Tu regardes le voyageur
Tu regardes le voyageur qui s’éloigne sur la route
Il t’a délivré du poids de la journée et de sa tristesse
Pourtant il ne s’est pas arrêté devant le seuil de ta maison
Il est passé d’un pas lent
Tu aurais envie de le rattraper et de lui demander : « Qui
es-tu ?
Mais tu demeures à ta fenêtre
Et la question s’estompe ainsi que ton vouloir
Dans l’air bleui du soir.