d'un certain VM STRAKA et non pas de Dorst ou de Abrams. Qui plus est le livre en question est annoté au stylo et remplis de documents fouillés un peu partout, et ses pages sont " faussement jaunies ".



Commençons à parler de l'oeuvre donc, deux étudiants découvrent ce roman de Straka, et mènent l'enquête afin de savoir qui il est vraiment ! On suit donc deux histoire simultanées celle du roman de base le bateau de Thésée écrit par Straka et dans les marges/ documents joints l'histoire de ces deux étudiants qui vivent leur vie de passionnés de littératures qui en font leur études et leur enquête.



J'ai adoré ce livre mais je dois vous avouer quelque chose c'est plus pour la forme que le fond, parce qu'il vaut bien dire que c'est surtout la vie des étudiants qui est palpitante. Très bel objet, manière intéressante de découvrir une oeuvre, de faire de l'analyse littéraire, de suivre une enquête dans les marges, mais une base de travail un peu légère.



L'idée de base est vraiment géniale, on prend part à l'enquête et on la vit comme les deux étudiants et pour ce point la ça reste un roman très fort pour moi, mais le livre aurait vraiment été un must to read si le Bateau de Thésée était à la base une oeuvre qui me parlait plus que celle-la.



A lire d'urgence, surtout pour la démarche littéraire, et l'objet (c'est bien la première fois pour moi ou l'objet prend le pas sur son contenu).



Commenter  J’apprécie          10
S.

S. est un livre particulièrement complexe à lire, que j'ai toujours laissé de côté pour le jour où j'aurais vraiment le temps de le décortiquer. Dans ce livre il y a deux histoires. D'une part Le Bateau de Thésée, le dernier livre de l'auteur V. M. Straka, qui relate les aventures de S. qui est amnésique et qui tente de découvrir qui il est. Et d'autre part, il s'agit de l'histoire de Jen et Eric, qui vont faire connaissance via des annotations dans la marge de ce livre. Tous les deux vont tenter de percer à jour l'identité de l'auteur qui, à ce jour, reste inconnue. Rapidement on va se rendre compte que l'histoire de S. est particulièrement intriquée avec celle de l'auteur.



Du point de vue de la construction du livre : c'est un livre-objet très bien réalisé, en plus du livre et des annotations, des éléments vont être mis entre les pages, comme des cartes postales, des extraits de journaux... La complexité réside dans le fait de lire les deux (histoire + annotations) en même temps sans perdre le fil. D'autant plus qu'il y a un code couleur dans les annotations de Jen et Eric qui nous indique l'ordre dans lequel l'échange a été fait. Des évènements se sont produits entre chaque échange, dont on n'a connaissance que plusieurs pages après. On est donc souvent amenés à se poser la question "que signifient ces notes ?".



Si on prend les histoires séparément... ça casse pas trois pattes à un canard... Le Bateau de Thésée nous perd assez rapidement. On saute du coq à l'âne. On a beau chercher, l'enchaînement des évènements est parfois très compliqué à comprendre. Et pour être honnête, je ne suis pas certaine que j'aurais compris le fond de l'histoire sans les annotations...

Côté Jen et Eric... c'est mignon, mais sans plus. Je m'attendais à un final qui me laisserait ahurie. Finalement c'est le cas, mais plutôt par déception.

Par ailleurs, tout le long du livre, ils mettent en évidence des codes. Pour ma part j'ai vite arrêter d'essayer de les comprendre. Ceci dit, il y en avait un qui sautait aux yeux : tout au long d'un chapitre, certaines lettres des notes de bas de page étaient inscrites dans une police différente. C'était gros comme une maison... Aucune allusion à ce détail...



Donc au final, en fermant ce livre, j'ai eu une sensation de "tout ça pour ça...". Je pense que l'intérêt du livre réside vraiment dans l'objet qu'il représente, dans sa construction, la nécessité d'aller d'un support à un autre et ce creusage de méninge tout au long du livre pour résoudre une énigme. Mais finalement l'énigme en tant que telle, est plutôt creuse...
Lien : http://chroniquesdunedevoreu..
Commenter  J’apprécie          10
S.

J'ai lu pas mal d'avis sur ce livre, notamment venant de personnes plutôt déçues par le contenu vis-à-vis du contenant. C'est pourquoi je serai brève :



Je n'ai rien compris à ce bouquin et pourtant, je l'ai trouvé génial!



Tu veux en savoir plus? Viens me rendre visite par là :



(si tu as aimé S., je te donne un conseil lecture dans le même genre en plus ;-))
Lien : http://touchepasamesbouquins..
Commenter  J’apprécie          12




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Doug Dorst (113)Voir plus

Quiz Voir plus

les conteurs d'effroi vous mettent au défi

Comment s'appelle la mère de Roanne ?

Kira
Kora
Sora

5 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : Là où règnent les baleines de Créer un quiz sur cet auteur

{* *}