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3.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Roumanie
Né(e) à : Bucarest , le 21/09/1864
Mort(e) à : paris , le 17/02/1947
Biographie :

Hélène Vacaresco ou Elena Văcărescu, née le 21 septembre 1864 à Bucarest et morte le 17 février 1947 à Paris, est une femme de lettres franco-roumaine, deux fois lauréate de l'Académie française et première femme admise à l'Académie roumaine.
Polyglotte, amie de personnages royaux, elle fut intime de la reine Elisabeth de Roumanie et représenta la Roumanie à la Société des Nations en 1924.
Pendant 20 ans, dans son salon comme au prix Femina, elle a relié celles que l'on cooptait pour leur position et celles que l'on choisissait pour leur œuvre.


Source : Wikipedia
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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Hélène Vacaresco
Amour éternel

Je t’ai toujours aimé. Depuis le paisible début
Et jusqu’à présent, plus sombre et plus passionné,
Tel un refrain qui te subjugue et que tu répètes même si connu,
Ton amour caressant, dans mon âme a demeuré.

Je t’aimerai toujours. Depuis cette heure qui m’échappe
Et dans l’avenir de ce temps qui désinvolte, victorieux
Videra son sablier en entier, à ma dernière étape,
Dans mon cœur restera notre amour lumineux.

Et plus loin, sous cette terre, où descendra mon corps
Pour y dormir mieux, je veux te porter en pensée,
Tandis que ceux qui indifférents fouleront mes cendres encor
Si par ton nom t’appelleront, sous leurs pas me sentiront vibrer.

(traduit du roumain par Gabrielle Danoux)
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Hélène Vacaresco
IL PASSA...

Il passa ! J'aurais dû sans doute
Ne point paraître en son chemin ;
Mais ma maison est sur sa route,
Et j'avais des fleurs dans la main.

Il parla : j'aurais dû peut-être
Ne point m'enivrer de sa voix ;
Mais l'aube emplissait ma fenêtre,
Il faisait avril dans les bois.

Il m'aima : j'aurais dû sans doute
N'avoir pas l'amour aussi prompt ;
Mais hélas ! quand le cœur écoute,
C'est toujours le cœur qui répond.

Il partit : je devrais peut-être
Ne plus l'attendre et le vouloir ;
Mais demain, l'avril va paraître,
Et, sans lui, le ciel sera noir.


De L'âme sereine
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Hélène Vacaresco
ENVOLEE

Il est parfois des jours où l'on rêve d'espace,
Où tout nous semble étroit, où tous les horizons
Oppriment le désir de s'envoler qui passe
En nous, comme un parfum d'avril dans les prisons.

Alors rien ne paraît assez grand pour nos âmes,
Ni les abîmes clairs où vibrent les soleils,
Ni les océans bleus qui déroulent leurs lames
Jusque dans la splendeur des grands lointains vermeils.

Par delà les sentiers, les roses, les altitudes,
On voudrait s'en aller, fou d'espace sans bords.
C'est comme un souvenir de vastes solitudes
Où nos âmes planaient en de larges essors.

Fouetté par le vent froid des intimes angoisses
Dont le chaos obscur encore gronde en nous,
Où planais-tu si libre, ô pauvre être qui froisses
Ta tête à tous les murs, ta main à tous les clous?

Toi qui suivais le vol des aubes immortelles
Vers le berceau rieur où le blond soleil dort,
Qu'as-tu fait des frissons dont tressaillaient tes ailes?
Où donc les laissas-tu tomber, tes ailes d'or?

(Chants d'aurore)
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Cendrillon

Ô mon intime amour, timide Cendrillon
Qui chante dans mon âme au cri-cri du grillon,
Seule près du foyer désert ! quand par le monde
Les passions, tes sœurs, mènent leur folle ronde,
J'entends fluer le bruit tournant de ton fuseau
Comme un gazouillement d'onde autour du roseau.
Dans l'ombre que ta robe en haillons illumine,
Ta quenouille s'appuie au creux de ta poitrine,
Tu prends la cendre et l'or épars dans tes cheveux
Pour les mêler au fil de ton travail frileux ;
Le froid ne te fait rien ni l'obscure demeure,
Car, lorsque le clocher s'émeut et te dit l'heure,
Ta marraine la fée apparaît sur le seuil ;
Tu dépouilles alors tes vêtements de deuil,
Et par ton doux désir tendrement poursuivie
Tu marches dans la fête et l'ardeur de la Vie.
Mignonne ! Il est minuit, de grâce, hâte-toi !
Car il t'attend là-bas, le pâle fils du roi,
Il s'accoude au balcon de son palais de songe
Pour voir venir vers lui le radieux mensonge,
Ton char aérien et tes frêles coursiers,
Et, tel un rais de lune au front bleu des glaciers,
Le frisson de ta robe où la neige se joue.
L'attente de l'aurore attriste un peu ta joue,
Et, comme un noble amour qui souffre d'être humain,
Ta grâce sait cacher la crainte du destin.
Ô ma Cendrillon, cours vers la fête rapide,
Ris de voir scintiller ta parure évanide,
Et tourne sous les yeux des passions, tes sœurs !
Toi qui flottes en moi par les soirs oppresseurs,
Belle création de mon âme enfantine,
Symbole dont le sens à m'enivrer s'obstine,
Rien ne t'empêchera d'être reine et d'aimer.
Quand les étoiles sont au céleste verger
Comme des fruits pendus à d'invisibles branches,
Tu passes dans l'air noir avec des robes blanches.
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Le portrait de l’aïeul dans son vieux cadre d’or
Me trouble. L'on dirait qu’il nous regarde encor
De ses yeux clairs, du fond des lointaines années,
Triste et silencieux, pour voir nos destinées.
Non, je ne te crains pas, je ne fuis nulle part
L’étrange obsession de ton morne regard
Quand tu me vois passer, pâle enfant de ta race.
Me trouves-tu déjà sur le front quelque trace
Des maux que tu connais pour en avoir souffert ?
(début de "Le portrait de l’aïeul")
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Les voiles noires


Allons sur les caps bleus ou sur la verte grève
Pour voir venir au loin le vaisseau de mon rêve,

Vers le golfe où la mer en passant vient saisir
Le temple au fronton d'or qu'a bâti mon désir.

Oh! si tu vois glisser le long des promontoires
Le vaisseau de mon rêve avec des voiles noires,

Si le sillage est noir, si tout est noir à bord,
La rame noire aussi, c'est que mon rêve est mort.

Ah ! laisse alors mes mains froides du souffle humide
Battre l'air et d'un trait déchirer ma chlamyde,

Et que le vent du large où s'éployaient mes vœux
Flagelle en écumant mon front et mes cheveux!

Que sur ton sable aride où rampe la marée,
Grève toujours luisante et toujours altérée,

Je clame avec la vague et marche avec le flux
En frappant l'air meurtri de mes deux bras tendus.
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IL ME SEMBLE

Je ne sais pas moi, mais il me semble
Que l'on pourrait être très heureux,
Avec un rien: la feuille du tremble
Faisant caresse sur tes cheveux,

Le flacon bleu, l'écharpe de gaze,
Un livre où l'on lirait Atala.
Pas de baisers, de douleurs, d'extase...
Le soir viendrait disant: Me voilà!

Pour rentrer, tu prends la roseraie
Et moi la route où sont les échos,
Mais le sort test vain, la vie est vraie,
Et le bonheur: bijou rococo.

(p.75)
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