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Citation de genou


genou
25 novembre 2016
voulez-vous une de mes cigarettes ?
Manfred fixa étrangement le docteur.
— Je ne connais que trop vos cigarettes, dit-il. Ces mots jetèrent un froid.
— Je n’en veux pas, herr Doktor, il se creuserait des vides parmi vos familiers. Qui se doute que bien avant d’avoir composé votre merveilleux élixir, vous aviez déjà mérité l’immortalité ?
Oberzohn rougit jusqu’à la racine des cheveux.
— Vous semblez être bien au courant de mes travaux et me connaître comme moi-même, monsieur Manfred, dit-il d’une voix sifflante.
— Mieux, car vous avez beau vous efforcer d’assurer le prolongement d’une vie qui n’en vaut guère la peine, vous ignorez quand elle se terminera ; moi, je pourrais vous dire à quelle minute, exactement.
Il n’y avait plus traces de sourire sur les lèvres de Newton. Son regard restait ardemment fixé sur celui de Manfred.
— J’attends que vous me le disiez, répartit Oberzohn dont la volonté de fer avait peine à dissimuler la rage.
— Le jour où Mlle Leicester sera atteinte, de quelque façon que ce soit, vous-même et tous les vôtres seront punis.
— Écoutez, Manfred, il existe des lois dans ce pays, commenta vivement Newton.
— Je suis la Loi, et ces mots résonnèrent comme un glas fatal ; en cette affaire, je suis juge et bourreau, et je n’épargnerai personne.
— Êtes-vous aussi immortel ? dit Monty avec un ricanement.
— La Loi est immortelle, répondit-il.
— Je suppose que ce n’est pas seulement pour me raconter ces histoires que vous m’avez fait venir ici ? demanda Newton d’un ton impertinent.
— Je vous ai fait venir pour vous engager à cesser de poursuivre un but que vous n’atteindrez pas, et vous ordonner de ménager des vies que vous êtes prêts à sacrifier avec un cynisme révoltant. La fin de tout cela est proche.







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