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Citation de Coco574


Ils entrèrent dans la cuisine, virent le papier peint à fleurs, la longue table étroite et les chaises en sapin, le tapis tissé.
La chambre à coucher était étonnamment grande. Un grand lit avec un couvre-lit mauve sur la droite, et plusieurs placards à portes-miroirs sur la droite. La différence de revêtement au sol indiquait deux pièces qu’on avait réunies. Trois fenêtres en enfilade, toutes avec les stores baissés. La chambre était cependant éclairée comme une scène de théâtre. Anneli avait placé plusieurs projecteurs dirigés vers la femme assise sur une chaise.
— Tu avais raison, dit Mia à Henrik. C’est un putain de spectacle.
— Oui…
Le sang semblait avoir jailli du visage de la femme, ou de sa tête, puis coulé le long du T-shirt, sur le pantalon et par terre. Mais c’était difficile à dire. Sa tête était penchée sur sa poitrine et ses longs cheveux bruns couvraient son visage et une grande partie du T-shirt gris ensanglanté. Les bras et les jambes étaient attachés à la chaise au moyen de menottes en plastique.
— C’est le même meurtrier…, dit Henrik.
— Ted ? demanda Mia. Mais il est aux arrêts ?!
Henrik secoua la tête.
— Ce n’est peut-être pas lui, ça dépend combien de temps elle est restée comme ça.
Il enfila des gants en plastique et sentit son pouls s’accélérer en s’approchant de la femme. Il tendit la main, lui posa un doigt sur le menton et releva doucement sa tête pour que le visage soit visible.
La victime n’avait pas encore été identifiée, mais il supposa qu’il s’agissait de la propriétaire de la maison – Katarina Vinston.
Sa bouche ouverte n’était qu’un trou béant. Un bref instant, il détourna les yeux.
— Qu’est-ce qu’il y a ?
— On lui a coupé la langue.
— Qu’est-ce que tu racontes, putain ? C’est vrai ?
— Oui.
Henrik regarda tout autour, comme s’il s’attendait à trouver un chaos, mais il constata que tout était en ordre. Le meurtrier avait agi avec maîtrise et méthode, se dit-il. Mais qu’est-ce qui l’avait poussé à couper la langue de cette femme ?
— Il paraît qu’on coupe la langue aux menteurs, dit-il tout haut. Et le voleur a les mains coupées.
— Tu penses à Shirin ? lança Mia.
— Oui.
— Mais qu’ont en commun Shirin et cette femme ?
— C’est bien la question…, fit-il. Mais c’est le même meurtrier, sans aucun doute. Et quand je vois le mode opératoire, la façon dont les victimes sont placées, les chaises, les menottes, je me dis…
— Oui ?
— … je me dis que quelqu’un essaie de nous signifier quelque chose.
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