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Critiques de E. D. (2)
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La Comtesse de Lesbos

Si j'en crois la préface de cet ouvrage, je suis plus sensible à l'érotisme philosophique (du 18e siècle) qu'à la pornographie pure et clandestine, qui naîtrait à la Belle Époque. J'ai en effet été très déçue par cette lecture, sans doute en raison d'un manque de disponibilité (ce livre a joué le rôle d'un somnifère pour moi, c'est dire à quel point je suis passée à côté) et de mon agacement face à toutes les coquilles rencontrées (suffisamment nombreuses pour être signalées et qualifier cette édition de peu soignée).



Mon ennui (qui a provoqué mon sommeil) a notamment été dû à une trop grande répétition des scènes et figures, décrites avec les mêmes termes en général ; l'intrigue se diversifie heureusement dans les derniers chapitres, mais il est dommage que les premiers reprennent globalement toujours le même schéma narratif. L'idée de départ est assez bonne et bien exposée (le hasard qui amène le narrateur sur la même plage que le fameuse comtesse est un peu gros, mais qu'importe, il fallait bien lancer le récit), mais devient rapidement très stéréotypée. De plus, j'ai rapidement eu le sentiment de lire une série de fantasmes masculins (une lesbienne qui ne l'est pas tant que ça et dédaigne les hommes en raison d'une "erreur" à leur sujet ; tout un harem féminin qui accueille sans broncher un nouvel homme parmi elles et n'en invitent pas d'autres une fois ces plaisirs découverts ? Des femmes qui se multiplient grâce aux invitées, sans jalousie, mais vraiment, toujours pas d'autre homme ? Cela fait un peu beaucoup, tout de même...)



Je relirai sans doute un ou deux passages de cette œuvre, lorsque j'aurai envie de lire une scène crue, sans me préoccuper de qualité littéraire, mais en resterai sans doute là.
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La Comtesse de Lesbos

Le titre La Comtesse de Lesbos annonce un programme, si l'on est hors-contexte : une histoire de femmes entre elles. Sauf qu'il ne faut pas s'y tromper : cette comtesse, d'origine espagnole et qui, séparée de son mari, vit entourée de ses soubrettes, ne reste pas la reine des lesbiennes longtemps. Le narrateur a un coup de foudre pour elle. Après lui avoir porté secours lors d'une baignade à Trouville (elle a une crampe), il s'introduit dans ses appartements et assiste à des scènes sapphiques. Le désir le fait se trahir et, contre toute attente, celle qui se présentait comme la plus "pure", la plus sauvage des lesbiennes au monde se laisse facilement séduire (et prendre). A la première étreinte, c'est la révélation! Elle dit au jeune homme qu'il lui a fait connaître le plaisir, car elle croyait que le sexe avec un homme ne durait pas longtemps à cause de son mari qui la touchait à peine et la délaissait très vite.



Le visiteur assiste donc à toutes les scènes sexuelles de la comtesse, auxquelles il participe : les soubrettes, comme leur maîtresse, ne sont pas du tout rebutées par le phallus et s'en donnent à coeur joie, de tous les côtés.

Passé le premier chapitre, le roman est totalement pornographique : l'histoire se déroule à Paris, chez la comtesse qui reçoit fréquemment des femmes du monde avec qui elle doit passer un moment et chacune, sans sourciller, accepte la présence de l'homme et de se faire assaillir par lui.

La dernière visiteuse a seize ans : Cécile est une jeune fille vierge qu'affectionne beaucoup la comtesse et qu'elle va faire déflorer par le narrateur, toujours prêt à toutes les prouesses!



La Comtesse de Lesbos est bien écrit, dans un style plutôt classique. Le texte est de qualité, ce qui rare dans le genre. On se perd un peu parfois dans les positions (les uns sur le dos des autres, l'échelle...). On n'y trouve pas une pensée, comme chez Sade, mais le roman ne prétend pas faire autre chose que de la bonne pornographie. Le contrat est rempli.

En revanche, qu'on ne s'attende pas à de la littérature lesbienne : l'homme est là, seul, avec son "maître Jacques" vainqueur, que toutes se disputent. Les scènes lesbiennes sont presque fades, souvent identiques, et l'arrivée de l'homme fait commencer l'action.



On peut déplorer que les éditions de La Musardine laissent passer tant de coquilles : on a l'impression d'un roman qui n'a pas été relu : des virgules entre un sujet et un verbe, et de très nombreuses fautes qui m'avaient déjà gênée pour Les Batteuses d'hommes. Les relecteurs ne parviennent-ils pas à garder la tête froide?

A la fin du livre, le narrateur nous invite à suivre leurs aventures et à lire Lèvres de velours...


Lien : http://edencash.forumactif.o..
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