Dans la seconde moitié du siècle, alors que l'équilibre des superpuissances semblait stabiliser les frontières et, dans une moindre mesure, les régimes, l'implication des militaires en politique devait se faire plus courante, ne serait-ce que pour une raison : le monde comptait désormais quelques deux cents États, pour la plupart nouveaux et donc dépourvus de toute légitimité traditionnelle, et encombrés de systèmes politiques plus susceptibles d'engendrer le désordre politique qu'un gouvernement efficace.