Ernest Jaubert

J'ai aimé ces allégories parfois dures et cruelles, histoires de lapin et de renard, de diables et de sorcières, de fontaines magiques, d’œils arrachés, de paysans transformés en prince...

Petite pause littéraire avec ‘’Contes Populaires russes’’. Un livre que je possédais depuis quelques temps et que je tardais à lire. N’ayant pas trop envie de réfléchir, j’ai trouvé ce livre de contes amusants, quoi que beaucoup de contes se ressemblent. Voici l’un des 23 contes qui m’a beaucoup plue. Et je dirais que c’est mon préféré.



3 – Verliochka



Un vieillard vivait avec ses deux petites filles orphelines. Un jour, il planta des petits pois qui furent mangés par les moineaux. Il demanda à l’une de ses petites filles de surveiller ses plantations. Celle-ci vit un vieil et horrible homme : Verliochka, qui la tua. Ne la voyant pas revenir, le grand-père envoya sa deuxième petite fille. Verliochka lui fit le même sort. Il envoya, alors, sa femme. Celle-ci y alla avec un bâton. Elle vit Verliochka à côté de ses deux petites filles mortes. Sa femme ne revint pas.

Il partit lui-même à la recherche de ses deux petites filles et de sa femme. Il découvrit les trois corps mutilés. Il revint chez lui et partit à la recherche de Verliochka avec un gourdin en fer.

Il rencontra un canard qui n’avait plus de queue, à cause de Verliochka. Il le conduisit à l’endroit où habitait le monstre. Mais, sur la route, le grand-père rencontra une ficelle. Celle-ci s’offrit au grand-père, afin de ligoter le monstre. Puis, le grand-père rencontra un maillet. Il continua sa route en y ajoutant une ficelle et un gland

Tous arrivèrent à la maison de Verliochka. Le gland sauta dans la soupe, le maillet se posa sur une planche et la ficelle s’étendit sur le sol.

Quand Verliochka arriva, la soupe se mit à lui parler. La soupe bavarde l’agaça. Il la versa, alors, dans un seau. Le gland sauta sur lui et lui creva le seul œil que Verliochka possédait. La ficelle le garrotta et Verliochka tomba sur la planche où était le maillet, qui s’abattit sur l’horrible montre. Le grand-père sortit de derrière la porte et lui mit des coups avec le maillet. Pendant ce temps, le canard qui ne servait à rien, se mit à chanter au rythme des coups.

Cela ne servit à rien Verliochka d’être le plus fort, car il périt sous les coups.

Contes et fables du début du siècle dernier, tout droits venus de Russie. Comme chez La Fontaine, l’animal est souvent une caricature de l’humain et plus exactement des souverains. Comme des livres plus contemporains, des illustrations sont disséminées aux grés des aventures de Fingal et Poulette, Blanchot et autres, ce ne sont pas de courtes histoires à lire le soir, les récits sont longs (jusqu’à 50 pages) mais conviennent à une lecture de dimanche pluvieux pendant que votre enfant dessine les personnages.

Intéressant, toutes les fables me sont inédites et les morales proposées sont international et transgénérationnelles, le partage, l’amitié, toutefois la cruauté de la vie y est présente. Attention donc aux plus sensibles. Les différents auteurs ont un style cohérant et donne l’impression d’avoir été écrit par une seule personne.

J’ai une belle édition de 1906 avec des reproductions de gravures en noir et blanc, je suis fan du style. Il ne m’a pas plu au point de le garder pour le lire et le relire, je vais plutôt le donner à quelqu’un ayant des enfants.

J’ai passé plutôt un bon moment avec ce recueil de contes mais je m’attendais à voyager un peu plus.



Lu dans le cadre du CWC 2018-2019
Lien : http://www.booksanddreams.co..