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Citation de Partemps


9. Le mot profane

L'arbre est le symbole de l'unité de l'univers que
revendiquent l'ombre et la lumière. C'est le désir exacerbé
et comblé qui a gouverné ma vie et par lequel je suis
entré dans la mort.
REB ALOHAI
La voix de nos prophètes est si virile qu'elle se
mêle à la voix sombre de la foule.
CER AMLED


Première voix
Partout où le poème est porté en triomphe,
le peuple assemblé s'appuie sur les cris
comme le matelot dans la tempête
et la jeune fille à la hampe de son amour dans le vent.

Deuxième voix La
laideur a mis ses souliers de marche.

Première voix
Alors le temps passe, tunnel sans fin.
Ainsi passe le sang d'un homme à un autre,
d'un continent à un continent.

Deuxième voix
Nuit de fête où le mensonge change.

Première voix
Le feu d'artifice, avec leurs tablettes aux pieds,
danse dans le ciel, un instant d'éternité.

Deuxième voix La
mort extrait leurs dents des plantes.

Première voix
Le lendemain de l'orgie, les chiens évoqués aboient.
Les champs de bataille sont couverts de dentelle.

Deuxième voix
Combien de rêves, disons, continueront
à
hanter les vivants, les survivants émoussés ?

Première voix
Le naturel se moque.

Deuxième voix
A plein régime, l'été des mines,
l'acier des différents motifs.
À toute tache.

Première voix
Le mot à naître est une bulle.
Les contes de fées sont mangés par les vers de lumière

Deuxième voix
Tant de verre brisé, tant de larmes
ils ont élevé nos lampes.
Le soleil est de l'autre côté de l'eau
où vous vous trouvez,
les bras chargés de cadeaux.

Première voix
Nos destins sont des rayons d'errance.
Tant de nuits pulvérisées, tant d'absence de pluie
ont façonné nos verres ;
de l'autre côté du feu
où vous vous tenez
les jambes écartées.
Les années ont noué le foulard autour du cou.
Le dialogue des stations s'est tu avec le torrent.

Deuxième voix
Le mot est un olivier.

Première voix La
colère n'a jamais
été aussi juste.

Deuxième voix
Hope brouille les chemins que la misère ouvre.
L'ivresse gît sur la route dans son vomi,
autour des balles, des abeilles mortes loin des ruches.

Première voix
Les noms des rues ont cessé de veiller sur la ville.

Deuxième voix
Le mot est un sapin
surgi, jadis, des nuages.

Première voix
Au revoir étonne le matin.

Deuxième voix
Les forêts sont des pages d'histoire,
flanquées de couteaux,
de chapelets.

Première voix
Danse. La flamme nue de votre costume.
L'orchestre a connu d'autres sources faisant autorité.
L'exode dans le vif-argent de la terreur.
Fours de crémation aux slogans sévères.
L'air est sur toutes les lèvres, haleine parfumée.

Deuxième voix
Twilight from the peaks. L'aube n'a pas de malice.

Première voix
L'air est dans toutes les têtes, vautour fou d'
Or, dans chaque sac au fond des carrières.

Deuxième voix
La parole du tremble est brisée par les tambours.

Première voix
Poète d'une absence retardée, amené à voir, à se déverser comme
le ciel dans la mer. Ma couleur ne vient pas de moi.

Deuxième voix
La parole de l'hontanar est une prophétie de la rivière.

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