L'un dans l'autre, tout le monde encaissa relativement bien l'annonce de ma maladie. Même lorsque mon état de santé se détériora, prouvant à tous, et surtout à moi-même, que je ne ferais pas partie de ces rares patients qui traversent la chimiothérapie avec guère plus qu'un mal de ventre, les miens continuèrent de me soutenir. Je crois que chacun se sentit plus optimiste quant à mes chances de survie en réalisant que j'étais déterminée à ne pas me laisser abattre face à mon cancer comme j'avais l'habitude de le faire dans toute autre circonstance de mon existence. Pour ma famille et mes amis, il n'y avait rien de plus réconfortant que de me voir poings dressés, prête à en découdre.