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Citation de enjie77


Toute la splendeur d'un avril italien semblait rassemblée à ses pieds. La mer bougeait à peine sous le soleil éclatant. De l'autre côté de la baie, de charmantes montagnes aux couleurs délicates paraissaient somnoler elles aussi dans l'éblouissante lumière. Sous la fenêtre, au pied de la pente herbue, fleurie, d'où s'élevait la muraille du château, on voyait un grand cyprès qui tranchait parmi le bleu, le violet et le rose tendre des montagnes et de la mer comme une immense épée noire.
Elle n'en croyait pas ses yeux. Tant de beauté pour elle seule! Le visage baigné de lumière, elle sentait mille parfums monter vers elle tandis qu'une légère brise lui ébouriffait les cheveux. Plus loin, dans la baie, un petit groupe de bateaux de pêche voletait comme une troupe d'oiseaux blancs sur la paisible mer. Que de beauté, que de beauté! Quel bonheur d'avoir assez vécu pur voir, sentir, respirer ce paysage de songe...Elle écarquillait les yeux, entrouvrait ses lèvres. Heureuse? Oui elle était heureuse mais que ce mot paraissait soudain pauvre, ordinaire, insuffisant! Comment décrire la salve de sensations qui l'envahissait? Il lui semblait être devenu trop petite pour contenir une pareille joie. Quelle surprise de se trouver plongée en pleine béatitude alors qu'elle ne faisait rien que de parfaitement égoïste! Les remords auraient dû la tenailler or elle n'en ressentait pas le moindre. Comment celai était-il possible? Elle qui était toujours si vertueuse en Angleterre et ne cessait de se torturer.
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