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Citation de LesMAITRESduMYSTERE


---- "MARIE, l'énigme" ---- ............ (4/4)
(Trois "Marie" ou une seule et même personne ? ) :
Clément d'Alexandrie fait de Marie la pécheresse, Marie de Béthanie et Marie de Magdala une seule et même personne tandis qu'Origène en distingue trois. En général, les théologiens admettent aujourd'hui que la pécheresse et Marie de Magdala sont une seule et même personne, Marie de Béthanie restant à part. Cependant, l'épisode de l'onction de parfum de part et d'autre des récits évangéliques pose problème. Y a-t-il eu deux actions aussi ressemblantes ?
L'évangéliste Luc raconte l'histoire de la pécheresse chez Simon, puis, quelques lignes plus loin, parle de Marie de Magdala de qui sept démons ont été chassés, sans établir de relation entre les deux femmes. Il semble même présenter Marie de Magdala comme un nouveau personnage. Oui mais ! Le narrateur s'est peut-être abstenu volontairement de donner le nom de la pécheresse soit pour ne pas déshonorer une personne qui, dans la suite de l'histoire, prend une grande importance dans la proximité de Jésus, soit pour ne pas choquer les lecteurs qui découvriraient une pécheresse convertie si vite admise dans la suivance de Jésus. Donc, première hypothèse : la pécheresse et Marie de Magdala sont une seule et même personne. La pécheresse qui répand du parfum sur les pieds de Jésus le remercie peut-être d'avoir été exorcisée des sept démons qui faisaient d'elle une femme de mauvaise vie ! Dès lors, elle est très attachée à son guérisseur et sauveur. Peut-être trop !
Cette hypothèse est reprise par des auteurs à succès, des romanciers faciles qui vont jusqu'à faire de Jésus et de Marie de Magdala des amants plus ou moins cachés. Il est vrai aussi que dans l’Évangile de Philippe, un texte apocryphe, Jésus embrasse souvent Marie-Madeleine sur la bouche !
Oui mais encore ! L’Évangile de Jean raconte que, depuis Béthanie, Marthe et Marie ont fait appel au Maître et ami parce que Lazare était souffrant. Or, Jean insiste sur un détail qui, finalement, n'en est pas un : < < Il y avait un homme malade ; c'était Lazare de Béthanie, le village de Marie et de sa sœur Marthe. Il s'agit de cette même Marie qui avait oint le Seigneur d'une huile parfumée et lui avait essuyé les pieds avec ses cheveux ; c'était son frère Lazare qui était malade. > >
Puis interviennent la mort et la résurrection de Lazare, suite à l'intervention miraculeuse de Jésus, et, quelques jours plus tard, un repas chez Simon le lépreux. Et là, nouveau geste dévotionnel de Marie. C'est encore Jean qui en parle : < < Marie prit alors une livre de parfum de nard pur de grand prix ; elle oignit les pieds de Jésus, les essuya avec ses cheveux et la maison fut remplie de ce parfum. > >
Il est donc évident, pour Jean, que la pécheresse dont parle Luc en veillant sur son anonymat et Marie de Béthanie sont une seule et même personne, accomplissant deux fois le même geste. La première fois pour elle-même, la seconde fois peut-être pour exprimer sa reconnaissance quant au sursis de son frère Lazare.
Or donc ! Si la femme pécheresse est Marie de Magdala, et si elle est aussi Marie de Béthanie, alors l'affaire est entendue : Marie de Magdala n'est autre que la sœur de Marthe et de Lazare ! Et nous n'avons plus qu'une seule et même personne !
Une fratrie pas ordinaire au sein du clan Jésus !
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