De nombreuses discussions m'ont convaincu que, le lendemain ou dans les jours qui ont suivi la "marche républicaine", des dizaines de milliers de participants sans aucun doute, des centaines de milliers peut-être, se sont demandé ce qu'ils avaient réellement fait, ou cautionné, en marchant ce jour-là. Beaucoup ont vécu le "je suis Charlie" comme un épisode d'aliénation par la pensée d'autrui, de dépersonnalisation temporaire, débouchant sur une gueule de bois idéologique précédant de peu une remise de l'événement sur l'étagère "very bad trip" de la mémoire.