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Citation de fanfan50


Préface : Une femme perdue et retrouvée.
Peu connue en France, adorée en Angleterre, Elizabeth Gaskell (1810-1865) fut la romancière de la révolution industrielle. L’Angleterre s’étant industrialisée plus tôt et plus complétement que la France, le passage d’une société agricole, encore partiellement féodale, à une civilisation de la machine et à un capitalisme patriarcal, néanmoins sauvage, y parut plus radical. La bourgeoisie triomphante concurrence l’aristocratie, exploitant d’autant plus les pauvres qu’ils lui étaient moins proches, ces derniers n’ayant d’autre choix que de migrer vers les villes. Ce cataclysme social provoqua, dans le nord du pays, une dévastation écologique dont les traces sont encore visibles, bien que la puissance industrielle de l’Angleterre soit désormais derrière elle. Il fournit alors au roman, genre en plein essor, des thèmes puissants. En France, on en trouve parfois l’équivalent chez Hugo (Les Misérables) ou Zola (Germinal). Mais, si Dickens a montré lui aussi l’horreur de la mécanisation, c’est en tant que femme qu’Elizabeth Gaskell est particulièrement sensible à la dévastation de la nature dans la partie de l’Angleterre où elle vécut – particulièrement à Manchester, qu’elle a décrit dans son chef-d’œuvre Mary Barton (1848).
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