Emmanuel Guigon

Un magnifique livre ou vous pourrez découvrir l'univers de de ce peintre

( tout en légèreté ), sa biographie, ses expositions.

Croyez moi cela vaut le détour.

Ce livre a un coté mythique,comme exemple du récit photographique de voyage, et la découverte du Mexique dans les années 60 par un routard, parti avec un appareil photo et ayant appris son maniement sur le tas.



L'ensemble est un inégal mais il est difficile de revenir d'un voyage, même long, avec que des bonnes photos.

Il y a des images pour lesquelles on devine des émotions, des souvenirs associés mais qui ont fondu dans le livre et il y a aussi des icônes, certaines ayant été d'ailleurs reprises comme photos d'illustration pour la couverture des certains romans en collection folio.

le cercle d'art met toujours la part belle aux reproduction, et cette petite monographie aussi bien faite que faire se peut... on y devine la matière...

En 1929, Theo Van Doesburg, le théoricien du mouvement De Stijl, écrit : « Evidemment, il y a de nombreux peintres et très peu de créateurs. Torres-Garcia est de ceux-ci, un créateur et un homme. » Mais de qui parle-t-il ? Joaquin Torres-Garcia (1874-1949) est artiste d’origine uruguayenne, peintre et sculpteur, fondateur du mouvement du constructivisme universel. Il a bien rempli sa vie, vécu à Barcelone, à Madrid, à Paris et à New York, en Italie également. Lors de son séjour parisien, il rencontre Michel Seuphor (1901-1999), peintre belge et théoricien de l’art abstrait. Avec lui, il crée, en 1930, le groupe Cercle et Carré. Cette association développa les travaux dans le domaine de l'art abstrait, en particulier dans sa tendance mystique. Elle marque le moment de synthèse entre le constructivisme pur (la tendance russe, par exemple) et le symbolisme des signes. Pour cela, Torres-Garcia puise aussi bien dans son époque que dans l’héritage des civilisations précolombiennes. Par la suite, en 1935, il regagne son pays natal, après 43 ans d’exil, où il devient un touche-à-tout brillant : il multiplie les expériences picturales, sculpturales, ludiques. Il crée des jeux de construction en bois. Il fonde une association d’art constructif « Atelier Torres-Garcia » en 1943. Elle joue un rôle important de diffusion de la modernité en Amérique du Sud.

Ses toiles se présentent sous forme de grilles proches de celles de l’abstraction pure des néo-plasticiens (Piet Mondrian). Mais il remplace les couleurs primaires (bleu, jaune, rouge) par des signes synthétiques : animaux, êtres humains et objets à la portée universelle. Tout un monde est littéralement construit sous nos yeux : à coups d’équerre, de fil à plomb, de truelle, les maisons se bâtissent alors que les hommes apprivoisent la nature. Le tout est soit soutenu par une palette chromatique assez large, ou soit réduit aux jeux du noir et blanc.

Cette monographie reste un document primordial sur l’artiste, plutôt méconnu du grand public. Elle présente un large ensemble d’œuvres, reproduites avec soin. La bibliographie n’est pas exhaustive mais présente les documents essentiels.