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Citation de genou


CHAPITRE PREMIER
La curiosité étant l’un des péchés mignons de John Morlay, il ne put s’empêcher, ce matin-là, de s’arrêter devant la propriété de Little Lodge pour être témoin des fiévreux travaux qui s’y poursuivaient. Il lança un regard intéressé à travers la grille, suffisamment large pour lui permettre de voir à son aise le jardin et la maison, mais nettement trop étroite pour les déménageurs qui tentaient d’y introduire une vaste armoire rustique, à
grand renfort de jurons sonores.
Le spectacle qui s’offrait aux yeux du curieux observateur n’avait pourtant rien de sensationnel. Derrière la grille s’étendait une pelouse tondue, à droite quelque chose qui semblait être un bassin aux nénuphars et, au fond, un pavillon de dimensions plus que réduites.
C’était une villa de style pseudo-Reine-Anne, mais si petite qu’elle semblait avoir été construite par quelque magnat de la finance à l’intention d’une fille gâtée qui se serait mis en tête d’avoir une vraie maison de poupée. Les murs étaient peints en rouge, les portes surmontées de lanternes de fer et les fenêtres étroites garnies de rideaux fleuris.
Situé tout à fait à l’écart, Little Lodge ne risquait d’être découvert que par des explorateurs qui, comme John Morlay, préféraient les petits chemins de traverse pleins de mystère aux grandes routes bruyantes à l’odeur de goudron. À vrai dire, le chemin sur lequel donnait Little Lodge était à peine digne de ce nom, puisque c’était un petit sentier en cul-de-sac, ramification modeste d’une route peu fréquentée, mélancolique allée qui ne menait nulle part, comme on en trouve aux environs d’Ascot. (p4/5)
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