Emmanuel Ducamp

Baignant en pleine Russie en ce moment, j'ai ressorti ce livre de ma bibliothèque pour me replonger dans ses superbes images, car si Palais d'été des tsars a bien une qualité c'est la somptuosité de ses clichés signés Marc Walter. Le livre est bien entendu documentaire, mais pas que, et cela est sensible dans les photos qui dans leurs cadrages, leurs zooms, leurs effets de lumière sont à l'évidence artistiques. Sous la couverture d'une rare élégance (violet irrisé, argenté brillant...) se déploie une série de photos des principaux palais environnants Saint-Pétersbourg qui composent une ode rare à la beauté de la Russie impériale. La pleine page de la chambre d'ambre de Tsarskoïe-Selo est exceptionnelle.



Mais un livre, c'est aussi un texte. Ici, il est signé d'Emmanuel Ducamp, un spécialiste de la Russie qui a oeuvré sur d'autres livres somptueux. Clairement, le texte, pour instructif qu'il est, vise plutôt un public débutant, car il est bien moins présent que l'image et n'apprend rien de spécialement inédit ou de très scientifique. C'est une documentation fluide qui pourrait être le texte d'une visite guidée tout public sur les palais d'été des tsars, et ma foi, c'est un peu ce qu'est ce livre. Pour ceux qui ne peuvent pas aller sur place, Palais d'été des tsars est une excellente visite livresque.



Pour ma part, je retiens surtout de ce livre que c'est un très bel objet et qu'il remplit parfaitement son rôle: rendre dans toute sa beauté, et par là même fascinante, la Russie impériale. Un incontournable à posséder pour tous les amoureux de cette période faste du plus grand pays du monde.

Un ABCdaire bien modeste au regard de la profondeur du sujet, mais qui se veut sélectif et vulgarisateur. En ce sens, ce livre petit format intéressera les plus jeunes ou ceux qui désirent une première approche, très simple, de la longue histoire des Rois.



Regrettons, toutefois, que la liste des Rois présentés ne comporte que les Capétiens et que les notices biographiques ne soient pas toujours des plus objectives : sans tenir compte des avancées de l'historiographie récente, les auteurs accumulent parfois les poncifs, sans réelles nuances.